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Re: [rue] De droits d'auteurs


Chronologique Discussions 
  • From: Vincent Garreau < >
  • To: "monsieursos ." < >
  • Cc: " " < >
  • Subject: Re: [rue] De droits d'auteurs
  • Date: Thu, 9 Apr 2015 16:55:44 +0700

Il y a peu de chance que ce soit le cas dans les arts de rue...

Dans la musique, il y a un phénomène (très bien documenté économiquement) qui s appelle vulgairement le "star système" ou "the winner takes all", a savoir que les moyens médiatiques et de diffusion se concentrent sur une poignée d artistes, présélectionnés par les maisons de disques. 

Ce phénomène à été amplifiée par la concentration des maisons de disques, en 3 grosses entités, il y a une dizaine d années. 

D ou la distribution des revenus sous la forme d une hyperbole, aussi appelé principe de Pareto. C est un petit pourcentage des personnes qui produisent le gros des revenus. 

En art de la rue, on est loin de cela...
Il n y a pas de moyen médiatiques qui produisent des effets de levier comme dans la musique (le matraquage des radios type Skyrock)

Et surtout, les acheteurs, ceux qui génèrent le revenu des artistes, sont bien mieux informés. Ils vont dans des festivals spécifiques comme Chalon ou Aurillac pour choisir. Ils prennent le temps, c est de l argent public. 
C est leur métier de savoir quoi programmer. Ce n est pas comme un loisir ou le choix est forcément moins "calculé", plus irrationnel.
Certes il y a des suiveurs. Certes il y a le "bouche à oreille". 
Mais la programmation de la majorité des festivals reste variée, pour les raisons évoqués plus haut.

Et si un spectacle tourne beaucoup, il ne squatte pas non plus 100% des achats des programmateurs.

Notamment parce qu on est du spectacle vivant et que donc, un humain ne peut être présent dans plusieurs endroits a la fois. Notre productivité n est pas exponentielle (loi de Baumol)

 Par conséquent, je suis persuadé que la courbe de distribution des revenus dans les arts de rue éminemment plus égalitaire. 

D autant plus que celui qui vend plus de 40 fois son spectacle dans l année n est pas non plus millionnaire, vu le prix moyen des spectacles (et donc de la rémunération des auteurs)

Bref, on est tous plus ou moins au même niveau, et c est très bien comme  ça.
En économie, on appelle ça un optimum de Pareto...

Vincent Garreau



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Le 9 avr. 2015 à 15:21, "monsieursos ." < "> > a écrit :

Passionnant, merci !
Qui osera une telle analyse dans les arts vivants  ? La loi de pareto s'applique-t-elle également dans les arts de la rue  ?

Le 9 avr. 2015 07:38, "Nicolas SOLOY" < "> > a écrit :
Salut à touTEs,

Pour compléter les échanges autour des droits d'auteur, un article de Rue89 qui cause du sujet.

Bien à vouTEs,
Nicolas Soloy

Le droit d’auteur ne fait vivre qu’une infime minorité d’artistes
http://www.rue89.com/rue89-culture/2015/04/08/droit-dauteur-fait-vivre-quune-infime-minorite-dartistes-258577







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