DISCOURS DU MAIRE DE... : " MERDE A LA DE-FÊTE ! "

Du fond des âges résonne l’exubérance des foules ivres de chambards, ramdams, hourvaris, boucans, carnavals, festivals et bacchanales, gifles à l’ordre des cités dont les maîtres eurent toujours à cœur d’endiguer la monstrueuse énergie. Mais toujours l’art bestial a résisté par la subversion. Tout festival de rue, héritier de la splendeur païenne, se doit aux orgies d’excès : viols de tabous, voluptés licencieuses et autres délires qui traînent l’Ordre dans sa propre boue. Quant aux versions édulcorées des festivals qui fleurissent ici et là, tableaux navrants d’une société castrée et ronronnant sur le coussin du crédit brodé à son nom, elles justifient une guérilla contre tous les puritanismes plaintifs qui, drapés dans les oripeaux bourgeois de fric et de bienséance culturelle signent la dé-fête.

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Jg Tartare à Chalon-sur-Saône - Photo Jean Pierre Estournet