Bonjour Stéphane,

Quel étonnement en lisant votre email envoyé sur nos boites email ainsi que sur le réseau Clic la Rue.

Effectivement, lors de votre première venue en 1999, les conditions étaient identiques: même endroit de restauration, mêmes conditions pour le traiteur, pédagogies et gites pour se loger, l’entrée du festival était payante, parking payant... La seule différence au cours de ces années est l’adaptation des prix d’entrée en fonction des hauteurs des cachets demandés.

Alors, pourquoi ne pas avoir réagi de la sorte cette année-là et être revenu si les conditions ne vous convenaient déjà pas? Nous sommes dubitatifs...

L’autre différence, est la reprise par mes soins de la direction artistique suite à mes études à Metz et à Strasbourg et mes 5 années de collaboration avec Alain Schmitz. Sachez qu’originaire des Ardennes Françaises, je connais ce festival depuis 20 ans.

De plus, vous oubliez de mentionner votre attitude envers nos bénévoles. Même si les repas ne vous convenaient pas ainsi que les loges et d’autres aspects..., lancer une assiette et insulter l’équipe de bénévoles de la sorte, je cite “les bénévoles sont fait pour être insultés”, alors qu’ils essaient de faire au mieux pour les artistes, n’est pas, à notre sens, une attitude respectueuse pour des professionnels. Lors de ce moment, nous vous avons demandé de monter au bureau d’information où nous nous trouvions pour en discuter, chose qui n’a pas été faite.... Nous vous avons croisé à plusieurs reprises dans la soirée, notamment à la guinguette, près du bar, en compagnie de la compagnie d’Outre-Rue et vous n’avez pas pris le temps de nous en parler...

En ce qui concerne les cachets, votre premier devis en date du mois de novembre mentionnait 916 euros de transport et 4700 euros de cachet soit un total de 5616 euros au total. A la signature du contrat, le cachet s’élevait finalement à 4500 euros et les frais de transport à 600 euros pour un total de 5100 euros. Nous pensons que ce prix reste tout à fait acceptable dans une négociation.

Pour les autres points, de nombreuses erreurs y sont mentionnées (nombre de tickets boisson, sac poubelle, prix des entrées...) ainsi que des exagérations (la consistance des plats, le fonctionnement des repas...), par manque d’information sur notre manifestation.

Avant de communiquer des informations, il est toujours préférable de s’assurer auprès des bonnes personnes que les données sont justes.

Tout d’abord, le Festival de Chassepierre se déroule en milieu rural, dans un village de 200 habitants, loin des grandes villes, dans la plus grande Province (département) de Belgique mais la moins peuplée et avec moins de possibilités financières.

L’entrée est payante depuis sa création pour nous permettre de rémunérer les artistes. Le prix des entrées est mentionné sur tous les supports de communication en amont. Le spectateur est conscient de cette donnée et se déplace volontiers, sans y être contraint. Serait-il idiot ?

De plus, même si nous sommes subventionnés, les subventions ne sont qu’une partie de notre budget et l’association formée de personnes du village de Chassepierre ne souhaite pas uniquement être dépendante des services publics afin de garder une indépendance, ce qui n’est pas toujours le cas aujourd’hui dans le milieu.

Il faut aussi savoir que les frais techniques sont énormes pour notre manifestation à la différence d’une ville puisque nous devons amener l’électricité dans des champs et tout le matériel nécessaire aux compagnies (lumière, scène, plancher, gradins, son...) de même que du matériel pour les loges (tentes, containers…). Les festivals seraient ils réservés seulement au milieu urbain ?

Les parkings sont payants ainsi que les toilettes mais l’argent de nous revient pas. Nous travaillons en collaboration avec les associations locales et cet argent leur permet de pouvoir développer leurs projets. Nous sommes attentifs à la vie locale et régionale. D’ailleurs, aucune sollicitation n’est faite auprès des institutions locales.

Pour les internats, nous rêverions avoir des hôtels*** à vous offrir. Mais, à proximité du Festival, cela n’existe pas à moins de 100 kilomètres. Que pouvons-nous faire? Pour vous éviter de dormir dans des chambres communes en gite, nous prenons la décision de loger les artistes en pédagogie afin qu’ils puissent bénéficier d’une chambre individuelle.

Nous regrettons encore une fois de tels propos de votre part alors que vous mentionnez tout de même, dans votre email, être content du public de Chassepierre et du succès que vous avez eu : «Tout d'abord nous sommes très content de notre rencontre avec le public de Chassepierre et du succès que nous avons eu».

L’équipe organisatrice