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Salut, Rien d'étonnant que cette question soit au cœur des conversations. Pour ma part, je trouve ça plutôt salutaire dans le contexte actuel. C'est la preuve d'une (très tardive) prise de conscience de la gravité de la situation. Nous avons en France un dispositif presque unique qui permet aux artistes de vivre de leur métier en conservant une grande indépendance artistique et aux techniciens de développer des savoir-faire et des compétences très spécifiques dans un contexte économique où ce serait difficile voire impossible sans l'intermittence. Or ce régime est depuis des années attaqué de toutes parts. Il l'est non pas au nom de l'impossibilité économique de le préserver, mais parce qu'il est considéré comme un double obstacle aux desseins du monde politique et économique. Il est d'abord une menace parce qu'il permet à ceux qui en bénéficient d'avoir une activité professionnelle qui leur plait. Pour une bonne partie des dirigeants du MEDEF (canal historique, celui des maîtres de forges), le travailleur doit subir son travail pour être plus servile. Il est également une menace parce qu'il offre un modèle alternatif au traitement de l'emploi précaire, un modèle qui est plus émancipateur pour le travailleur donc qui rend moins effrayant le chômage. Or, c'est par la peur du chômage que l'on démolit le droit du travail et les droits sociaux depuis 30 ans. Je trouve donc particulièrement sain que les artistes et les techniciens prennent enfin conscience de l'importance de cet enjeu. C'est sans doute désolant car en effet on devrait parler de tout autre chose dans les festivals, mais c'est au pouvoir politique et aux partenaires sociaux qu'il faut demander des comptes. Quand Pellerin parle de "création artistique", elle le fait pour démolir une intermittence soit-disant "sanctuarisée" par la loi Rebsamen ! Et elle le fait au nom du développement des pratiques amateurs en supprimant la présomption de salariat et en ouvrant la possibilité "d'employer" des amateurs dans des productions lucratives. @+ Thierry Le 02/10/2015 10:05, Fabien moretti a
écrit :
Petit billet d'humeur.
J'ai quitté le milieu de l'intermittence après un retour de
Charleville...
5 jours dans un festival mondial de la marionnette.. le
seul sujet de discussion était l'intermittence, les annexes,
les contrats....
Cette année à Charleville, dans la rue, nous avons parlé
(avec Mr Recoing) de marionnettes, de projets, de désir de
lieu commun à tous... comment se rencontrer pour échanger nos
experiences artistiques... comment faire évoluer une rue... de
plus en plus triste en france (si on compare a ce qui se fait
ailleurs Belgique, Espagne, Italie Brésil....)
Des discussions riches... des rencontres... tous les jours.
Tous les jours on a causé marionnettes, projets de rue
expériences.... le pied!
Une bouffée d énergie pure.... des rencards... du coup.....
Aller a l'étranger pour mieux revenir et travailler en France
différemment, des techniques des rencontre (En amérique du
sud... ils sont vraiment au point)
Je vois qu'en France ça va ça a l'air cool (sauf pour les
tékos... comme d'hab)... ça reste assez rémunérateur.
Je me demande quand même si nous faisons le même boulot.
je vous laisse à vos problèmes de statuts....
Des bises!
Le 2 oct. 15 à 09:46, Clement Omnes a écrit :
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