Salut à touTEs, En fait, j’aimerais comprendre comment vous vous en sortez sans dossier. Je m’explique. Il y a 40 ans, il y avait 10 compagnies de rue, et encore... L’un disait, je vais faire un truc en rue, on lui faisait confiance (par « on », j’entends l’édile, le DAC, en un mot, le passeur). Un serrage de louche et c’était parti. Il y a 20 ans, nous étions plus nombreux. La pratique du serrage de louche s’était perpétrée mais s’y était ajoutée celle des premiers dossiers, histoire pour le passeur de renouveler son cheptel, d’aller au-delà du cercle restreint de ses connaissances. Aujourd’hui, nous sommes très nombreux. D’aucuns prennent leur retraite, tant parmi les artistes que parmi les gens de mairie. Les passeurs et programmateurs se sont renouvelés et il y a pléthore d’offres. Comment choisir? Parmi les artistes, certains se sont fait des gros noms, des noms royaux, des noms de luxe. Le passeur, même novice peut acheter la notoriété. Mais s’il n’a pas les budgets, ou s’il a des goûts d’ailleurs, il fait comment? Entre serrage de louche et dossier, qu’est-ce qui lui confère l’assurance de faire le bon choix? La grande gueule et la poignée de main de celui qui a serré bien des louches, ou l’investissement et le sérieux de celui qui a créé le dossier? Le dossier semble le moyen le plus démocratique pour répartir les offres, et simultanément non, puisque seuls celui qui a bac+ est à même de les remplir, ce qui reviendrait à dire que celui qui n’a pas bac + n’a pas le droit d’être artiste. Bref, pas simple. En fait, j’aimerais comprendre comment vous vous en sortez sans dossier. Bien à vouTEs, Nicolas Soloy PS: et à l’ère du dossier dématérialisé, sauver les forêts grâce au dossier de 2 pages, c’est un peu fumiste... Les Anthropologues Arts de la rue et spectacle Théâtre de la Noue 12 place Berthie Albrecht 93100 MONTREUIL 01 48 70 00 55
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