Les "va-t-en-guerre" de tous pays nous bombardent de mots surgis d'une dialectique martiale;

Une poignée de paranoïaques se croient le centre du monde et nous dictent ce que l'on doit penser et la façon dont nous devons vivre.

Notre capitalisme pousse à une compétition où peu de gagnants laissent au bord du chemin désespoir et amertume.

Alors que faire ? A l'heure où nos gouvernants affirment que nous sommes trop nombreux, nous, compagnies de théâtre, de danse, de cirque, de marionnette, de rue, de conte, de slam, de performance,... qui irriguons chaque jour les cités scolaires, les centres sociaux, les hôpitaux, les maisons de quartiers, les maisons d'arrêt, les jardins, les places, les canaux et parfois même les salles de spectacle.

Nos actions libèrent la parole des sans voix, un combat quotidien, une arme de construction massive.

Alors pour faire barrage à l'obscurantisme, au fanatisme de tous bords, soyons sur tous les fronts, ceux déjà en chantier et ceux que nous n'avons pas encore conquis.

Que les pouvoirs publics qui en ces temps étalent le tout-sécuritaire, lancent un pacte artistique populaire, pour que l'art infuse les esprits et fassent que fraternité & égalité ne soient pas de vains mots.