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[rue] CR AG du 15 mars dans l'amphi Mathiez occupé (Fac de l'Être de Dijon)


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  • Subject: [rue] CR AG du 15 mars dans l'amphi Mathiez occupé (Fac de l'Être de Dijon)
  • Date: Thu, 17 Mar 2016 07:18:57 +0100

Salut, c'est Franck de Bourgogne.

Pour info -et dans la continuité de la discussion d'hier sur les jeunes qui se bougent-, voili un compte-rendu de l'AG du 15 mars dans l'amphi Mathiez occupé dans la foulée de la manif du 9 mars dernier.

Ami calmant.

@+ Franck de B.
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COMPTE-RENDU DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’AMPHITHÉÂTRE MATHIEZ DU 15/03/16

L’assemblée s’est tenue de 19h à 21h45, dans l’amphithéâtre Mathiez.

L’ordre du jour proposé était le suivant :
          1- organisation de la manifestation du 17/03 (notamment parcours) ;
          2- participation du mouvement à "l’Interfac" de Paris VIII ;
          3- création d’une autre plateforme Internet alternative à la page Facebook.

Les points rajoutés sont les suivants :
          4- proposition par une ressortissante québécoise d’une comparaison avec les soulèvements qui ont traversé son pays d’origine : l’idée est directement validée, et l’échéance est fixée au lendemain, 15h ;
          5- communication avec l’administration de la fac ;
          6- organisation d’une "journée artistique" pour représenter le mouvement ;
          7- proposition de rencontre avec des soldats, eux aussi en désaccord avec la loi travail ;
          8- annonce rapide : le lundi 21/03 aura lieu une conférence sur l’enseignement supérieur et la recherche, et ses rapports avec la loi travail.

     I/ Annonce du parcours de la manifestation du jeudi 17
Le parcours proposé est énoncé, et rencontre l’approbation générale.
L’intérêt qu’il représente est qu’il passe par le centre-ville, ce qui constitue une victoire sur un refus continu des autorités à laisser ce parcours aux manifestants… hormis, par exemple, à la CFDT.
Il est rappelé qu’avant cette manifestation, les élèves du lycée Le Castel manifesteront devant le rectorat pour leurs propres revendications, fondées sur l’abandon financier de leur établissement par les autorités. A rappeler qu'une précédente assemblée à Mathiez s'était prononcé pour la convergence des luttes, et donc pour l'appel à rejoindre les lycéen-ne-s devant le rectorat (vers l'auditorium) à 10h30. Les deux groupes de manifestants se retrouveront à midi pour un repas. Ceux qui y participeront sont par conséquent appelés à fournir une part de la nourriture ; une partie des sandwichs sera confectionnée le matin avant qu'on rejoigne les lycéen-nes (et profs) du Castel.

à noter aussi qu'un groupe de gens se constitue pour garder l'amphi pendant cette journée. Il sera peut-être envisageable de se relayer à un moment, pour ne pas rester bloqué.e.s toute la journée dans l'amphi alors qu'il se passe des trucs dehors. En définitive, il est crucial de tenir l'amphi, sans lequel tout serait beaucoup plus complexe à organiser.

     II/ Conclusion des réflexions sur l’annonce à la préfecture de la manifestation
Ce débat, continuellement soulevé sur les derniers jours, est repris, et les arguments avancés en faveur d’une déclaration officielle sont les suivants :
- question de sécurité vis-à-vis des forces de police, en particulier vue la présence de mineurs ;
- les syndicats qui proposent de se joindre à la manifestation (Solidaires, FSU) posent cette déclaration pour condition de leur présence ;
- intérêt de rester dans la légalité, par rapport notamment à l’image médiatique du mouvement ;
- le comportement des forces de police ne dépendra probablement pas de la déclaration, étant donné qu’ils ont de toute façon déjà connaissance de l’organisation de l’événement.
Au vu de ces réflexions, l’assemblée valide finalement la décision de prévenir officiellement la préfecture. Le mail est envoyé immédiatement. (P.S. 16/03/16 : La préfecture a répondu favorablement !)
En revanche, il est convenu que le parcours choisi par les manifestants ne sera pas négociable. La question se pose alors de la réaction qui devra être celle des manifestants, en cas de refus des autorités de laisser l’accès à un lieu donné (notamment, la Rue de la Liberté) : certains proposent un sitting.
Il est également confirmé que les musiciens sont appelés à venir avec leurs instruments, afin de jouer au cours de la manifestation. Plus tard au cours de l’AG, il est annoncé que nos camarades de Solidaires fourniront le matériel audio nécessaire. 

     III/ Equipe médicale
Des volontaires se désignent pour former une équipe médicale en cas d’accident, d’agression ou de malaise de l’un des manifestants. Ils se donnent rendez-vous le lendemain, à 11h, à l’amphithéâtre, pour s’organiser et se fournir en matériel.

     IV/ Information extérieure par rapport à la manifestation
Il est annoncé qu’un site Internet du mouvement, en plus de la page Facebook, sera construit au cours de la nuit. Par ailleurs, il est rappelé que l’administration de l’Université a attribué au mouvement une table dans le hall du bâtiment droit-lettres, afin de fournir aux étudiants une pleine explication de nos revendications, et une information en temps réel de notre action.
De plus, une nouvelle équipe de distribution de tracts se forme : elle partira de l’amphithéâtre le mardi à 16h30. Tous les éventuels volontaires sont appelés à la rejoindre. Par ailleurs, certains soulignent la nécessité d’investir plus fortement dans les affiches, plus efficaces en matière de communication.
Enfin, il est proposé que le mouvement crée un journal, éventuellement en coopération avec les syndicats alliés, servant de média alternatif pour informer les citoyens étrangers au mouvement. Une équipe de volontaires se désigne. Il est toujours possible de les rejoindre.

     V/ Participation du mouvement à l’Interfac
L’Université Paris VIII organise, le week-end du 19 et du 20/03, une réunion des délégations de chaque Université soulevée contre le projet de la loi travail. Deux délégué.e.s minimum sont demandé.e.s pour chaque faculté mobilisée, cinq pour les facultés occupées. Il est convenu que le mouvement participera à cette réunion, et que les délégué.e.s seront désigné.e.s ultérieurement.
Un atelier s’est tenu la veille au soir pour travailler sur nos revendications, qui sont ainsi centrées autour, bien entendu, du retrait pur et simple du projet de loi, et également du retrait de l’état d’urgence. Cette présentation est cependant jugée contestable : certains arguent que le retrait de l’état d’urgence doit rester une revendication secondaire, malgré ses conséquences vis-à-vis des mouvements de contestation ; d’autres s’interrogent sur la possibilité de revendications au contraire plus poussées, concernant de façon générale la politique du Gouvernement, afin d’éviter le retour du projet de loi sous un autre nom.
De manière générale, il est conclu que le travail sur les revendications et le message à porter lors de cette Interfac doit être approfondi.

     VI/ Négociations avec l’administration de l’Université
(en discussion, toujours) Un groupe de volontaires pourrait être désigné pour rencontrer l’administration, et négocier avec elle, entre autres, sur notre occupation (nocturne) de l’amphithéâtre, ou encore la décision de fermer les passerelles. Certains envisagent également d’en profiter pour demander de nouvelles tables d’information dans les secteurs excentrés de l’Université, par exemple en STAPS.
Il est à noter que l'administration, par le biais de certains agents, s'est plusieurs fois engagée vis-à-vis de nous, notamment pour l'accès à l'amphi Bianquis le soir, pour dormir au calme pendant que les couche-tard, à Mathiez, travaillent, font la fête etc... Engagements souvent rompus de fait, quand hier soir, on a trouvé la porte de l'amphi Bianquis fermée à clé...

     VII/ Intervention de militaires favorables au retrait de la loi travail
L’un des manifestants évoque à nouveau une connaissance, travaillant dans l’armée, qui souhaiterait venir à l’amphithéâtre afin d’exposer la situation des soldats, dont certains s’interrogent fortement au sujet de la récente politique du Gouvernement.
Cependant, l’idée rencontre un fort scepticisme, voire une hostilité, d’un grand nombre de personnes, qui réfutent l’idée d’accueillir un représentant de forces de répression au sein de l’amphithéâtre, notamment pour des raisons historiques (rares mouvements de défection au sein des franges contestataires de l'armée, qui préfèrent généralement opter pour le putsch plutôt que pour un réel ralliement aux mouvements populaires)
Il est finalement conclu que l’accueil de cette personne peut être accepté dans le cadre de simple visite et de conversations, mais qu’il paraît difficile de lui donner une tribune.


L’assemblée s’achève à 21h45.

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  • [rue] CR AG du 15 mars dans l'amphi Mathiez occupé (Fac de l'Être de Dijon), Franck Halimi, 17/03/2016

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