Re Franck de Bourgogne.
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Bon... je ne vais pas m'amuser à jouer au ping-pong avec toi, Pierre.
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En effet, je suis dans une manif qui se termine en eau de boudin, à Dijon et je n'ai ni envie de m'amuser, ni de jouer.
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L'état policier vient de gazer et de charger une manifestation bon enfant de plus de 4000 personnes, alors qu'elle n'était encore pas dispersée.
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Pour intervenir aussi tôt et de façon aussi brutale (3 interpellations plus que violentes sous mes yeux), les flics ont manifestement des ordres.
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Valls veut étouffer dans l'oeuf la révolte en train de se construire et il lâche les chiens... c'est abject et je crains que nous n'ayons bientôt un mort dans les rangs des jeunes qui se rebellent, ce qui fera l'effet d'un électro-choc dans l'opinion public et obligera un gouvernement à bout de force et à bout de nerfs à reculer...
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Mais, bref, revenons à nos moutons, Pierre et, même si je ne vais pas répliquer point par point, je vais quand même, de façon à ce que soit clair (tout au moins dans mon énonciation), répondre à 2 ou 3 de tes assertions.
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Je ne suis campé sur rien du tout et je n'aime rien tant que changer d'avis quand un argumentaire dépasse celui que je peux alors défendre. Alors, certes, j'ai des convictions, mais jamais de certitude.
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Tu me dis que les enjeux sont bien au-delà de cette loi. On est bien d'accord : où as-tu lu -dans ce que j'écris- autre chose ? Dans mon premier message de ce matin, j'écris justement que l'État nous noie sous des cascades de textes de loi, de décrets, de directives et d'arrêtés de tous poils pour que nous ne sachions plus où donner de l'analyse et afin que nous n'ayons pas de répondant. Cette "Loi travail" (dite El-Khomri) fait partie intégrante d'une stratégie globale d'un gouvernement à la botte de la finance et du grand patronat, qui est en train de foncer vers le mur, tout en accélérant...
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Ensuite, comme le dit Stef, oui, travailler en Allemagne est devenu une sacrée saloperie.
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Et, non, Pierre, à moins d'être un amateur averti des nouveaux modèles d'institutionnalisation de l'esclavagisme moderne, l'Allemagne n'est pas un modèle...
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Ensuite, Stef a tout à fait raison (puisqu'il me donne raison...) sur la question syndicale : certes, dans le quotidien, un syndicat va pouvoir aider un travailleur à résoudre un problème ponctuel.
Mais ça, nous le faisons aussi avec la "commission légistes" de la Coordination des Intermittents et Précaires : le week-end dernier, à Lyon, les représentants d'une dizaine de CIP venus de toute la France se sont réunis pour étudier des cas concrets de collègues dont le dossier est bloqué pour de fallacieux prétextes chez Pôle Emploi, depuis près d'un an pour certains d'entre-eux. Et après étude minutieuse de chacun des cas, on décide de plus en plus d'attaquer Police Emploi en justice...
Je ne remets donc en aucun cas en cause l'efficacité syndicale de proximité.
En revanche, je conchie les confédérations (dites) syndicales de salariés, qui font des petits arrangements entre amis sous la houlette du MEDEF -pour des conciliabules en vestibule, qu'ils osent encore appeler "négociations"- et ce, dans les murs-mêmes du MEDEF.
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C'est pourquoi "d'or est navrant" la seule solution pour que les choses bougent dans le bon sens, c'est de renverser la table, c'est d'opérer une pression constante et c'est de faire monter la fièvre à El Pao... et partout ailleurs !
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Une autre petite chose pendant t que j'y suis : je n'ai de compte personnel à régler avec personne.
Il te faut quoi comme autres preuves -que celles que j'ai déjà avancées dans un précédent message- pour constater et admettre que la CFDT a juste fait en sorte d'être un allié objectif du grand patronat dans toutes les dernières négociations importantes depuis 15 ans, Pierre ?
Si, ça, c'est du délire, moi, je suis François Shrek...
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Enfin, sur la question du "qui lynche qui ?", je pense que tu n'as pas bien saisi ce que je voulais dire (je te prie donc de bien vouloir excuser le fait de ne pas avoir été suffisamment clair dans mon énonciation) : je voulais dire par là que, d'un point de vue très concret, c'est bien les syndicats d'employés signataires des préconisations de merde du MEDEF qui assassinent des millions de citoyens (qu'ils soient salariés, chômeurs ou retraités) et pas moi, isn't it ?...
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Voili.
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Ami calmant.
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@+ Franck de B.
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