Bonjour, bonsoir, Tout précaire, chômeur, intermittent, a un compte à régler voire un peu plus avec la CFDT, oui. Et ce depuis longtemps. Ce qui nous anime, en ce qui me concerne au moins, n’est pas la liberté ou la nécessité d’entreprendre. Ça c’est un discours néo libéral éculé. Ce qui nous anime, c’est un pays où on peut manifester et dire haut ses idées et ses espoirs. Sans se faire réprimer par des fachos protégés par leurs uniformes, leurs brassards ou leurs capuches et cagoules. Un pays où on est libre de ne pas entreprendre ou d’entreprendre... Un pays et même un monde, où toutes les richesses sont partagées entre tous. Parce que vouloir réussir matériellement et entreprendre soi tout seul, sans que tous les autres puissent en faire autant est une forme de suicide. Ne pas réaliser que chaque vie ici ou là est liée à toutes les autres et que vouloir plus que les autres ou trop, engrangent directement tous les malheurs du monde, ça c’est manquer de discernement et de conscience. "Le MEDEF encule et la CFDT lubrifie". Les intermittents comme tout le reste. Quand un syndicat, la CDFT donc, veut la mort d’un système d’indemnisation chômage spécifique, alors que les concernés, nous, avons prouvé lors des chiffrages réalisés par les experts économiques y compris ceux de l’UNEDIC, lors des tables de concertations de 2014, que nous proposions de notre coté, une réforme pas plus ou même moins onéreuse que celles de 2003 ou 2014, mais beaucoup plus adaptée à nos pratiques d’emploi, t’appelles ça comment Pierre ? Quand un syndicat fait tout pour sortir de la solidarité inter-salariés, les intermittents du spectacle, et les mettre à part dans une caisse d’assurance chômage financée en partie par l’Etat, t’appelles ça comment ? De la liberté d’entreprendre ? Quand un syndicat, la CFDT, en 2016, intime l’ordre au gouvernement de financer de plus en plus l’indemnisation des intermittents, en parlant de « politiques culturelles », tu appelles ça comment Pierre ? Quand l’art est public aura perdu ses derniers centimes de financement public, via des subventions, via des contrats de cession, ou toutes formes de financements directs, tu appelleras ça comment Pierre ? De la liberté d’entreprendre aussi ? Le campeur de convictions et la très vieille locomotive de retard, c’est pas de Franck dont il s’agit. Regarde un peu ton miroir. Oui ON est nombreux et ON a un compte à régler avec la CFDT, le MEDEF, FO, la CFTC, la CGC. Et aussi avec le PS aujourd’hui…. Et même, ON pourrait en avoir aussi à régler avec certains lobbys corporatistes dans la culture, qui louvoient à vue, depuis des siècles, auprès des élus de tous bords, et osent encore flatter les social traites et promettre au petit peuple de la culture, des "améliorations sensibles » de leurs budgets de « production », diffusion, fonctionnement, etc… J’ai pas compris l’allusion à l’Allemagne… Tu fais référence aux lois Hartz en Allemagne qui ont permis aux entrepreneurs allemands d’embaucher des travailleurs à 1 ou 2 € de l’heure ? Ou qui ont inventé le CDII, c’est à dire le contrat où tu es en CDI donc pas chômeur, donc pas indemnisable et où chaque mois on te dit ce mois-ci tu vas travailler 100 heures et le mois prochain, on te dit 10 heures désolé si t’es pas content, casse-toi pauvre con ? D’ailleurs, les mêmes allemands en sont revenus puisqu’ils remettent maintenant en place un salaire horaire minimum… Aux alentours de 7 € je crois… Bon sinon, à Montpellier, ce soir, des jeunes étudiants, repartant pacifiquement, en petit groupe, de la place de la Comédie où se poursuit la Nuit Debout en ce moment, des filles et des garçons de 20 à 30 ans, se sont faits suivre dans la rue par la BAC, puis mis en joue au flashball. Tout ça pour interpeller, celui d’entre eux qui l’avait trop ouverte pendant l’AG pour ces messieurs de la police, et pour lui coller une accusation pour violence sur policier avec arme… Bon courage à ceux qui iront négocier quoi que ce soit avec des politiciens qui frappent ainsi nos enfants pour leurs opinions, son _expression_ et leur désir de vivre autrement que comme nous avons accepté nous-même de vivre, gouvernés par le CAC 40, le MEDEF, la CFDT et tous les imposteurs qui occupent le pouvoir et trustent le bien public pour leur profit, dans la culture comme ailleurs. À ce sujet, de l’imposture, je nous encourage à regarder cette conférence qui en traite, dans différents secteurs de notre société. Bonne fin de soirée. Paul-Marie PMP
|
Archives gérées par MHonArc 2.6.19+.