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[rue] qu'est-ce que tu racontes Pierre ?


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  • From: Pierre Prévost < >
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  • Subject: [rue] qu'est-ce que tu racontes Pierre ?
  • Date: Fri, 1 Apr 2016 12:58:24 +0200

Merci à tous ceux qui s'appliquent ou se sont appliqués à éclairer ma petite lanterne
Débattre sans ostracisme pour favoriser l'intelligence des choses me semble primordial
Parce que je vous avoue que j'ai un peu de mal ces temps ci
entre les éculés, les enculés, les acculés...
je ne sais plus où donner de la tête
Avec des arguments brandis de part et d'autre (pas spécialement ici) tout à fait justifiés et d'autres régressifs (à mon sens) voire manipulatoires
Le retour de la "lutte des classes" que d'aucuns présentent volontiers comme une guerre nous prend en otage comme toutes guerres
asservis à des slogans et des émotions
il est urgent de penser
Pour mémoire, je rappelle que la CFDT dans les années 70 a été à la pointe des luttes et des réflexions, ce qui a rendu d'autant plus incompréhensibles ses positions de 2003
J'observe, Paul-Marie, que tu n'as pas de compte à régler avec la CGT. Pourtant, l'alignement de la CGT, pendant des années, sur les positions du PC, a largement contribué à au paysage social tel qu'il a été dessiné.
Pour le bien de certains. Pas forcément pour notre bien commun.
Quand je parle de l'Allemagne, je ne fais en aucun cas référence aux lois Hartz. Sauf erreur je ne sache pas que la loi El Khomri se situe explicitement dans cette logique.
Mais Xavier a raison de nous le rappeler: la paupérisation organisée nous mène droit au mur.
Tu dis, Paul Marie: "Un pays où on est libre de ne pas entreprendre ou d’entreprendre..."
Absolument.
Le salariat est actuellement questionné, ceci pour des raisons parfois délétères mais parfois intéressantes. Evidemment ça suscite des levers de boucliers.
C'est si excitant que ça d'être salarié ?
On peut se poser la question. Bosser dans une boite quand tu n'as plus la flamme ni l'envie, c'est une catastrophe à terme, pour toi comme pour ceux avec qui tu bosses. Regardez le nombre de profs qui, au bout de quelques années, n'ont plus rien à apporter, usés, font des burn-out ou les autistes par rapport aux élèves, sans compter ceux qui, face à un enfant trop passionné voire dérangeant, vous recommandent tout bonnement de le placer dans le privé (si si! ça existe). Et pourtant, pour beaucoup, ils se cramponnent à leurs acquis sociaux et donc à ce boulot absurdement. ça nous touche directement, nous et nos enfants. Comment on peut remettre de la souplesse là-dedans ?
se donner les moyens de pouvoir inventer sa vie sans tout perdre au passage ?
Et qu'on ne me réponde pas "c'est une question de moyens" parce que si les moyens sont importants ils ne sont pas prépondérants.
La politique sociale et industrielle en France favorise les grosses entreprises avec les dégats que l'on sait, humains et environnementaux
sans compter ces multinationales qui ne payent pas leurs taxes comme l'a souligné Fred
(d'ailleurs qu'est-ce qu'on attend pour lancer un mouvement de boycott général de ceux qui ne payent pas leur dû, avec piquets de boycott à la clef ?)
Nous manquons cruellement d'entreprises intermédiaires, voire petites.
Vous remarquerez que la gauche, qu'elle soit sociale ou politique, ne s'est JAMAIS intéressée aux conditions d'exercice des artisans. Pas plus que la droite d'ailleurs.
Or, pour des raisons économiques autant qu'environnementales nous avons besoin d'une multitude d'entreprises, d'initiatives, en proximité.
Qui s'intéresse, au sein de cette "gauche sociale" arcboutée sur ses mantras, au développement indispensable de l'économie sociale et solidaire ?
Nous sommes des artisans nous aussi. Souvent orgueilleusement drapés dans nos toges culturelles, mais artisans quand même.
Des artisans assez mal barrés en ces temps d'ailleurs.
Le régime d'intermittence nous permet de survivre et d'affronter les aléas de nos professions mais pour la plupart, dans des conditions périlleuses
l'intermittence est un sauvetage mais aussi un servage.
Mais surtout, elle nous permet de prendre des initiatives, sans autorisation de personne.
Ce pourquoi je la préférerai toujours à la subvention.
A condition qu'elle ne devienne pas n'importe quoi.
Constatons que le statut d'"auto-entrepreneur" honni par les partenaires sociaux, remporte un succès indéniable bien que ceux-ci s'appliquent considérablement à en restreindre le champ.
Ceux-là ne sont pas des intermittents et ils se lancent quand même, parfois sans filet, et certainement pas tous parce qu'ils sont obligés.
Est-ce que par hasard, il n'y aurait pas un besoin croissant, pour chacun, de mener un jour ou l'autre sa "petite entreprise" ?
Regardez autour de vous. Tout près de moi, c'est flagrant.
Je crois que les politiques, quelque soit leur camp, sont en retard d'une civilisation.
Le politique ne dirige pas, il suit derrière, gère, récupère.
Nous avons collectivement et individuellement besoin d'avoir prise sur nos vies. De pouvoir choisir. Y compris de ne pas bosser. Sans pour autant sombrer dans la misère
Ce pourquoi je milite pour un revenu de base sans condition pour chacun. Qui ne sera pas la panacée mais ouvrira des possibilités pour nous réinventer.
Je crois aussi que nous avançons bien plus vite qu'eux. Mais comment traduire nos besoins et choix d'aujourd'hui en politique ?
Une insurrection générale ?
Je n'y crois absolument pas.
Recevant à grands flots, les déclarations, les appels à l'assaut et tout le reste, je ne peux m'empêcher de penser aux échéances de 2017 et à ce qui risque de se passer.
Du coup, tous mes enthousiasmes en sont salement douchés...

Pierre

PS: oui, je sais, c'est touffu et confus, et discutable. Justement, discutons.
PPS:  Paul-Marie, tu soulèves énormément de sujets qui ne sont pas toujours directement liés -quoique- Je ne rebondis pas dessus pour ne pas gaver tout le monde, ne m'en veuille pas.
PPPS: Et pourtant y'aurait à dire.





Le 01/04/2016 01:18, Paul-Marie Plaideau a écrit :
" type="cite"> Bonjour, bonsoir,

Tout précaire, chômeur, intermittent, a un compte à régler voire un peu plus avec la CFDT, oui.
Et ce depuis longtemps.
Ce qui nous anime, en ce qui me concerne au moins, n’est pas la liberté ou la nécessité d’entreprendre.
Ça c’est un discours néo libéral éculé.
Ce qui nous anime, c’est un pays où on peut manifester et dire haut ses idées et ses espoirs. Sans se faire réprimer par des fachos protégés par leurs uniformes, leurs brassards ou leurs capuches et cagoules.
Un pays où on est libre de ne pas entreprendre ou d’entreprendre...
Un pays et même un monde, où toutes les richesses sont partagées entre tous.
Parce que vouloir réussir matériellement et entreprendre soi tout seul, sans que tous les autres puissent en faire autant est une forme de suicide.
Ne pas réaliser que chaque vie ici ou là est liée à toutes les autres et que vouloir plus que les autres ou trop, engrangent directement tous les malheurs du monde, ça c’est manquer de discernement et de conscience.

"Le MEDEF encule et la CFDT lubrifie". Les intermittents comme tout le reste.

Quand un syndicat, la CDFT donc, veut la mort d’un système d’indemnisation chômage spécifique, alors que les concernés, nous, avons prouvé lors des chiffrages réalisés par les experts économiques y compris ceux de l’UNEDIC, lors des tables de concertations de 2014, que nous proposions de notre coté, une réforme pas plus ou même moins onéreuse que celles de 2003 ou 2014, mais beaucoup plus adaptée à nos pratiques d’emploi, t’appelles ça comment Pierre ? 
Quand un syndicat fait tout pour sortir de la solidarité inter-salariés, les intermittents du spectacle, et les mettre à part dans une caisse d’assurance chômage financée en partie par l’Etat, t’appelles ça comment ?
De la liberté d’entreprendre ?
Quand un syndicat, la CFDT, en 2016, intime l’ordre au gouvernement de financer de plus en plus l’indemnisation des intermittents, en parlant de « politiques culturelles », tu appelles ça comment Pierre ?

Quand l’art est public aura perdu ses  derniers centimes de financement public, via des subventions, via des contrats de cession, ou toutes formes de financements directs, tu appelleras ça comment Pierre ? De la liberté d’entreprendre aussi ?

Le campeur de convictions et la très vieille locomotive de retard, c’est pas de Franck dont il s’agit.

Regarde un peu ton miroir.

Oui ON est nombreux et ON a un compte à régler avec la CFDT, le MEDEF, FO, la CFTC, la CGC. Et aussi avec le PS aujourd’hui….

Et même, ON pourrait en avoir aussi à régler avec certains lobbys corporatistes dans la culture, qui louvoient à vue, depuis des siècles, auprès des élus de tous bords, et osent encore flatter les social traites et promettre au petit peuple de la culture, des "améliorations sensibles » de leurs budgets de « production », diffusion, fonctionnement, etc…

J’ai pas compris l’allusion à l’Allemagne… 
Tu fais référence aux lois Hartz en Allemagne qui ont permis aux entrepreneurs allemands d’embaucher des travailleurs à 1 ou 2 € de l’heure ? Ou qui ont inventé le CDII, c’est à dire le contrat où tu es en CDI donc pas chômeur, donc pas indemnisable et où chaque mois on te dit ce mois-ci tu vas travailler 100 heures et le mois prochain, on te dit  10 heures désolé si t’es pas content, casse-toi pauvre con ?

D’ailleurs, les mêmes allemands en sont revenus puisqu’ils remettent maintenant en place un salaire horaire minimum… Aux alentours de 7 € je crois…

Bon sinon, à Montpellier, ce soir, des jeunes étudiants, repartant pacifiquement, en petit groupe, de la place de la Comédie où se poursuit la Nuit Debout en ce moment, des filles et des garçons de 20 à 30 ans, se sont faits suivre dans la rue par la BAC, puis mis en joue au flashball. Tout ça pour interpeller, celui d’entre eux qui l’avait trop ouverte pendant l’AG pour ces messieurs de la police, et pour lui coller une accusation pour violence sur policier avec arme…

Bon courage à ceux qui iront négocier quoi que ce soit avec des politiciens qui frappent ainsi nos enfants pour leurs opinions, son _expression_ et leur désir de vivre autrement que comme nous avons accepté nous-même de vivre, gouvernés par le CAC 40, le MEDEF, la CFDT et tous les imposteurs qui occupent le pouvoir et trustent le bien public pour leur profit, dans la culture comme ailleurs.
À ce sujet, de l’imposture, je nous encourage à regarder cette conférence qui en traite, dans différents secteurs de notre société.


Bonne fin de soirée.
Paul-Marie
PMP


Le 31 mars 2016 à 13:39, Pierre Prévost < "> "> > a écrit :

Bon. Tu es campé sur tes convictions. On n'arrivera pas à un accord.
Pas grave.
Ce qui m'étonne est que tu es en retard d'un train, à fustiger les "collabos syndicaux" quand comme l'a bien dit Fred, et avec lui l'impayable Frédéric Lordon; le problème et les enjeux sont bien au delà de cette loi.
Parce que si on s'en tient à la Loi El Khomri, dis-moi: est-ce qu'il est vraiment affreux de travailler en Allemagne par rapport à la France ?
parce que c'est à peu près ce qu'ils pratiquent
et un gros problème de notre pays est que grâce à quelques pressions syndicales bien senties, nous avons un déficit monstrueux de PME et TPE
les accords sociaux favorisent les grandes entreprises
or ce ne sont pas elles qui embauchent
la liberté, voire la nécessité, d'entreprendre, c'est ce qui nous anime
Mais je ne vais pas essayer de te convaincre.
Tu es au delà.
Et malgré tout ta voix reste importante.
Mais épargne-nous le compte personnel que tu as à régler avec qui ou qui.
C'est du délire.

Et il me semblait important de le dire.

Ami pas très calmant
Pierre

PS: Qui lynche qui ? Non mais, tu te regardes écrire de temps en temps Franck ?

Le 31/03/2016 12:59, Franck Halimi a écrit :
" type="cite" class="">
Re Franck de Bourgogne.

Moi, je bouche le bouchon un peu loin, grand-père ? (oui, je me permets de t'appeler grand-père, juste parce que tu m'a appelé "petit père, en toute confraternité, hein...)

La CFDT n'est pas un syndicat et FO en est de moins en moins un depuis sa saloperie de signature de 2014 (dans l'espoir de récupérer la gestion de l'UNEDIC, rappelons-le, puisque certains semblent avoir encore des illusions à ce sujet).

Mais, ceci dit, Pierre (revenons à un ton un peu plus convenable entre nous, OK ?...), tu as raison quand tu écris "La CFDT -dont je ne partage pas les analyses loin de là- a fait son boulot".
Oui, elle a bien fait son boulot de loup dans la bergerie, elle a bien fait son boulot de bras armé syndicaliste du PS démocrate-social (de mon cul sur la commode), elle a bien fait son boulot de collabo du MEDEF (et si tu veux, je peux t'en faire une liste longue comme le bras de Teddy Riner, des exactions de la CFDT depuis Nicole Notat...).

Alors, s'il y en a qui poussent le bouchon dangereusement loin, des millions de salariés, de retraités et de chômeurs pourront te prouver -de mille façons et dans leur quotidien- que ce n'est certainement pas moi, mais ces salopards de la CFDT (en plus, j'aime pas quand ça sent le bouchon) !

J'ai suffisamment de mémoire pour me rappeler les pains dans la gueule reçus par la faute de la CFDT, pendant la lutte de 1996.
Et puis, nous avons suffisamment reçu de portes de saloon dans la tronche, au moment des luttes de 2003 et 2004.
Et encore, nous avons un souvenir suffisamment cuisant de la réforme des retraites pour ne pas avoir oublié les saloperies commises par la CFDT.
Et 2014...
J'en rajoute ou la coupe est pleine ?...

Ma position est-elle un peu plus argumentée ou persistes-tu à penser que " *mon* enthousiasme et *mon* engagement *me* poussent et nous poussent sur des sentes inacceptables" ?...

Il serait temps qu'on mette les points sur les "i" et qu'on cesse de se voiler la face pour vraiment répondre à cette question que tu as ressortie de sous le tapis, Pierre : qui lynche qui ?...

Voili.

Ami calmant.

@+ Franck de B.
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Le 31 mars 2016 à 12:10, Cie Acidu < "> "> > a écrit :

C'est quoi cet appel au lynchage ?

PAS DU TOUT D'ACCORD!

Autant je me reconnais dans les questions de Fred, autant je trouve que tu pousses le bouchon dangereusement loin.
La CFDT -dont je ne partage pas les analyses loin de là- a fait son boulot
et il est absolument regrettable -concernant la loi El Khomri- que CGT et FO n'aient pas fait le leur
on avait absolument besoin que d'autres sensibilités s'expriment
Il y a plein de choses à dire et à modifier en ce qui concerne les conditions d'embauche et de travail
ce refus tout net est une lâcheté
Etonne toi que les syndicats français remportent aussi peu de suffrages quand, cramponnés à leurs positionnements idéologiques
ils désertent leur champ et leur responsabilité
Oui, rappelons bruyamment à Hollande et ses pairs que ce n'est pas le MEDEF qui les a élus
Oui, yen a marre, et ce depuis longtemps, de l'utilisation et du comportement des forces de l'ordre dans ce pays
Oui nous avons besoin d'un autre contrat républicain, d'une vraie démocratie
mais ça, petit père...

ton enthousiasme et ton engagement te poussent et nous poussent sur des sentes inacceptables
je te le dis à regret

Pierre






Le 31/03/2016 11:35, Franck HALIMI a écrit :
Salut, c'est Franck de Bourgogne.

Oui, Fred, tu as mille fois raisons !

Ces salopards d'oligarques dirigistes ne cessent de nous noyer sous des dizaines de textes de lois, de décrets,  d'arrêtés, de directives, au point qu'il faut être spécialiste de la chose pour en comprendre les arcanes...

Et quand, au milieu de ce tourbillon législatif, l'un de ces textes restreint de façon trop visible des droits sociaux fondamentaux, quelques rares lanceurs d'alerte réveillent le landerneau anesthésié.

Mais, le reste du temps, le peuple subit au quotidien ces glissements permanents vers la loi de la jungle, qui constituent autant de défaites de la pensée, mais surtout, des droits dégradés pour le citoyen lambda...

Et pour résister à cette érosion journalière, un simple sursaut ne suffira pas !

Oui, Fred, il va falloir faire comprendre aux syndicats signataires (et même parfois, sur certains sujets, aux non signataires, même si, avec la CGT, on partage certaines analyses) que nous ne sommes plus dupes de leurs petits arrangements entre amis.

Ces gens-là se sont vendus au système pour obtenir des emplois permanents dans des caisses comme la Sécu, l'Unedic et tant d'autres, dont ils se partagent les présidences et les places au sein des conseils d'administration (en d'autres temps agités, un de nos slogans ne fut-il pas "Nous aussi, nous voulons des emplois fictifs et des logements de fonction" ?...).

Ces pourritures sur pattes sont des loups dans la bergerie (à la CFDT, même le chef s'appelle Berger), qui ont compris que la tactique du cheval de Troie était la plus efficace des stratégies.

Et pour que ce merdier bouge, il va falloir les renverser sans ménagement de leur piédestal de cristal.

Nous (quand je dis nous, je parle du monde du spectacle vivant non institutionnalisé) avons un potentiel de nuisance que nous n'osons pas imaginer.

Pour avoir croisé le chemin et ferraillé avec ces "chiendicalistes" et "politichiens" plus souvent qu'à mon tour (et je prie l'espèce "canis lupus familiaris" de bien vouloir m'excuser de l'associer à cette engence), je peux vous attester que nous leur faisons peur !
=> qu'attendons-nous pour user et abuser de ce pouvoir de nuisance, arme ô combien inefficace tant qu'on ne l'utilise pas ?

Je me permets donc par la présente de vous poser cette question de façon ouverte (ce qui signifie que vos réponses seraient les bienvenues)...

Parce que, depuis le 5 octobre 2015 -et notre victoire au Conseil d'État (plus haute juridiction administrative française), qui a annulé la convention d'assurance chômage 2014, la rendant, de ce fait, illégale, décision non suivie d'effets-, nous savons que ces enfoirés n'en ont rien à foutre des décisions de justice, et qu'ils continueront à agir comme bon leur semble => il n'y a qu'une solution : le rapport de force.

Et aujourd'hui, ce rapport de force doit passer par la pression de la rue.

Et notre plus grande chance dans cette histoire-là, c'est que les jeunes se soient engagés dans le mouvement.

Et ce mouvement ne pourra être couronné de succès que si nous (le plus grand nombre dans sa multitude complexe) nous donnons les moyens d'articuler une pensée plurielle (parfois désordonnée) à une série d'actions concrètes partagées, sur une plateforme commune, si petite soit-elle => partons de ce qui nous rassemble, avant que ces chiens galeux ne s'arrangent pour nous diviser, en appuyant sur ce qui nous dissemble...

Il nous faut donc nous rencontrer pour nous parler, afin de réussir à penser un bouleversement sociétal devenu vital.

Voili.

Ami calmant.

@+ Franck de B.

-----------------------------

Le 31 mars 2016 à 09:17, Frédéric MICHELET < "> > a écrit :

Non je ne comprends pas que l’on discute cette « loi travail » , 
je ne comprends pas que l’on soit POUR ou que l’on soit CONTRE sans mettre sur la TABLE des débats:
les parachutes dorés,
les golden hello,
les salaires des patrons,
les milliards des actionnaires,
l’évasion fiscale (dont celle des entreprises du patron du MEDEF, Gattaz),
les paradis fiscaux,
etc… etc ...

de quoi parle-t-on ? il n’y a jamais eu autant de bénéfices et de disparités dans la répartition des richesses!
Que les syndicats de patrons ne souhaitent pas aborder cette question, me semble conforme avec leur morale
mais les syndicats de gauche ? Arrêtez de faire l’autruche
arrêtez de vous battre pour les miettes que l’on veut bien nous laisser

extrait du discours de François Hollande:

« … Dans cette bataille qui s’engage, je vais vous dire qui est mon adversaire, mon véritable adversaire. Il n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance. Sous nos yeux, en vingt ans, la finance a pris le contrôle de l’économie, de la société et même de nos vies. Désormais, il est possible en une fraction de seconde de déplacer des sommes d’argent vertigineuses, de menacer des États.

et il en rajoute

« ...Il sera mis fin aux produits financiers toxiques qui enrichissent les spéculateurs et menacent l’économie. Je supprimerai les stock-options, sauf pour les entreprises naissantes, et j’encadrerai les bonus. Je taxerai les bénéfices des banques en augmentant leur imposition de 15 %. Je proposerai la création d’une taxe sur toutes les transactions financières ainsi que d’une agence publique européenne de notation. »

Un moment j’ai cru être un ultra gauchiste en osant rappeler la lutte contre le capitalisme
mais merde, arrêter de discuter de cette loi, inutile en l'état, notre adversaire, celui qui fait les lois
… c’est le monde de la finance… qu’on laisse prospérer, ayons au moins le courage d’en parler
avant de l'abattre

Fred Michelet
le coeur lourd avant de partir  à la manif

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