Quelques mots pour vous faire part d'un petit aperçu perso de l'AG d'hier soir.

RDV à 19h... Le Théâtre de la Colline déborde sur la rue. Bilan : 2 AG en même temps, une à l'intérieur, une improvisée sur le trottoir...

La première partie de l'AG a été tenue principalement par Matthieu Grégoire, Samuel Churin et la CGT spectacle. Ils nous ont présenté la Lettre Cadre écrite et fournie par le MEDEF, jeudi dernier. Cette Lettre donne le cadre d'action aux négociateurs interprofessionnels  pour définir à nouveau les règles de l'assurance chômage ( juillet 2016).  Les nouvelles négociations vont se faire en plusieurs étapes.

La lettre définit les conditions et principes de dépenses de l'argent, pour maîtriser la manière dont l'argent des salariés doit être distribué. Il est écrit que le MEDEF puisse fixer le budget et les contours que représente l'argent d'indemnisation. Le MEDEF propose de ce fait un cadrage financier à l'Etat et à nos négociateurs interprofessionnels pour notre argent.

Dans cette lettre cadre, il est fixé que l'intermittence devra respecter les principes généraux de l'assurance chômage : un jour cotisé = un jour d'indemnisé.

Si on suit les principes de cette lettre, les annexes 8 et 10 existent toujours en tant que mots, en tant que titres,  mais seront peu à peu vidées de leur essence pour se rapprocher du régime général. Les conditions d'indemnisation deviendront telles en tant qu' intermittent, que de lui-même l'intermittent préférera aller au régime général....

Si on suit le principe de cette lettre, le retour à la date anniversaire est impossible.

Il a été rappelé que depuis 2014 le différé d'indemnisation dont on a temps parlé est en gel, c'est-à-dire qu'il existe mais que c'est l'Etat qui le paye. Dans cette lettre-cadre il est question de prolonger ce gel ce qui est problématique car cela va dans le sens d'aller vers une caisse autonome et met à sac les principes de la solidarité interprofessionnelle .... (ça représente 80 millions d'euros par an.)

Il a été à plusieurs reprises mentionné la surpuissance du pouvoir du MEDEF sur l'Etat et sur nous-même.

La mise en place de la réforme de 2003 n'a pas fait faire d'économies, elle a coûté plus chère. D'où l'idée que l'Etat ne souhaite pas sauver l'intermittence, le dernier régime spécifique qui couvre l'activité réduite, pour ne pas à avoir à l'étendre à d'autres secteurs d'activités, qui eux aussi travaille de manière ponctuelle...

Dans la lettre, il est demandé un cadrage qui permette de faire plusieurs millions d'économies. 

A l'AG, il est demandé un cadrage à 0 euros sans apport financier de l'Etat.

Il a été rappelé que les annexes 8 et 10 appartiennent à une seule et même caisse de l'assurance chômage. Cette lettre remet en cause les principes mêmes de la solidarité interprofessionnelle. 

des actions et des rdv ont été donnés, entre autres jeudi 7 avril à 13h  devant le Théâtre Déjazet (où aura lieu des négociations interprofessionnelles je crois)

Pour plus d'infos, venez lundi, aller sur le site de la CIP IDF, aller dans les autres AG de France ( 22 au total hier), demander à vos potes, en gros parlons et renseignons nous, c'est le premier rapport de force à entretenir....

PS : petit retour très très perso : force et violence ne vont pas de paire...  la force c'est celui qui s'est s'allier à l'Autre en le respectant pour ce qu'il est. Quand tu me crie dessus, je ne t'entends plus. Je suis allée à Répu, mais j'au Répu ne pas y aller...J'aime pas trop le mot Lutte, je préfère le mot Vivre, et dans la vie il y a le souffle du vent, et lui rien ne l'arrête.