Pour ceusses qui sont à Paris -------- Message transféré --------
Liste d'information de la Coordination des Intermittents et Précaires d'Ile-de-France |
Hier midi, mardi 7 juin, nous manifestions dans les locaux du Medef, 50 avenue Bosquet dans le 7ème. Il s'agissait d'exprimer haut et fort le refus de leur position dans les négociations sur l'assurance-chômage, d'exiger que soit adopté l'accord "sectoriel" du 28 avril dernier sur les annexes 8 et 10 de l'Unedic et que l'ensemble des chômeurs - et non une minorité d'entre eux, comme c'est le cas actuellement - soient indemnisés. Comme de la part des forces de police depuis le début de la mobilisation contre la loi travail, il y trois mois, la violence des coups a une nouvelle fois été l'unique réponse à nos exigences. Les vigiles s'en sont pris aux manifestants dès leur arrivée pacifique dans le hall d'accueil. Et c'est devant de nombreux témoins que le chef de la sécurité du Medef n'a pas hésité à porter les coups les plus violents à l'encontre d'un de nos camarade avant de déposer plainte pour "violences" contre lui ! Lors de l'arrivée de la police, près de 80 personnes ont été interpellées puis soumises à une vérification d'identité au commissariat de la rue de l'évangile (18ème). Le camarade mis en cause par le chef de la sécurité du Medef a pour sa part été conduit dans un commissariat du 7ème et placé en garde à vue avant d'être conduit, sous escorte et menotté, pour une consultation médicale. Depuis trois mois que dure la mobilisation contre la loi Travail et que le gouvernement s’enferre dans son obstination, l’état d’urgence est utilisé pour répondre à la « questions sociale ». Coups, blessures et mutilations, perquisitions, assignations à résidence et interdictions collectives ou individuelles de manifester nous atteignent dans nos corps. Le Medef n'a rien fait d'autre hier que ce que font ces policiers : frapper des manifestants qui se voient ensuite accusés de "violences" et "rébellion", avant dêtre relaxés, mais aussi, souvent, condamnés. Nul ne sait combien de manifestants ont ainsi été condamnés à de la prison ferme, combien sont détenus... On a même ressorti du placard des délits collectifs (l’ « association de malfaiteurs », cf. Rennes) qui font fi d’une responsabilité individuelle par ailleurs toujours invoquée tout en surenchérissant sur les qualifications juridiques, allant jusqu’à instruire des procédures abracadabrantes mais oh combien graves pour « tentatives d’homicide » (Nantes, Paris). Tout comme nous exigeons l’abandon de toutes les poursuites à l’encontre des participants au mouvement en cours et la libération de l'ensemble des manifestants actuellement incarcérés, nous exigeons l'abandon de toutes poursuites éventuelles et la libération immédiate du manifestant interpellé hier au Medef. Nous appelons à un rassemblement de solidarité à 13h devant le commissariat situé face au 2 bis rue Fabert, métro Invalides Enrageons nos peines ! -------------------------------------------------- CIP-idf http://www.cip-idf.org/ Twitter : @CIPIDF Pour ne pas se laisser faire, partager infos et expériences, agir collectivement, le LUNDI, de 15h à 18h, des PERMANENCES ont lieu au Café de la Commune Libre d’Aligre, 3 rue d’Aligre Paris, 12ème. Tel : 01 40 34 59 74 |
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