Bonjour
je dirais bien des choses sur les CNARs, j'aurais bien des
tombereaux de "ça dépend", mais là j'ai comme un doute sur ce que
ça aurait de pertinent, et en plus j'ai piscine.
Raymond Gabriel
Le 17/06/2016 à 13:05, MIDI12 a écrit :
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Messieurs,
Je viens de comprendre qu'il n'est pas bon de mêler premier
et second degré dans un même courrier, ceci révélant
instantanément l'état d'esprit du moment (maussade, bougon,
enjoué etc...) du lecteur rapide.
Je vous ai raconté ma petite histoire qui vous explique
pourquoi je ne pouvais pas venir à Gildas de façon simple.
Visiblement ce problème est réglé. (Premier degré)
Il n'y a là ni griefs, ni aigreur, ni rien contre personne,
je constate, ça ne va pas au delà de ça. Je constate et je
"relativise" l'audace des maitres de "Coup de chauffe".
(Premier degré)
Je ne savais pas qu'il ne fallait pas dire ça!! (Deuxième
degré)
Michel
Le 17/06/2016 à 11:30, Jean Luc a
écrit :
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Tu peux aussi répondre que "relativiser" est nécessaire,
sachant que l'apport budgétaire du ministère de la Culture
pour l'ensemble des 13 CNAR n'atteint même pas le budget de
la plus petite scene nationale. Après, qu'il y ait du
copinage, des familles, des bidouillages et des machins...,
bah, ça prouve juste que les arts de la rue ne sont pas très
différents des autres secteurs. On peut le déplorer mais a
quoi ça sert ? L'aigreur n'a jamais fait avancer personne.
Jluc
Envoyé de mon iPhone
Le 17 juin 2016 à 10:09, Gildas Puget <
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a écrit :
Salut Michel,
Bon, hé bien c'est toi maintenant qui me
mets dans une situation délicate, sympa, on est quitte!
Déjà, je dois te répondre sur la place
publique puisque c'est ici que tu t'adresses à moi.
Trois petites choses:
Tout d'abord tu te demandes si tu le fais
parce que c'est moi, ou si tu ne le fais pas parce que
c'est eux, écoutes, mieux vaut ne pas le faire, comme ça
pas de problème sous-jacent, c'est déjà assez de taf
comme ça. Dommage pour la bagnole, quand même.
Ensuite concernant tes griefs, le fait de
devoir passer par un financement public pour être
accompagné par un cnar, je suis surpris.
Ca me paraît un peu gros... quoi qu'il en
soit je ne me sens pas particulièrement la légitimité de
lancer un débat argumenté sur les conditions prérequises
à l'éligibilité en commission d'étude du comité
décisionnaire des modalités de clauses conventionnelles
stipulées dans les conditions de classification
protocolaires, même si je maîtrise tout à fait le sujet.
Enfin je vais me retrouver le porte-drapeau
des cnars si je dis ce que je pense, notamment que je ne
crois pas que "le cnar sert le cnar".
Mais ça mériterait quelques lignes, et je
préfère écrire des petites histoires, quand j'en ai le
temps, la fiction est à mes yeux plus élégante pour
dépeindre la réalité.
Allez, je te laisse, comme tu l'as décris
pertinemment, il faut que je rentre dans le rang.
Et je conclurai par ma maxime de
prédilection: j'adore les cnars!
Amicalement,
Chtou
Le 14 juin 2016 à 12:26, MIDI12 <
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>
a écrit :
Hello,
Gildas, tu me mets dans une
situation à la con avec ta question: oui
j'ai envie de te fournir une petite bagnole
bien fichue, autonome techniquement, avec
quelqu'un pour la piloter, tout ce qu'il
faut et tout et tout. Oui j'ai envie
d'apporter ma patte à un"croisement de
talents". Oui je veux bien proposer autre
chose que du divertissement. Oui, oui,
oui....Mais......Il devait bien arriver ce
MAIS: mais à qui sert on la soupe et
pourquoi la sert on? Qu'est ce qui pourrait
bien motiver ma structure à rejoindre un
festival qui a refusé la dite bagnole. Et
puis déontologiquement ce festival pourrait
il l'accepter après l'avoir éconduite?
Je ne conteste jamais le fait
même d'un refus, mais parfois certaines
motivations m'interpellent. Par exemple le
spectacle qui va avec cette petite bagnole a
été retoqué non pas parce que: "c'est pas
pour mon public" ou "tu comprends on a de
moins en moins de budget" ou un plus franc
et très rare "j'aime pas". Non. Ce spectacle
a été retoqué parce qu'il n'est ni passé par
un financement public ni par un accueil
institutionnel. Ce spectacle a été retoqué
parce qu'il s'est fait en autoprod...Et ça
c'est aussi une "prise de risque". "Tu n'ai
pas passé par chez moi? Tu n'existes pas"
pourrait être une devise accolée aux
frontons de nos centres nationaux (pour ceux
qui ont des murs!) Mon constat est que "le
CNAR sert le CNAR" et pas grand chose
d'autre finalement.
Alors qu'est ce que je fais? Je le
fais parce que c'est toi? Ou je ne le fais
pas parce que c'est eux?
Ni aigre, ni revanchard, (je
n'avais sollicité personne pour cette auto
prod) je t'ai livré simplement ce fait. Je
vais rencontrer bientôt B2B, que j'apprécie
par ailleurs, pour lui présenter quelque
chose pour 2017/2018. Pas dupe, comme toi,
il faudra bien que je rentre dans le rang.
Et à mon tour je dirais peut-être:"j'adore
les CNAR".
Amicalement.
Michel
Le 07/06/2016 à
13:13, Gildas Puget a écrit :
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Mes doigts se sont suspendus
un moment au-dessus du clavier, réalisant
ce que j'avais à vous dire serait mal
perçu par plusieurs centaines de personnes
sur cette liste, qui pensent que les Cnar
sont des citadelles hautaines,
s'accaparant les subventions qui devraient
revenir aux compagnies, déconnectées de la
réalité de notre terrain, et sourdes à nos
réels élans artistiques.
D'autant que plusieurs
centaines d'autres personnes, et parfois
les mêmes, pensent également que les
programmateurs sont généralement des cons,
qu'ils se connaissent tous entre eux et
forment une mafia amicale, ne prennent
aucun risque et cantonnent leur
programmation à des formes politiquement
présentables pour maintenir leurs
privilèges.
Mais à vous tous qui vous
reconnaissez dans ces opinions, je dois
vous dire que j'ai vécu récemment une
expérience, qui tend à prouver que deux
d'entre eux échappent à cette sourde
malédiction.
C'est là une nouvelle
suffisamment heureuse pour que je vous la
raconte.
Je partageais un repas avec un
directeur de Cnar, celui de
Poitou-Charentes, puisque je travaillais
mon nouveau spectacle dans les hauteurs
cossues de sa citadelle, qui s'avéraient
être en fait les sous-sols spartiates
d'une salle de spectacle communale.
Je n'allais pas me priver de
dire tout ce que je pense, et j'attaquais
sur mon agacement à entendre parfois dire
que les artistes ne prennent plus de
risques, que les spectacles se formatent
selon le cadre des festivals, que l'art de
rue se commercialise et perd de sa fougue
créatrice originelle.
Je lui soutenais que ce fameux
temps originel c'était celui d'années
infiniment plus clémentes politiquement et
financièrement, que les artistes
aujourd'hui étaient plus que jamais aux
abois, en danger.
Que c'étaient eux, les Cnar et
les programmateurs qui ne prenaient pas de
risques, car c'étaient eux qui avaient les
moyens financiers et politiques de laisser
la place à la création! Eux qui pouvaient
nous accorder des moments de rencontres
artistiques où nous serions libres de
mêler nos talents, sans regard vers la
vente de spectacles, eux qui avaient les
coudées franches pour nous offrir des
moments uniques et sans contrainte pour
rencontrer le public en sortant des
cadres, en laissant libre cours à notre
art!
Eh bien il a dit d'accord.
Il en a parlé à ce fameux
programmateur (directeur de Coup de
Chauffe à Cognac) qui n'est pas
franchement un mafieux du milieu des arts
de la rue, et figurez-vous que celui-ci,
audacieux, a relevé le défi.
Au final de l'édition
prochaine, je vais donc avoir le plaisir
d'inviter bon nombre des artistes
programmés dans le festival à croiser
leurs talents pour une forme unique,
joyeuse et inattendue, comme une carte
blanche.
Je fais donc aujourd'hui appel
à ceux qui pensent que c'est une
initiative positive, et qui disposeraient
de structures déambulatoires.
Vous en avez peut-être qui
s'empoussièrent dans vos hangars; combien
les arts de la rue ont-ils créé de
structures déambulatoires qui dorment
actuellement?
Il s'agit d'accorder la part
la plus importante du budget à
l'artistique et aux cachets, j'en
recherche donc, que je pourrai modestement
vous louer.
Je cherche tout simplement une
structure à suivre que je puisse équiper
en lumière et son, sur laquelle serait
juchée un comédien.
Je vous remercie d'avance de
votre solidarité.
Salut la rue,
Chtou
--
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