Salularue ! (tiens, ça faisait longtemps !) Quel cadeau empoisonné ! Pas facile de se mettre à rêver sur
Chalon. Quelle liberté d'évoluer quand la mission principale est
de parvenir à négocier un maintien des outils en place (lieu,
production, festival In et Off) dans un contexte tendu, à tout
point de vue. Il peut y avoir de belles candidatures, j'aimerais avoir le temps d'y réfléchir, pour moi, et surtout pour pouvoir lire les envies et les visions des autres. Une candidature collective, un chemin commun, c'est très intéressant... Mais ce n'est pas un candidat qui dirigera le festival et
l'abattoir, c'est l'heureux élu. Vous le connaissez vous, le
gestionnaire inspiré qui maîtrise l'anglais, qui dirige un lieu et
un festival similaire ? Vous vous sentez la "capacité à
piloter le projet dans une relation étroite avec les services de
la ville" et un "bon relationnel dans un contexte
multi-partenarial à développer et à consolider". Celui qui dirigera aura convaincu ceux qui le choisiront, et ce
n'est pas nous qui recrutons... Le concours lancé par Jacques nous permet de produire du sens
pour nous, en dépassant la réalité. Pour répondre à cette offre il
faut commencer par sortir du cauchemar pour entrer dans un idéal à
créer, une folie réalisable. C'est ce qu'il faut faire pour nous,
mais pas pour obtenir la place. La stratégie est toute autre, ils
s'agit de faire rêver le comité de sélection. C'est quoi pour eux
un bon directeur ? Pascal, renouvelles-tu l'an prochain le stage pour "inventer de
nouvelles manifestations culturelles pour l'espace public" ? Nous
pourrions y inviter d'office le nouveau futur directeur... J'ai le profil rassurant d'un gestionnaire très habile, autant
avec mon équipe qu'avec les partenaires publics et privés. Je
transforme avec intelligence les volontés d'animations fortement
attractives et de grosses retombées économiques du Maire en
féerie artistique où se bouscule visiteurs culturels et artistes
en quête de reconnaissance et de part de marché. Je ne ferai
aucun remous, ni avec la presse, ni avec la profession et sa
fédération. J’allégerai les tensions, je ferai où on me dit de
faire, je ne ré-inventerai ni la pluie ni l'eau chaude. Je
convaincrai le comité de sélection avec un beau discours sur la
beauté de l'art en utilisant le mot rassurant de "qualité
artistique" à chaque phrase et en conjuguant à tout les temps le
verbe convaincre (c'est convainquant). Je prendrais une distance
souriante avec les enjeux de transformations qu'ils soient
culturels, sociaux, politiques ou artistiques. Comme
d'autres, je parviendrais à produire et diffuser 4 grandes
compagnies nationales ministérielles, 4 équipes dont je suis
proche (des copains dont j'aime assez le boulot et qui ont
besoin de soutien), 4 spectacles qui plaisent à tout le monde
et au maire et 4 aventures novatrices qui peuvent déranger, ce
qui prouve que je suis un bon directeur artistique. Je
ferais comme les autres en mieux, en m'évertuant à mettre en
scène un récit merveilleux s'appuyant sur les bienfaits évidents
de l'art et de la culture dont je suis l'expert des plus
inspirés. Je suis, je suis, je suis... Je ne sais pas qui sera candidat, et encore moins qui sera
retenu. Ce qui semble certain, c'est qu'il est déjà en poste,
qu'on le connaît alors qu'il ne sait pas encore que c'est lui. Je
ne suis pas sûr que ceux qui auraient voulu diriger l'Atelier 231
souhaitent la direction de cette structure. Je suis d'accord avec Jacques, Jean-Marie Songy serait le mieux à
Chalon en attendant une nouvelle municipalité. D'autant
qu'Aurillac serait un bien plus beau cadeau pour un nouveau
directeur artistique. ... Un pavé dans la mare pour finir : À voir les similitudes dans les programmes des événements,
y-a-t-il vraiment besoin d'un directeur artistique ou plutôt d'un
coordinateur de manifestation qui adapte le programme à une ville,
ses espaces, ses habitants, ses services municipaux... ? À très vite ! Bouèb Le 26/07/2016 à 09:10, Jacques Livchine
a écrit :
" type="cite"> Les coups de gueule c’est bien. |
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