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Salut à tous,

En 2015, nous (une trentaines de compagnies et collectifs) avons fait une
expérience comme celle-là sur les cendres de Namur en Mai.
L'expérience était extraordinaire !
On a tenté de rempiler mais les pouvoirs publics n'en ont pas voulu.
Ils ont souhaité passer par une procédure d'appel d'offre... On a refusé le
principe de mise en concurrence.

Nous avons aussi pas mal réfléchi à "pourquoi les pouvoirs publics ne veulent
pas de ce genre de festival autogéré"...
Je crois que c'est parce qu'ils ont besoin d'organisateurs qui négocient les
cachets, organisent des In et des Off et font le tampon entre les subventions
et autres moyens dont on sait qu'ils sont insuffisants et le grouillement
d'artistes et de compagnies qui existent, sont nécessaires (quand bien même
on leur demande de prouver leur "utilité") et ont besoin de vivre (et donc de
plus de moyens et d'espaces de jeu que ce que proposent les pouvoirs publics).
Une question centrale est donc de savoir comment on se partage la peau de
chagrin.... Et jusqu'à quel point on accepte de "bricoler" pour faire entrer
nos ambitions artistiques dans les moyens donnés. Et ce n'est pas simple de
mener cette réflexion collectivement! Il s'agit de construire et porter une
parole politique commune...

Bref, nous sommes disponibles pour vous faire part de nos expériences et des
choses qu'on avait imaginées pour le futur et entendre vos idées...

Nous sommes preneurs de partages et de constructions d'alternatives aux
festivals actuels.

Et si on cherchait ensemble...

On prend rendez-vous ?




François Moens
L'Isolat asbl

www.isolat.org


> Le 26 sept. 2016 à 21:58, Dominique Houdart
> < >
> a écrit :
>
> Bravo, Pascal, je trouve ta proposition très pertinente.
> Un salon, pour la rue, c'est sans doute un peu paradoxal, mais on peut
> très bien imaginer que "Rue Libre" par exemple se transforme en une vaste
> vitrine de la profession, en un lieu, en une ville, et devienne le grand
> festival de référence de la rue.
> La méthode ? Trouver une ville qui souhaite un festival de rue, prête à
> donner une subvention qui servirait non pas à créer un "in" et un "off",
> mais un lieu d'accueil largement ouvert, avec une sélection par tirage au
> sort (on ne peut pas accueillir tout le monde à la fois), l'obligation de
> ne pas y être présent deux années de suite, et l'engagement de la part de
> toutes les troupes postulantes de ne participer à aucun "off".
> Il est urgentissime que la profession se prenne en main, ne subisse pas la
> dictature de quelques programmateurs. Je vous renvoie à la lecture de ce
> beau texte de Etienne de La Boëtie, l'ami de Montaigne, "Discours de la
> servitude volontaire", ou encore la "dialectique du maitre et de
> l'esclave" de Hegel
> La Fédération pourrait rêver la chose, ou encore l'association des Auteurs
> dans l'Espace public pourrait en étudier la faisabilité.
> Au moment ou la société est mure pour une transformation radicale, les
> artistes de rue pourraient avoir une action exemplaire, secouer le joug
> (servitude volontaire)et s'affranchir de tous les obstacles qui au fil des
> ans ont été installés entre eux et le public. Il y a encore beaucoup de
> murs à abattre
> Amitiés à tous
>
>
>
> Compagnie Dominique Houdart, Jeanne Heuclin
> 11 passage des Récollets
> 30400 VILLENEUVE LÈS AVIGNON
> TEL 04 90 02 06 71
> PORTABLE 06 11 87 62 77
> ATTENTION, NOUVEAU SITE
> https://sites.google.com/site/compagniehoudartheuclin/
>
>
>
>
>
>
> Le 26/09/16 10:55, « cacahuete »
> < >
> a écrit :
>
>> Salut la rue et Fabrice depuis le temps,
>>
>> Chez Cacahuete le premier et dernier off que nous avons fait c¹était en
>> 1991 à Aurillac soit 25 ans .
>> Jamais nous n¹en avons fait un autre .
>> Ca va faire 18 ans depuis 98 que je dis crie vomit partout que c¹est à la
>> profession de prendre en main ses destinés de promotion et son salon
>> professionnel comme dans tous les autres corps de métier.
>> Le scandale en particulier de Chalon me fait gerber .
>> Aussi j¹appelle qui que ce soit à organiser un salon professionnel
>> co-financé et dirigé par nous compagnies.
>> Pourquoi pas à Chalon mais sans in sans off mais un temps ou tout le
>> monde serait traiter à l¹identique .
>> Avis aux candidats de l¹abattoir.
>>
>> PAscal
>>
>>> Le 26 sept. 2016 à 10:45,
>>>
>>> a écrit :
>>>
>>> oui, la multiplication des festivals Off pose un problème
>>> bien sur, évidement comme toute compagnie, on se retrouve souvent
>>> écartelé entre le fait vouloir montrer sa nouvelle création et ne pas
>>> vouloir jouer gratuitement.
>>> Mais jouer sans que l'équipe de comédiens et techniciens du spectacle
>>> ne reçoivent un salaire est, il me semble, illégal...
>>>
>>> Certains "gros festival off" on trouvé une astuce imparable à se tordre
>>> de rire
>>> lorsque tu joues à Chalons, tu signes un contrat comme quoi en plus de
>>> tous tes frais, tu salarieras toute ton équipe
>>> c'est plus ou moins le cas à Avignon avec la "Charte des cies", je
>>> crois.
>>> que faire?
>>>
>>> Dans notre cie, nous avons décidé "d'essayer" de ne faire qu'un
>>> festival off par an pour que nous puissions nous déclarer sur ses dates
>>> mais cela devient très très difficile en cette période moindres de
>>> contrats de cession.
>>>
>>> Nous essayons sur notre commune de faire un festival de rue (11ème
>>> édition cette année)
>>> sur ces 11 éditions nous avons programmé 0 spectacles off et 0
>>> spectacles non payés.
>>> Nous sommes pas des héros, cela nous semble normal. Si sur une édition,
>>> on a moins de financement, on programme moins de spectacles.
>>> Être une compagnie de théâtre et organiser un festival est une
>>> tentative de réponse, pour notre part, pour ne pas laisser tous les
>>> festivals aux mains de "programmateurs".
>>>
>>> Amicalement
>>> Fabrice Groléat- Chiendent Théâtre
>>>
>>>
>>>
>>>
>>>
>>> ----- Mail original -----
>>> De: "nathalie"
>>> < >
>>> À: "JJS"
>>> < >
>>> Cc:
>>>
>>> Envoyé: Samedi 24 Septembre 2016 21:15:14
>>> Objet: Re: [rue] Festival Vice et Versa 2017 : appel à projets !
>>>
>>> Bonsoir
>>>
>>> C'est super ce que tu fais. Bravo !
>>> Chacun essaye de faire de son mieux, bien sûr.
>>>
>>> Ce que je voulais remettre en lumière c'est
>>> que même si Aurillac ne sélectionne pas les spectacles du off, c'est
>>> toléré, et chacun y va de sa débrouille, locations, tentes, etc...la
>>> sélection se fait donc par l'argent, l'énergie et la volonté.
>>> Mais tout ça est illégal quand même. Et pourtant...
>>> Est ce qu'on dit que le festival ne programme que les copains, et que
>>> les artiste sont exploités ? AH, peut-être...mais bon !
>>> On préfère casser les petits festivals qu'on ne connait pas...
>>> Et les Cie qui ne payent pas les répètes, et celles qui payent un
>>> cachet
>>> pour deux représentations ? Et pourtant il y a une sélection pour
>>> rentrer parfois, non ?
>>> Qu'est ce qu'on accepte et de qui ? C'est bien ça le problème.
>>>
>>> Mais si on parle de festival qui sélectionne (par l'argent, mais n'est
>>> ce pas pire !) pour jouer gratis et plutot à perte, d'après moi le
>>> festival le plus honteux et hors la loi c'est Avignon ! Et
>>> pourtant...c'est notre vitrine mondiale !
>>> Alors, on fait comment ?
>>>
>>>
>>> Nathalie Paillet
>>>
>>>
>>> Le 24/09/16 15:03, JJS a écrit :
>>>> Bonjour,
>>>> Je suis moi-même artiste. Je me produis mes créations moi-même sans
>>>> subventions. Je n'ai pas un rond... Enormément moins qu'Aurillac (qui
>>>> ne sélectionne pas les spectacles du off), Vassivière ou autres
>>>> festivals. Tous les artistes que je programme dans mon petit festival
>>>> sont payés raisonnablement (au prix qu'ils ont demandé). Plusieurs ont
>>>> été reprogrammés dans d'autres événements.
>>>> Je viens aussi d'être programmé dans un petit festival dans des
>>>> jardins de particuliers. Le budget était très très serré et les
>>>> artistes avaient un cachet (le minimum légal) et étaient nourris.
>>>> J'ai aussi participé à la création d'une association de conteurs qui
>>>> vise à faire leur promotion. Nous organisons des journées
>>>> professionnelles auxquelles sont invités des programmateurs qui
>>>> viennent faire leur marché et ça fonctionne. Les artistes obtiennent
>>>> des cachets. Ces journées sont entièrement financées par les conteurs
>>>> eux-mêmes. Dernièrement, pour éviter des problèmes avec Pôle Emploi et
>>>> l'URSSAF, nous avons passé des accords moraux avec leurs producteurs ou
>>>> leurs compagnies pour qu'ils soient payés car, ne l'oublions pas, le
>>>> travail illégal est un délit qui coûte cher.
>>>> Bien à vous
>>>> Jean-Jacques Silvestre
>>>>
>>>> -----Message d'origine-----
>>>> De :
>>>>
>>>>
>>>> [mailto: ]
>>>> De
>>>> la part de nathalie
>>>> Envoyé : samedi 24 septembre 2016 12:09
>>>> À :
>>>>
>>>> Objet : Re: [rue] Festival Vice et Versa 2017 : appel à projets !
>>>>
>>>> Bonjour
>>>>
>>>> Alors je souhaiterai remettre un peu les choses en place. Le off
>>>> existe depuis longtemps dans presque tous les festivals, et a toujours
>>>> demandé une sélection que ce soit par l'argent ou par un dossier. C'est
>>>> un scandale de fait, mais qui est accepté par tous il me semble ! Déjà.
>>>> Ensuite, en ce qui concerne ce festival, ce ne sont pas les potes de
>>>> la directrice qui sont dans le in. La preuve, il y a quelques années
>>>> j'avais déposé un dossier pour le off, et on m'a proposé de jouer dans
>>>> le off, mais aussi dans le in ! Oui, j'ai été payée et défrayée (
>>>> nourrie-logée, sans parler des frais de transport) sur toute la durée
>>>> du festival, même les jours où je ne jouais pas (c'est ça le deal) et
>>>> dans le programme, "in et off" ne sont pas différenciés...et je ne suis
>>>> pas une copine de la directrice ! Grâce à cette date j'ai joué dans un
>>>> autre festival. Et puis, j'ai été programmée de nouveau, deux ans
>>>> après, dans le in, avec un nouveau répertoire. Et à chaque fois des
>>>> p'tits mots gentils et des remerciements. Alors bon...
>>>> Et je ne pense pas que mon parcours soit unique !
>>>> C'est une compagnie qui se bat pour faire vivre un festival, avec des
>>>> bénévoles dévoués et très sympathiques. L'équipe est très accueillante
>>>> et le public chaleureux. On a tous des expériences différentes selon
>>>> les gens, et les attitudes.
>>>> Au fait, je ne sais pas mais lorsque une Cie joue dans le Off
>>>> d'Aurillac est-elle défrayée, et sur toute la durée du festival ?
>>>>
>>>> Bien sûr, tout va mal, il n'y a plus d'argent, les artistes sont
>>>> exploités et en plus ils l'acceptent et en redemandent, il faut tout
>>>> changer...ne pas se résigner, se battre, oui....
>>>> Mais bon, ne pas se tromper d'ennemi...les petits festivals qui se
>>>> battent et qui utilisent tous les outils que nous utilisons tous pour
>>>> survivre ne sont pas nos ennemis !
>>>>
>>>>
>>>> Bonne journée
>>>>
>>>> Nathalie Paillet
>>>>
>>>>
>>>>
>>>>
>>>> Le 24/09/16 09:28, Jerome Kocaoglu a écrit :
>>>>> J'ai été inscrit sur la liste rue il y a quinze ans, et j'hallucine
>>>>> sur son usage aujourd'hui !
>>>>> Entre la société de portage à deux balles qui veut exploiter de
>>>>> l'intermittent,
>>>>> et le festival qui veut te sélectionner pour que tu joues gratis,
>>>>> nan mais on est où la?
>>>>>
>>>>>> Le 23 sept. 2016 à 22:34, Jean-Michel
>>>>>> GAUDE< >
>>>>>> a écrit :
>>>>>>
>>>>>> Oui et c'est comme ça tous les ans !
>>>>>> En fait si, il y a des artistes payés : les potes à l'organisatrice
>>>>>> et elle-même, qui jouent dans le "in".
>>>>>> pour les autres, c'est "off" course : tu joues gratos et c'est tout
>>>>>> juste si t'es remercié après ...
>>>>>> peut-être que t'as pas été bon ?
>>>>>> Mais c'est bien : t'es vu par des aveugles et entendu par des sourds.
>>>>>> Sca
>>>>>>
>>>>>> Le 23 sept. 2016 à 17:29, Vincent Gillois a écrit :
>>>>>>
>>>>>> En fait c¹est pas payéŠ!? Si je comprends bien y¹a une sélection pour
>>>>>> jouer gratos !? En fait c¹est ça révéler la différence, nous les
>>>>>> artistes, on travaille gratuitement, ce qui est vachement différent
>>>>>> des autres corps de métiersŠ et ça éveille les sens parce qu¹après on
>>>>>> a faimŠ
>>>>>>
>>>>>>
>>>>>> Vincent
>>>>>>
>>>>>>
>>>>>>
>>>>>>> Le 23 sept. 2016 à 16:05, Diffusion Compagnie
>>>>>>> Songes< >
>>>>>>> a écrit :
>>>>>>>
>>>>>>>
>>>>>>> Si ce courriel ne s¹affiche pas correctement, cliquez sur le lien
>>>>>>> suivant :
>>>>>>> http://www.festival-vice-versa.com/pages/02-festival/festival2017/Ne
>>>>>>> wsletter/festival2017-AppelProjets.html
>>>>>>>
>>>>>>> <image002.jpg>
>>>>>>> Chaque année, pendant les vacances de printemps, le Festival Vice&
>>>>>>> Versa propose une manifetation culturelle pluridisciplinaire autour
>>>>>>> de la thématique "Révéler la différence, éveiller les sens".
>>>>>>> Danse, théâtre, arts de la rue, exposition, musique, conte, cirque,
>>>>>>> Langue des Signes Française, repas dans le noir... Tout ça sur un
>>>>>>> même lieu, sur une même semaine, dans une ambiance unique !
>>>>>>> Vous avez un projet autour de cette thématique ?
>>>>>>> Le Festival Vice& Versa qui aura lieu les 18, 19 et 20 avril 2017
>>>>>>> lance un appel à projets et vous ouvre les portes de sa
>>>>>>> programmation.
>>>>>>> Téléchargez l'appel à projets ci-dessous et faites-nous part de
>>>>>>> votre proposition avant le 28 octobre prochain !
>>>>>>> Au plaisir !
>>>>>>> L'équipe du Festival Vice& Versa
>>>>>>>
>>>>>>> Petite rétrospective du festival en photos ici !
>>>>>>> Documents à télécharger :
>>>>>>> Appel à projets pour l'édition 2017 ici
>>>>>>>
>>>>>>> Vice& Versa ; 11 rue Dupont 26 500 Bourg-lès-Valence ; T/F + 33
>>>>>>> (0)4 75 55 88 85
>>>>>>>
>>>>>>> ;
>>>>>>> www.festival-vice-versa.com http://festival-vice-versa.over-blog.com
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>>>>>>> peuvent vous intéresser. Selon les usages, les textes en vigueur
>>>>>>> (loi 78-17 du 6/1/78 (CNIL) et par déontologie, vous disposez d¹un
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• [rue] Pour un Festival auto organisé par la profession, Dominique Houdart, 26/09/2016
  • Re: [rue] Pour un Festival auto organisé par la profession, François Moens, 26/09/2016
    • RE: [rue] Pour un Festival auto organisé par la profession, JJS, 26/09/2016
      • Re: [rue] Pour un Festival auto organisé par la profession, Jean Luc, 26/09/2016

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