Alors c’était comment ?La grande et unique question de retour de la Rochelle.C’est Christophe qui me le demande, il est certes mon fils mais aussi une des pièces maîtresses des Grooms, il répétait pour la Nouvelle Zélande.Pendant que son pauvre père se lamente de l’absence de contrats et lui réclame un partage de dates, Monsieur part en Nouvelle Zélande et ne se fait pas de souci pour son père.Alors c’était comment ? insiste Christophe.Il n’est pas seulement mon fils, il est délégué Fédé de la Région Centre. Alors ça l’intéresse.C’était comment ?Je vais te le dire, faut juste que je me recentre , le train est arrivé avec 6 Heures de retard, à 4 H 30 gare d’Austerliz , même pas Montparnasse.Jacques explique donc à son fils :Les huitres, t’en avais pas une douzaine tu pouvais en avaler en quantité infinie et même en acheter à 6,60 la dz.et Nathalie et Lucile avaient échangé leurs bourriches, ça a posé problème à la fin.C’était comment ?On a eu trois grandes sessions huitres et pineau des Charentes ou vin blanc. Celui qui ne buvait pas d’alcool si tu vois ce que je veux dire, n’avait aucun plan B.Entre les sessions huitres vin blanc à haut niveau sonore, on a eu droit à des siestes, sur les bancs de la fac, à peine gêné par des orateurs dont les noms ne te diront rien.Ils nous ont refait les coup des DC (Droits culturels), l’an dernier à Rennes, c’était nouveau, là c’était carrément du réchauffé.Tu ne diras plus démocratisation mais droits culturelstu ne diras plus territoire mais terraintu ne diras plus oeuvre, tu diras ouvragetu ne diras plus société mais éco -système cultureltu ne diras plus action culturelle mais tissagetu t’occuperas en priorité des zones de déculturation avec des Sodarep.et tu extirperas ton intime, qui deviendra ainsi ton extime.C’était comment ?Je ne supporte plus que l’on nous indique par une loi ce que l’on fait depuis toute notre vie, jouer pour les exploités, les dominés, les empêchés, les sans -le- soud’autant plus que le Ministère, les collectivités, les élus sont ignares sur le sujet et continuent de vénérer le théâtre du Rond -point , la Comédie Française et l’Opéra, et que nous ne sommes pour eux que de la culture de bas -art, de la culture de clochard, et que les Droits Culturels, ils n’en veulent pas et n’en voudront jamais.J’ai pris conscience que depuis 40 ans je m’étais trompé de terrain, et que c’est pour les Riches qu’il faut jouer, parce qu’eux ils sont aux manettes du pays, parce qu’ils sont le pouvoir, qu’ils nous dominent, c’est eux dont il faut fissurer les certitudes.Nos pauvres ont plus de culture que quiconque, les quartiers sensibles ce sont des puits d’intelligence et de savoir.Les restitutions d’ateliers, c’est toujours une catastrophe. Rien entendu rien compris.Heureusement, deux lascars improvisateurs (Aline et cie) pas mal du tout nous ont renvoyé en plein visage toutes les facettes de notre ridicule.Et puis il y a eu un dernier râle quand tout était fini, les esprits se sont enflammés sur la question : acceptez vous de jouer enfermés à l’intérieur de barrières ?Antoine le Menestrel a dit cette parole censée : il faut jouer SUR les barrières.Ma conclusion pour cette septième université buissonnière du 25 et 26 janvier 2017 à la Rochelle:Rien n’existe en dehors du “ BOIRE ENSEMBLE”. Tel est le sens de notre combat.
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