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Re: [rue] [listenationale] l'ub n° 7


Chronologique Discussions 
  • From: Fabienne Quéméneur < >
  • To: Jacques Livchine < >, listenationale < >,
  • Subject: Re: [rue] [listenationale] l'ub n° 7
  • Date: Sat, 28 Jan 2017 16:57:26 +0100

Jacques,

Au sujet du 1% TP. Ici à Rennes on a décidé de s’emparer du sujet car la
ville l’a inscrit dans ses 100 engagements suite aux assises de la culture et
qu’il semble que si on vient pas enfoncer le clou, en effet ça devient bidon,
en tout cas dans les cartons. C’est pareil au niveau national, sans le
lobbying de la Fédé qui dure depuis un paquet d’année, ça n’existerait pas.

Alors sur l’idée que j’avance là dessus… Disons qu’on essaye de construire
une pensée collective faite de pas en avant, de pas sur le côté mais aussi
d’envies de pas en arrière.

Les principaux pièges qui nous ont sauté aux yeux :

- Que ce soient des demandes de venir célébrer, cautionner, voire faire
avaler le projet urbain. Notre conseiller DRAC m’a dit « vous voulez devenir
des animateurs de rond-point ? » Tout comme le 1% artistique est aussi appelé
1% décoratif, nous pourrions devenir le 1*% animatoire, voire suppositoire...
- Que ce soit des projets « usines à gaz » sur un temps très long, qui
demandent des milliers d’heures de réunions et que l’on finisse complètement
secs à la fin en espérant que la compagnie existe encore.
- Que la liberté d’expression et d’agir soit très limitée dans le cadre d’une
commande publique. Que la création soit noyée, malmenée par des enjeux trop
complexes et différents.
-...

Ce qui nous pousse à continuer la réflexion :

- Il y a la l’occasion de mettre de l’art partout, à tous les étages, de
travailler avec des penseurs, des artisans, des architectes, des habitants,
non pardon des personnes,... bref de rejoindre les intentions des droits
culturels.
- Il y a aussi l’occasion d’ouvrir des brèches, de changer les mentalités, de
dire maintenant dans l’acte de bâtir, on garde une part pour l’humain, le
poétique, l’éphémère, le récit. On inscrit une histoire dans le ciment. On
fait ciment. Est-ce qu’on a pas assez construit en se plantant là dessus ?
- Et puis aussi bien sûr, on augmente notre terrain de diffusion, nos moyens
pour créer. La ville est notre lieu de résidence permanent, notre théâtre à
ciel ouvert, on prend notre part...

Puis on a fait un atelier à l’UB de la Rochelle.

Dans les idées qui m’ont marqué un groupe a imaginé la ville du futur et
parlé de brumisateur culturel, d’artiste municipal, d’une troupe de rue
permanente comme un opéra municipal.
Quelqu’un a rappelé je suis un créatif par un communiquant.
On s’est dit que les mots étaient importants et qu’il faudrait en inventer.

On est pas allé jusqu’à pelleteurs d’imaginaire, bâtisseurs d’utopie mais si
tu avais été là on aurait peut-être trouvé une expression aussi percutante
que "devenir les architectes de la dignité de l’autre ».

Je t’embrasse,
-----------------------------
Fabienne Quéméneur
Co-pilote(s) de l’ANPU : www.anpu.fr
Désordonnatrice des "rendez-vous de la cervelle » www.lenomdutitre.com
Co-Présidente, Fédération des arts de la rue en Bretagne
www.fedebreizh.net
06 61 84 44 81

> Le 28 janv. 2017 à 06:51, Jacques Livchine
> < >
> a écrit :
>
>
>
>
> Au théâtre de la rue, au CA de la fédé , à moi- même, à tous
>
> Je m’y remets parce que je vois bien que personne n’a compris ce que je
> racontais.
> Je disais pour être plus clair que la colonie de vacances avait gagné,
> c’était ça l’ambiance qui dominait.
> En vrai une insupportable ambiance.
>
> Et je te mets des photos du bal sur Facebook et du voyage de retour avec
> les rations de la sncf. et des cartes postales pour dire que l’on s’est
> bien amusé et que nous sommes tous bien copains et potes.
>
> Il y avait donc une ambiance tout à fait insouciante.
> mais je n’avais pas la force de faire le vieux grognon, je suis le dernier
> représentant de Crespin sur la terre.
>
>
> Chalon qui va finir dans une boîte de com, tout le monde s’en fout.
> A une réunion de CA j’ai dit que la bagarre pour ne pas laisser partir
> Chalon était fondamentale, car cela nous appartient , les compagnies ont en
> 30 ans investi des millions d’Euros, Chalon n’appartient ni à l’Etat ni à
> la ville, mais à nous . Co -Construction, mon cul. C’est le moment où
> jamais.
> IL a fallu attendre la dernière seconde du congrès pour que Lucile
> Chesnais pose la question.
> La fédé devrait faire partie de la commission qui doit choisir la direction
> de Chalon.
> IL faut l’exiger.
> On parle dans le vide, on va leur écrire une lettre.
> mais les lettres , bon, on connait la non -efficacité
> Vive la bonne ambiance
>
> Le 1% , c’est bido , ou alors que l’on m’explique le contraire, je voulais
> des exemples.
> et si je comprends encore mieux il manquerait un rapport pour que cela
> fasse partie d’une loi.
> On me fait savoir que Fabienne Quemeneur avance sur le problème… Je n’ai
> rien entendu.
> Cela ferait partie des lois jamais appliquées.
> Belle victoire.
>
>
> Les droits culturels ? j’en fais quoi ?
> On me dit que j’ai un spectacle qui correspond bien aux droits culturels ,
> le parlement de rue, mais tout le monde s’en fout et personne ne le prend,
> 3500 € 7 acteurs , une chaise d’arbitre, jauge 1000
> trop cher !
> On se replie doucement dans notre coquille.
> On appelle de temps en temps, personne ne répond jamais,
>
> Nous, on va crever, par manque de contrats, et je parlais à d’autres
> c’est pareil, là il y a un vrai problème, si vraiment seuls les spectacle
> familiaux divertissants à 1500 € à 3 personnes maxi jouent, on n’a plus
> aucune raison d’exister.
>
> Là on a un projet la NUIT UNIQUE à 10 acteurs. Les organisateurs lisent 10
> acteurs, jauge 200 . durée 7 h
> avec de la paille, terminé, coulé.
> Trop original.
>
> Alors, les SODAREP, je m’excuse, je sais que c’est une des formidables
> inventions de la Fédé. Mais comment a t-on pu laisser passer un mot aussi
> laid ?
> et pourtant Laetitia a mis de la bonne volonté, pour expliquer.
>
> Moi déjà, CNAR , cela ne passe pas , mais SODAREP, je cale, c’est un
> mot sans dynamique
>
>
> Mais toi t’as fait quoi ?
> je sais je sais j’y étais
> il fallait faire très vite
> il fallait faire exister le CNAR de la Rochelle
> alors on a pris qui on pouvait
> un groupe de 3 a préparé
> une groupe de 5 a validé
> Je veux être dans la commission de l’année prochaine
> On trouve jamais de dates pour être ensemble, c’est le gros problème,
>
>
> Alors il y a le manifeste
> oui,
> mais bien -sûr il n’y a que le groupe de Mélanchon qui l’a entre les mains
>
> Hier Macron parle une heure de la culture sur France cul , il ne sait pas
> que nous existons
>
> Hamon, idem
>
> Fillon idem quoiqu’il soit mal barré
>
> Je dis il y a urgence sur tous les fronts.
>
> On a écrit une lettre très dure à la Ministre pour dire que nous n’aimons
> pas les barrières. La Ministre s’en contrefout, elle est déjà partie depuis
> longtemps, elle faisait un petit intérim.
>
> ET puis tous les scandales quotidiens, la cie Frichti concept qui n’a pas
> le droit de jouer parce que Vigipirate les en empêche, on laisse passer.
>
>
> Tel est mon état d’esprit, on doit se réveiller, car la partie est sévère.
>
>
> L’avenir est la seule chose qui m’intéresse car je compte y passer mes
> dernières années
>
>
> Woody Allen
>
>
> ce sera mon mot de fin.
>
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>
> Jacques Livchine
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