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Re: [rue] [listenationale] l'UB n°7


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  • Subject: Re: [rue] [listenationale] l'UB n°7
  • Date: Wed, 1 Feb 2017 09:53:40 +0100


Bonjour à tous,


J'aime lorsqu'on se rassemble, je me sens en mouvement, faisant partie d'un mouvement.


Si l'Université Buissonnière n'existait pas, on serait en train d'imaginer un espace où se rassembler autour de sujets qui nous concernent, avec des interventions qui nous feraient regarder ces sujets différemment qu'à nos habitudes.


Et puis on dirait que l'accueil c'est primordial, qu'il ne faudra pas oublier de boire un coup et de profiter des spécialités locales.


J'aime quand tu ronchonnes, j'aime quand tu cries, j'aime quand tu dis n'importe quoi, j'aime quand tu réponds posément, j'aime les huîtres.


Je travaille avec la Cie l'Homme debout et je suis adhérent à la Fédération en Nouvelle-Aquitaine. J'ai participé à l'organisation de l'UB et c'était chouette. Oui, parce qu'à lire ceux qui n'y étaient pas, on pourrait penser que c'était barbant. Mais pas du tout ! Alors j'dis pas que la restitution ne mérite pas une refonte totale, mais pour le reste… 


Ce qui me semble le plus dur ce n'est pas de faire face à l'institution. L'institution doit être à notre service. Ce qui me semble le plus difficile, c'est encore de nous rassembler, d'être ensemble, de construire ensemble, pour pouvoir justement contribuer à faire évoluer l'institution, qu'il s'agisse d'un CNAR ou d'une collectivité.


Je sais que c'est plus sympa d'imaginer de grandes et belles actions spontanées, marquantes et militantes. On en manque surement. J'en rêve souvent. Mais en attendant l'étincelle - peut-être à Chalon cette année -, moi je crois en la réalisation de notre propre construction pour que d'autres ne construisent pas à notre place.


Le nouveau découpage territorial implique que nos fédérations régionales prennent une place essentielle auprès des collectivités. Pour cela il faut d'abord se rencontrer, puis que chacun d'entre nous participe à écrire l'histoire qu'on se raconte, s'en empare pour pouvoir la raconter à son tour. C'est l'idée de l'UB me semble t-il, et l'introduction aux Droits Culturels, si j'ai bien compris.


À l'UB on évoque le 1% travaux publics, 1% prélevé sur le coût total d'un chantier pour la construction d'une route, d'un rond-point, d'une passerelle ... Une manière d'obtenir plus de moyens pour développer la création dans l'espace public. La réalisation d'une étude est en cours à l'Assemblée. On a évoqué l'idée de tester sa mise en place localement, dans notre région, avec une collectivité partenaire. On y travaille. 


On discute aussi des SODAREP, on s'en fout du nom, c'est pas un gosse. C'est le moyen de mettre tous les acteurs d'un territoire autour d'une table pour réfléchir ensemble au développement des arts de la rue. On a proposé à la DRAC Nouvelle-Aquitaine d'impulser ce dispositif sur notre territoire. Prochaine étape en mars.


On parle de sécurisation, de barrières, de check-point. Nous savons bien que certains joueront, d'autres non, d'autres trouveront à en jouer, dessus ou dessous. Et nous ferons des AG interminables pour définir qui a le droit de voter pour savoir si on vote. Alors quoi ? Alors on travaille en amont, on n'attend pas que l'été se pointe. La Fédération Nationale fait son boulot en commission avec le préfet Weigel. Cela aboutira à des préconisations, puis ce sera du cas par cas, événement après événement. Faisons alors notre boulot localement. Invitons les festivals qui auraient des difficultés à négocier, à se faire connaître auprès de leur fédération régionale, et organisons un contre argumentaire. Plusieurs exemples nous ont été apportés en ce sens lors de l'UB. Appuyons-nous sur l'existant.


Il n'y a que nous pour faire évoluer les politiques qui influent sur nos pratiques. Il n'y a que nous pour expliquer que nos espaces de jeu sont intimement liés à notre manière d'envisager nos sociétés, intimement liés à nos idées. Et il n'y a que nous pour dire qu'on n'enfermera pas nos idées entre des barrières.


Si les travaux de la Fédération Nationale sont fondateurs et moteurs de nos engagements, que ses combats relaient nos luttes, il apparait aussi que nos fédérations régionales voient leur possible rôle prendre encore plus d'importance. Cela suppose une implication accrue de chacun d'entre nous.


J'aime lorsqu'on se rassemble, je me sens en mouvement, faisant partie d'un mouvement.


Benoît Mousserion



  • Re: [rue] [listenationale] l'UB n°7, Cie l'Homme debout, 01/02/2017

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