COMMUNIQUE COMMUN / Vendredi 18 août 2017
Burestop
55, Bure Zone
Libre, Cedra 52, Eodra, Meuse Nature
Environnement, Fédération Mirabel Lorraine Environnement
Les
Habitants vigilants de Gondrecourt-le-Château, Les Habitants
vigilants de Void-Vacon
CIGEO/BURE : pas une victime de plus !
Les
associations et organisations condamnent unanimement
l'escalade de répression incompréhensible autour de la
manifestation du 15 août 2017, à Bure. Elles témoignent de
leur soutien à Robin, un jeune homme qui pourrait perdre
l'usage de ses orteils et à toutes les personnes
blessées. Elles appellent en urgence le gouvernement à
prendre ses responsabilités, à rétablir le dialogue avec la
société civile et à stopper Cigéo, projet d’enfouissement de
déchets nucléaires en Meuse/Haute-Marne. Une pétition à cet
effet est lancée.
Nucléaire
français : combien de victimes faudra-t-il ?
Vital
Michalon en 1977 à Creys-Malville, blessé à mort lors d'une
manifestation contre le projet de surgénérateur Superphénix,
Sébastien Briat, jeune meusien de 22 ans, décédé tragiquement
en novembre 2004 en Lorraine alors qu'il tentait d'alerter sur
les dangers de transports de déchets nucléaires, des militants
mutilés, déjà, lors d'actions du même type à Valognes et à
présent des blessés qui s'enchaînent lors des récentes
manifestations autour du projet Cigéo /Bure.
La
journée du 15 août a échappé de très peu à une véritable
catastrophe, au vu du nombre de munitions de guerre utilisées
contre la foule, qui comptait par ailleurs des familles et
des enfants.
La
France a deux tristes particularités : être le pays le plus
nucléarisé au monde et être le seul pays en Europe à utiliser
des munitions explosives en opération de maintien de l'ordre
contre des manifestants. Aura-t-elle la palme du nombre de
victimes sacrifiées sur l'autel d'un nucléaire -en régression
partout dans le monde- fondamentalement et
légitimement contesté ?
Stopper
la politique répressive et rétablir le dialogue
Le
discours développé par la préfecture qui justifie chaque fois
le déploiement de dispositifs répressifs démesurés par la
volonté de protéger les personnes ne trompe plus personne et
il pourrait bien s'avérer très dangereux.
Les
associations ont alerté encore récemment les autorités locales
sur les revers de ces mesures, qui ne peuvent museler
l'opposition à Cigéo mais ne font qu'exacerber les tensions.
Villageois ne pouvant plus vivre leur quotidien sereinement ou
opposants multiples se sentant de plus en plus confrontés à un
mur, on est bien loin de l'acceptabilité sociale recherchée
par l'Andra et les pouvoirs publics. Est-il besoin de rappeler
le véritable "état de siège" installé par la présence
étouffante des forces de l'ordre lors de la manifestation des
"300 000" pas vers Saint-Dizier le 20 mai dernier ?
C'est
pourquoi nous appelons au retour à la raison, avant qu'il ne
soit trop tard et exigeons la levée des mesures répressives
visant à restreindre le droit constitutionnel à manifester et
à contrôler la population locale de manière incessante, et
nous demandons instamment au gouvernement de nous recevoir,
nos deux précédentes sollicitations auprès du Ministre de la
Transition écologique étant restées sans réponse. Le projet
Cigéo, par ailleurs sérieusement remis en cause d'un point de
vue scientifique et technologique, doit être stoppé
immédiatement.