Mathurin ton raisonnement est interessant mais a mon sens errone.
Pourquoi ? Oui il y a aujourd hui autant de spectacles politises que dans les annees 80/90 cest vrai. Mais ce qui a change totalement avec l avenement des festivals de rue , des cours et des barrieres c est que le public n est plus du tout le meme. Aujourdhui Mathurin tu joues pour un public selectionne captif et qui plus est totalement en phase avec toi politiquement comme dans les theatres subventionnes il y a 15/20 ans donc niveau de subversion = 0 Avant la fabrication des ghettos art de la rue et de sa recuperation institutionnelle nous jouions pour tous les publics badauds chalands travailleurs ce qui etait hautement subversif ce nest plus le cas du tout . il est beaucoup plus facile de jouer a poil today 69 qu'il y a 30 de cela puisque lepublic l'attend . voila pour mon analyse rapide oui Delfour a raison. A vos debats. Pascal Envoyé de mon iPhone Le 3 sept. 2017 à 19:03, Mathurin Gasparini <
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> a écrit : Bonjour Jean-Jacques, Je
trouve ton papier "art de la rue et terrorisme sécuritaire" assez
juste, cependant ta phrase : "D’où la baisse tendancielle du taux de
subversion" m'apparait fortement problématique. Crois tu vraiment qu'il y avait un plus grand taux de subversion dans les années 70/80/90 ?
Je
"fréquente"les arts de la rue depuis 94 et j'aurais plutôt tendance à
croire que les propos se sont politisés depuis cette période, avec des
cies comme Komplex capharnaum, garniouse, alixm et bien d'autres... Est-ce
que ce n'est pas plutôt que ce qui paraissait subversif dans les années
70 à 90 a perdu de sa charge subversive parce que récupéré par les
marchands ? Est-ce que la subversion ne se cache pas ailleurs ? Et comment calculent-on un taux de subversion ? selon quel critère ? Au doigt mouillé du "c'était mieux avant" ? Y-a-t-il eu un âge d'or de la subversion par les arts de la rue ? à quel époque ? Je
crois qu'on joue toujours sur la limite entre l'autorisé, le toléré et
l'interdit, c'est là qu'est notre boulot, déplacer ces frontières. Qu'elles
ne soient pas au même endroit, plus difficile à déplacer, ou qu'on
choisisse de s'y prendre autrement, c'est certain, et cela mérite d'être
analysé. Qu'on prétende comme tu le fais que le "taux de
subversion subit une baisse tendancielle", comme quelque chose allant de
soit, ne méritant pas de remise en cause, je trouve ça surprenant... Comme disait Luc Gwazdinzky : "c'était mieux avant parce qu'avant on était jeune..." au plaisir de te lire !
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