BonsoirLa baisse tendancielle du taux de subversion est une allusion au Capital de Marx (la baisse tendancielle du taux de profit) et désigne ici, avec un peu d'humour, le rapport créé entre une pratique balisée et connue et d'autre part un public qui, sans être blasé, est déjà instruit et averti. L'aspect de scandale devient improbable dès lors que la connivence avertie s'accroit.Le festival est la forme sociale de contrôle et de marchandisation du spectacle mais il n'y a pas de fatalité à ça. La subversion est un code ou un contre-code qui s'appuie sur la prééminence du code dominant. Le problème apparent est que le subversif implique, dans la violence du conflit lui-même, un consensus sur la définition ou la perception du subversif.Mais cela n'empêche pas d'imaginer des formes ou des propositions qui tiennent compte de cet aspect. Le vrai problème c'est la prévision du point de basculement, à savoir le ratio entre ceux qui crient haro! et ceux qui rient bravo!Je suis d'accord avec cacahuète...Bien à vousLe 4 septembre 2017 à 17:16, Mathurin Gasparini < " target="_blank"> > a écrit :---------- Message transféré ----------
De : Mathurin Gasparini < " target="_blank"> >
Date : 31 août 2017 à 15:02
Objet : Re: [rue] Pour en finir avec cette idée selon quoi les grillages et les check-point rendraient impossibles les arts de la rue
À : jean-jacques delfour < " target="_blank"> >Mathurinau plaisir de te lire !Comme disait Luc Gwazdinzky : "c'était mieux avant parce qu'avant on était jeune..."Qu'on prétende comme tu le fais que le "taux de subversion subit une baisse tendancielle", comme quelque chose allant de soit, ne méritant pas de remise en cause, je trouve ça surprenant...Qu'elles ne soient pas au même endroit, plus difficile à déplacer, ou qu'on choisisse de s'y prendre autrement, c'est certain, et cela mérite d'être analysé.Je crois qu'on joue toujours sur la limite entre l'autorisé, le toléré et l'interdit, c'est là qu'est notre boulot, déplacer ces frontières.Y-a-t-il eu un âge d'or de la subversion par les arts de la rue ? à quel époque ?Au doigt mouillé du "c'était mieux avant" ?Et comment calculent-on un taux de subversion ? selon quel critère ?Est-ce que la subversion ne se cache pas ailleurs ?Est-ce que ce n'est pas plutôt que ce qui paraissait subversif dans les années 70 à 90 a perdu de sa charge subversive parce que récupéré par les marchands ?Je "fréquente"les arts de la rue depuis 94 et j'aurais plutôt tendance à croire que les propos se sont politisés depuis cette période, avec des cies comme Komplex capharnaum, garniouse, alixm et bien d'autres...Bonjour Jean-Jacques,Je trouve ton papier "art de la rue et terrorisme sécuritaire" assez juste, cependant ta phrase : "D’où la baisse tendancielle du taux de subversion" m'apparait fortement problématique.
Crois tu vraiment qu'il y avait un plus grand taux de subversion dans les années 70/80/90 ?Le 31 août 2017 à 12:32, jean-jacques delfour < " target="_blank"> > a écrit :--BonjourUne argumentation sur ce point ici:
https://blogs.mediapart.fr/jean-jacques-delfour/blog/310817/ arts-de-la-rue-et-terrorisme-s ecuritaire Tous avis bienvenusJJDelfourCritique à l'Insatiable
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