Pareil pour le petit cailloux à l'édifice..... Suis fatigué du lobbying des compagnies pour jouer là où là... Une concurrence afin de jouer dans des festivals cernés de barrières ERAS. Parler de liberté, de résistance à la politique libérale et consumériste. Si je me suis éloigné des scènes culturelles, c'est aussi face à l'accueil que celles ci réservaient au "petit public". On entassait 200 gamins de 2 ans sur une scène, pour voir un spectacle assis par terre... on faisait de jolies photos pour le journal ... justifier nos subventions, notre paye. Diviser la jauge en 2 pour plus de confort (car un enfant de 2 ans parle.... c'est normal)... bref le confort pour voir son premier spectacle était impossible pour des raisons de navettes de bus.... (sic). Cependant les photos étaient jolies. Il fallait ce genre de spectacles rentable, obligation pour avoir des subventions.... que le citoyen payait. Je me suis dirigé vers la rue... être tranquille, avoir une relation directe avec le public. Dans un festival de rue, très reconnu dans la région, impossible de jouer a cause des barrières ERAS installées pour que les 3000 personnes du public ne se perdent en route et aillent bien où on leur dit d'aller. Ils finissaient sur une place dans laquelle les commerçants qui ont mis la main à la poche pouvaient s'installer face à cette mane de public. Me suis retrouvé derrière les barrières.... sur une terrasse vide ... le tôlier avait malheureusement cru que le public était libre... Ai même pris une prune car pendant que je me changeais dans la voiture.... la place était devenue payante. Autonome assez jeune... j'allais au théâtre voir des pièces, des expos (le cac à St Brieuc) un endroit subversif à l'époque très accessible. C'est souvent par surprise, avec mes sachets de courses à la main que j'ai vu Jo Bithume, en sortant de la gare "les royals de luxe" , et la claque atomique, le summum de mes souvenirs... avec mes sacs monoprix, Ilka Shonbein, métamorphose... y suis retourné en courant a quasi toutes les séances.... Cette magie de la rue qui m'anime actuellement. La prog de rue était municipale, sans grande comm... garder la surprise. J'ai bien compris que maintenant il fallait faire du lobbying pour jouer... des affiches en nombre, des cartes, un téléphone qui sonne....connaitre untel, défendre sur papier.. Si je savais défendre sur papier je serai chargé de dif et non marionnettiste... Bref, à faire de la comm pour jouer.... je préfère jouer direct.. c'est mal, je sais.... je suis obtu... nobody's perfect. Les festivals barriérés sont nécessaires à ce que je lis... on y voit des trains de publics qui après tel spectacle courent pour voir tel autre spectacle de cet artiste reconnu que j'ai vu à la télé... certains copains ont eu la bonne court, d'autres moins bonne.... La plus grosse jauge à gagné. :) Cette année je n'ai pas eu la force de me battre contre les barrières ERAS. Ai fait les dates programmées, et suis resté à l'atelier, bosser sur une nouvelle forme le "travailler ensemble". De plus en plus je me demande quelle est la différence entre programmation de scènes culturelles et programmation de rue. Où est la surprise.... cette magie éphémère, cette piqure de poésie. Le chiffre est devenu prédominant.... Combien de spectateurs, combien de spectacles, combien... pour justifier sa présence, son utilité. J'aime beaucoup beaucoup la plupart des spectacles qui passent, je comprends ce besoin de sécurité, je m'étonne toujours de voir des jauges maximum, des plans de feu pour des spectacles de rue :) .... le goût d'un spectacle subversif encadré par des barrières ERAS aura toujours ce côté artificiel. Pour ma part je lui préfère la magie de la surprise bonne ou mauvaise. Amicalement. Fabien. Le 5 sept. 17 à 10:29, Stéphane Detrain a écrit :
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