Pour les Accroche-cœurs, les spectacles investissent la rue. Enfin, ce qu’il en reste. La municipalité n’a pas daigné fermer son centre-ville aux chères voitures. Dommage.
C’est une évidence. Les Accroche-Cœurs 2017 ont dû affronter les éléments. Chagrine, la 19e édition a été arrosée par les averses. Elle s’est pris d’autres vents de face. À commencer par l’absurdité de certains choix. En particulier en matière de circulation routière.
Secret de polichinelle, la municipalité taille la part belle aux voitures. Au printemps 2014, l’extension à une heure de la gratuité des parkings n’a-t-elle pas été le premier signal envoyé par le maire LR Christophe Béchu à son électorat sur quatre roues ? On pourrait parler des zones qui n’ont de « 30 » que le nom. Des voies piétonnes régulièrement envahies par les automobilistes (y compris sur les axes réservés au tramway, rues de La Roë et d’Alsace). Ou du « stationnement-trottoir », sport local rarement verbalisé.
On pouvait espérer qu’un week-end dans l’année, un festival des arts de la rue la ferme justement à la circulation. Que l’hyper-centre soit totalement sanctuarisé. Quelle idée ! Pourquoi priver les riverains d’un petit drive-in ? Pour les Accroche-Cœurs ? Certainement pas !
Angers a préféré offrir le spectacle d’une ville ouverte… aux voitures. Les touristes apprécieront cette douceur angevine, renforcée aux gaz d’échappement. Les enfants n’avaient qu’à bien se tenir. Et surtout à éviter, par endroits, les conducteurs chauffés par ces piétons impertinents en dehors des clous.
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