Bonjour la Rue,

Suite au choix de la maire de Morlaix d'arrêter toute programmation de spectacles de Rue, vous trouverez ci-dessous le communiqué envoyé par la Fédé Breizh (Fédé Arts de Rue en Bretagne) à la presse, aux médias, élus et partenaires dans le département et la Région Bretagne.

Vous trouverez également ci-dessous un article du Télégramme qui donne la parole à Agnès Le Brun, maire de Morlaix, pour présenter son projet culturel sur l'été. Attention, des phrases comme « dès que ce n’est plus déambulatoire, ça devient élitiste. Au-delà des cinq premiers rangs, investis par les habitués, on ne voit plus rien. » sont susceptibles de déclencher une forte irritation.

Le communiqué de presse :

" ARRÊT DES ARTS DE LA RUE A MORLAIX : LA FÉDÉBREIZH, FÉDÉRATION DES ARTS DE LA RUE EN BRETAGNE, S'INDIGNE DE LA DÉCISION DE MME AGNÈS LEBRUN, MAIRE DE MORLAIX .

La Fédération des arts de la rue en Bretagne est un réseau de compagnies et de festivals, d’artistes et de techniciens, de lieux de diffusion et de spectateurs passionnés qui s’impliquent pour la création dans l’espace public et militent pour la reconnaissance, la promotion et la diffusion des arts de la rue en Bretagne.

Nous avons pris connaissance par voie de presse de l’intention de ville de Morlaix de ne pas renouveler de programmation de spectacles d’arts de la rue, et de clore définitivement une aventure qui a tissé pendant plus de 30 ans une histoire culturelle, artistique et humaine, forte, ancrée et partagée.

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Après 2010 et la fin du mythique Festival des arts dans la rue morlaisien - plus connu sous l’acronyme de « FAR » - dont le rayonnement a été national pendant plus de dix ans, l’été 2018 va rimer avec fin des arts de rue tout court à Morlaix. La formule du « Bel été » va, en effet, « évoluer », indique l’adjoint à la culture, Georges Aurégan. Une évolution qui se fera « sans arts de la rue », confirme l’élu.

Article du Télégramme du 4 mai 2018

Le coup de grâce est donné !

Pour les professionnels de notre secteur il est toujours très préoccupant d'apprendre la disparition d'une manifestation dans l'espace public.

 

Au bout de la chaîne, ce sont les artistes qui sont touchés directement. Ce sont des emplois en moins et un manque à gagner pour des structures déjà fragilisées par les mesures de restrictions budgétaires ces dernières années. Les arts de la rue sont très impactés par les nouveaux coûts liés à la sureté et la sécurité. Notre fédération participe d'ailleurs au dialogue entre les représentants de l’Etat et les acteurs culturels, afin de réfléchir aux préconisations et trouver des solutions pertinentes pour optimiser les conditions de sécurité lors des festivals.

Nous, acteurs du secteur Arts de la Rue, déplorons la décision de la municipalité de Morlaix, qui prive les morlaisiens, et les dizaines de milliers de curieux d’une série de rendez-vous généreux, inventifs et riches en échanges.

 

Les raisons présentées nous semblent masquer ce qui est avant tout une décision partiale, aux arguments très discutables, et qui privera le public, les commerçants, les artistes, et plus généralement la culture à Morlaix de précieux vecteurs d’épanouissement. Les Arts de Rue sont indéniablement un atout pour le développement culturel et économique, ainsi que le rayonnement d’une commune, quel dommage de s’en priver ! 

Nous regrettons cette décision brutale et saluons toutefois la volonté de la Morlaix Communauté de poursuivre les rendez-vous des Rues en scène en septembre.

 

Signataire : La Fédé Breizh / Fédération des Arts de Rue en Bretagne".

L'article présentant le nouveau projet :

OUEST FRANCE
12 MAI 2018

Morlaix. Un nouveau concept pour remplacer le Bel été

Les arts de la rue place Allende, c’est fini. Mais le rendez-vous familial perdure, toujours sur quatre mercredis estivaux. Autant de thématiques
ont été retenues, pour jouer, sentir, chanter…
Les arts de la rue, l’été à Morlaix, c’est fini. « Cela avait débuté en 1986 grâce à Yvon Diraison, ancien directeur du théâtre, et la municipalité. La ville était alors précurseur en la matière », rappelle Georges Aurégan, adjoint à la culture. Le Fourneau avait prolongé l’aventure jusqu’en 2010, puis laissé place au Bel été, quatre mercredis de spectacles place Allende.
Mais plusieurs constats ont abouti à la décision de « faire évoluer la formule », selon Agnès Le Brun, maire. « Le format est désormais usé, tout le monde fait des arts de la rue aujourd’hui! » D’autant que, toujours selon la maire, « dès que ce n’est plus déambulatoire, ça devient élitiste. Au-delà des cinq premiers rangs, investis par les habitués, on ne voit plus rien. »

Très chère sécurité

Autre paramètre pris en compte, le budget sécurité pour ces manifestations en extérieur. « En termes de personnels supplémentaires, d’horaires décalés, Vigipirate nous coûte une fortune. »
Sans oublier les caprices de la météo, qui ont contraint à l’annulation d’un mercredi l’été passé. « C’est sûr que chaque semaine, on se demandait: comment on va faire s’il pleut? », reconnaît Georges Aurégan, pointant l’absence de solution de repli, « sachant qu’il était hors de question de quitter le centre-ville pour Langolvas ».
Pour autant, le Bel été n’est pas mort ! Avec un nouveau nom, il se poursuivra sous une forme différente, toujours sur quatre mercredis.
Les animations se dérouleront désormais en deux endroits, la place des Otages, moins contraignante en matière de sécurité, et le futur « tiers lieu », l’ancien magasin Eurodif où déménagera la médiathèque en 2019. Un bon moyen pour que « les Morlaisiens s’approprient le lieu, avant les travaux à l’automne », reprend la maire.

Tous en chœur !
Quatre mercredis pour autant de thématiques : le patrimoine, la musique, la littérature et le végétal. Tout cela version familiale. « Pour le patrimoine, on a programmé notamment des jeux de construction géants place des Otages, un Monsieur loyal du jeu dans le tiers lieu… »
Pour la musique, il est déjà prévu, dehors, « qu’un chef de chœur fasse chanter aux habitants des chansons qu’ils auront sélectionnées sur internet », confie la maire, qui garde un beau souvenir de l’hommage chanté à Johnny Hallyday. Et dedans, une projection de film musical à Eurodif.
Pour le végétal, place, en extérieur, aux transats, sculptures sur foin, caisses à bretelles à thème légumes, tandis que la future médiathèque accueillera notamment un jardin de senteurs.

« Tout cela est en cours de finalisation, mais ce qui est certain, c’est que le budget de 95 000 € (hors sécurité) ne sera pas réduit. Il sera même sûrement un peu augmenté. » Par exemple, pour acquérir de manière permanente, pour la médiathèque, « certaines installations éphémères un peu décalées, comme du mobilier ».

Article de Delphine Van Hauwaert

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Pour la Fédé Arts de Rue Bretagne,

Pierre Bonnaud, co président avec Yano Benay