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Re: [rue] où sont les femmes-instrumentistes ?


Chronologique Discussions 
  • From: Paul-Marie Plaideau < >
  • To: "Claudie Bodin ( via rue Mailing List)" < >
  • Subject: Re: [rue] où sont les femmes-instrumentistes ?
  • Date: Wed, 7 Nov 2018 18:12:11 +0100

Bonjour,

Quelques informations, ressources et liens que je tiens à jour quand je peux le faire.

Sur des artistes et sur ces questions d’égalité.

À noter que les choses s’organisent autour de ses questions dans les musiques actuelles et qu’une réflexion est en cours ici et là.
La FEDELIMA essaye d’obtenir des fonds « pour capitaliser et valoriser les bonnes pratiques et pour réaliser une étude plus poussée pour disposer de données quantitative et qualitative (sur les parcours des musiciennes notamment) et pouvoir faire quelques expérimentations »… 

À suivre !

En rue/salles/yourtes, il y a le phénoménal Quartet Buccal (chanteuses, comédiennes mais pas que) et puis :  https://www.quartetbuccal.fr https://www.facebook.com/Quartet-Buccal-actu-156842837701919/
Et puis...
- la fanfare belge pas ce soir chéri : https://www.youtube.com/watch?v=sSQUWY406uw

Sur des chiffres : 

Dans chaque région, tu trouveras des artistes et professionnel·les engagé·es sur cette question de l’égalité à plusieurs niveaux :
- création et diffusion artistique : https://www.lapetite.fr/girls-dont-cry-2/ 
- formation ateliers sensibilisation
- observation
- matrimoine (théâtral, cinématographique, musiques actuelles, littéraire et arts plastiques…) https://auroreevain.com/2017/07/18/wikimatrimoine/ et  http://www.matrimoine.fr/
- sexisme ordinaire (page Paye ta culture sur FB par exemple  https://www.facebook.com/payetaculture/ )...
- auto-empuissancement...

La plupart des HF ont des pages Facebook qui informent de leurs actions et activités.

Le festival Égale à égal et la Compagnie Sans Titre portés par Anne Morel est une bonne piste.
En théâtre tu as Marielle Baus https://www.facebook.com/Cie-Les-Fourmis-Rousses-617912614913296/ ou Hélène Soulié qui travaillent sur cette thématique en Occitanie et alentours.
Il y a aussi la Petite à Toulouse ainsi que le Cluster Ma Sphère qui proposent un certain nombre de choses.

Voici aussi quelques liens et informations récoltées pour une table-ronde sur les musiques actuelles…
Bon courage !
B+
Paul-Marie


1 La Charte Madeleine HF et ses outils :
À signaler aussi qu’on prépare avec nos partenaires (Région Occitanie, Réseau en scène, signataires de la charte…) une équipe d’ambassadrices de la charte qui pourrait animer des ateliers de découverte de la charte, avec expérimentation de l’auto-diagnostic…
- l’auto-diagnostic : https://reslr.fr/autodiag

2 Les endroits où ça bouge, réfléchit ça réseaute…
- Ma Sphère/épiscène : http://www.ma-sphere.eu/episcene/
- Saisons égalité dans les musiques actuelles en IDF : http://www.opale.asso.fr/article631.html

3 Les suites du rapport du HCE :
- La feuille de route du Ministère de la culture :

- "une étape de franchie avec les annonces ministérielles et autres prises de position principalement dans les secteur
-          du Cinéma (tribunes dans la presse, annonce par le CNC de la création d’un observatoire de l’égalité femmes-hommes pour mesurer les inégalités en termes d’emplois, de salaires et d’attribution des aides financières, de l’instauration de la parité au sein de toutes ses commissions et des présidences de celles-ci, comme le recommandait le HCE et de l’élaboration d’études sur le devenir des femmes diplômées, qui sont majoritaires sur les bancs des écoles de cinéma, mais sous-représentées dans le secteur.)
-          et de la musique ( 45 festivals – parmi lesquels le Gilles Peterson’s Worldwide Festival et le Midem en France, se sont engagés à élaborer des programmations égalitaires d’ici 2022la fédération française de festivals de musique France Festivals a pris des engagements quant à la place des femmes dans les festivals de musique classique, en annonçant de la formation et une étude pour mieux cerner les inégalités et la mise en place de groupes de travail pour aider les festivals à appliquer les préconisations du HCE…)"


4 L’Observation :

La FEDELIMA essaye d’obtenir des fonds « pour capitaliser et valoriser les bonnes pratiques et pour réaliser une étude plus poussée pour disposer de données quantitative et qualitative (sur les parcours des musiciennes notamment) et pouvoir faire quelques expérimentations »… À suivre !


5 Quelques liens autres :
- le mouvement HF : http://www.mouvement-hf.org/
- les matermittentes http://www.matermittentes.com/
- Bref je veux l’égalité https://www.dailymotion.com/video/xns3av






Cultivons notre différence et partageons-là ! 

L’AMA-Pop. (association pour le maintien de l’artiste populaire) est une AMAP culturelle fondée sur les principes des AMAPs de légumes. 
Nous espérons devenir un jour une véritable coopérative de spect’acteurs et spect’actrices nomade et libre en Languedoc. 
L’AMA-Pop. propose à toutes et tous d’ organiser ensemble de A à Z des événements pour créer la culture de demain, celle qui nous rassemble, dans le respect du travail et de l’apport de chacun·e.
L’AMA-Pop. souhaite être un laboratoire d’idées artistiques, sociales et économiques pour participer à l’évolution positive du monde dans lequel nous vivons.
Rejoignez l’aventure unique et collective de l’AMA-Pop. et sa saison nomade 2018 entre garrigue printanière et ferme urbaine collective…

association Loi 1901 - On Dirait Le Sud
Organisation d'événements culturels autrement
Accompagnement et expertise de projets artistiques
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Adhésion à l’AMA-Pop.
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1 OBSERVER, AVOIR DES CHIFFRES, RASSEMBLER DES TÉMOIGNAGES, DES SOLUTIONS, DES EXPÉRIENCES notamment sur le lien entre le manque femmes dans les musiques actuelles et l'absence de modèles, l'articulation temps de vie personnelle/temps de vie professionnelle, favoriser l'auto-diagnostic et l'analyse de celui-ci au sein des structures

2 FORMER, LÉGITIMER, ACCOMPAGNER LE PARCOURS PROFESSIONNEL VERS LES MÉTIERS « NON FÉMINISÉS », INCLURE LES QUESTIONS D'ÉGALITÉ DANS TOUTES LES FORMATIONS «  CULTURELLES »  (artistiques, administratives, techniques) continues ou initiales...

3 RECONNAITRE, (RE)CRÉER DES MODÈLES, REVISIBILISER LES FEMMES DANS L'HISTOIRE AVEC LE MATRIMOINE (JOURNÉES DU MATRIMOINE) ET RECONNAITRE LE TALENT OU LES COMPÉTENCES DES FEMMES D’AUJOURD'HUI

4 CRÉER ET RENFORCER DES RÉSEAUX, DES GROUPES DE TRAVAIL, DES ASSOCIATIONS DE VEILLE, DE RÉFLEXION, DE FORMATION

5 SENSIBILISER LES NON CONCERNÉ·ES/APPORTER UNE REMISE EN CAUSE DES PRATIQUES ACQUISES DANS CHAQUE SECTEUR, DANS CHAQUE STRUCTURE.

6 LE POUVOIR DES POLITIQUES : ÉTAT ET COLLECTIVITÉS TERRITORIALES, IMPOSER LA LOI, FAVORISER L'EMBAUCHE ET LA SÉLECTION DES FEMMES AUX POSTES DE POUVOIR OU SUR LES LIEUX RICHES...

7 LE LANGAGE ET L’ABSENCE DU FÉMININ ENTENDU ET LU (ce qui ne s’entend pas, ne se voit pas n’existe pas) guide du langage épicène et non discriminant

8 LA PART DU COLIBRI DE CHACUN·E

-Exploser la barrière, la fracture des stéréotypes de genre, du sexisme, des préjugés. Dans sa propre tête et autour de soi. On peut choisir de le faire dans la confrontation et le conflit parfois c'est nécessaire. On peut faire aussi dans le dialogue et la sensibilisation. Chacun·e sa part, chacun·e sa manière !

- Ouvrir les consciences notamment des hommes, en les confrontant par l'expérience aux préjugés, aux stéréotypes, et aux dégâts qui y sont associés. EXEMPLE DU LANGAGE (pour un homme utiliser le féminin pluriel dès qu’il y a une femme dans un groupe… Pour voir ce que ça fait d’être exclus·e de son propre langage.)

- Il faut des chartes, des outils de cooptation, de sensibilisation, de coercition douce et sucrée. "Allez viens mec, on va te faire découvrir l'égalité et le rôle que tu as à jouer dedans".

Les chartes et les outils d'analyse, d'auto-diagnostic sont des bons éléments pour faire bouger les cerveaux. Avec les débats publics dans les médias sur nos questions d'égalité, on ne va pas beaucoup avancer. Il faut des expertes aux commandes de la pensée, de la réflexion pour faire bouger les plus optu·es !

Quels sont les freins (à l’égalité dans la culture) ?

- L’illusion de l’égalité 

- L’irrecevabilité de ce constat ( c’est pas possible dans ce milieu....) 

- Phénomènes de cooptation 

- Difficile articulation des temps de vie professionnelle et personnelle

- Moindre présence dans les réseaux 

- Peu de modèle de réussite 

- Sentiment d’illégitimité 

- Manque de confiance en soi 

- Le sexisme et préjugés....

- Autocensure/ oppression intégrée


Extraits de documents :

Les 4 processus sociaux :

• Les réseaux sociaux « masculins » C’est un aspect qui est important dans les musiques actuelles. Ce secteur fonctionne beaucoup par cooptation (on parle de « feeling », « avec qui j’ai envie de travailler », « qui ai-je envie de défendre en tant qu’agent »). 

• Les stéréotypes « féminins » péjoratifs – moins valorisés Les stéréotypes de genre, bien sûr inconscients, sont très marqués : Les femmes : petitesse, beauté, élégance, douceur, fragilité; Les hommes : force, génie, virtuosité, puissance, créativité. Dans ce contexte, il est plus dur de travailler dans un groupe sans rapport de séduction. 

• Les normes de fonctionnement « masculines » Le monde des musiques actuelles est très « masculin » en nombre mais aussi dans sa construction sociale. Les codes se basent sur un fonctionnement « masculin », notamment dans la manière de travailler. Cela se traduit par l’af rmation de soi, des blagues sexistes, aider des femmes alors qu’elles n’ont pas demandé... Beaucoup de ces règles informelles sont contraires à la manière dont certaines femmes (éduquées pour être « féminines ») aimeraient travailler. Selon des enquêtes, cela fatigue certaines, qui vont ensuite vers d’autres univers plus adap- tés, plus « féminins » (par exemple le Jeune Public). 

• La répartition des tâches (dont l’éducation des enfants) Passé 30-35 ans, une grande partie des femmes ont des enfants, dont elles assurent plus l’éducation. Elles ont rarement un homme qui est prêt à rester à la maison pour faire le tra- vail à leur place dans le but de les laisser se produire sur scène, et être sous les projecteurs. Dans les musiques actuelles les femmes disparaissent plus vite que les hommes. 



2- LES RESSORTS 

Quels sont les ressorts identifiés ? 

• Les institutions musicales Un des ressorts se trouve dans les lieux d’apprentissage et de pratique musicale : conservatoires, écoles, studios ou l’usage du paravent (quand on ne voit plus qui fait la mu- sique au moment du recrutement). 

• Les actions collectives mises en place par les femmes Création d’événements, de collectifs... Ces actions donnent des ressources mais aussi con ance. 

• Adaptation du comportement des femmes Elles adoptent 2 stratégies inverses (consciemment ou pas) : - La « masculinisation » des pratiques (ne pas porter de maquillage, cheveux courts, vête- ments amples...) pour faciliter les relations ; - La sexualisation : être dans la séduction pour réussir (NB : la dé nition de la séduction est variable selon le secteur/style de musique). Dans les deux cas, c’est à double tranchant. Pour la masculinisation comme pour la sexua- lisation, les femmes tendent à rentrer dans un stéréotype négatif. 

LES FEMMES HAUSSENT LE TON #2 

• Sur-socialisation familiale Les femmes dans le secteur des arts ont pour beaucoup des origines sociales favorables voire très favorables. Une partie d’entre elles viennent d’un milieu d’artistes, ce qui permet de savoir comment se mouvoir, d’avoir accès aux producteurs directement sans passer par la blague sexiste... Cette sur-socialisation s’observe également par le choix du conjoint qui travaille également dans les arts (s’il y a divorce ou séparation, elles perdent le réseau). 

Pour conclure, trois points importants sont à retenir : - Le secteur des musiques actuelles est très « masculin », en nombre et dans son fonction- nement, mais il l’est inconsciemment. Donc toute pratique contraire (ne pas trainer le soir pour ne pas se faire draguer, refuser les blagues sexistes, ne pas vouloir se faire aider pour régler son micro...) est considérée comme désagréable. Elles tendent à être perçues comme « chiantes ». - Des processus qui se cumulent. - Il est important de se concentrer sur les jeunes mais aussi sur les moins jeunes (c’est très dur de rester dans ce secteur). Attention au jeunisme. 

Stéphanie Thomas 

La neutralité dans les rapports hommes-femmes est-elle possible ? 

Marie Buscatto 

Il y aura toujours des rapports différenciés entre deux individus (selon l’âge, la culture...), on ne peut pas l’empêcher. Le problème n’est pas la différence mais les inégalités. 

Intervention de Véra Bezsonoff, Fedelima 

Pour étayer le constat de Marie Buscatto, Vera Bezsonoff présente une étude réalisée avec le Riff et Opale sur les emplois permanents dans les lieux de musiques actuelles (CDI et CDD de plus de 6mois) en Île-de-France (http://www.fedelima.org/).

Les premiers grands axes d’analyse qui en ressortent sont les suivants : 

  • Le sexe joue un rôle dans la détermination de la famille de métier principale occupée par 

    les hommes et les femmes. 

  • La famille de métier a ensuite un impact sur le salaire brut horaire des salariés. 

  • Au nal, on observe plus une inégalité de salaires entre familles de métiers qu’entre sexe. 



Données générales sur le spectacle vivant : 

  •   Pour l’égal accès des femmes et des hommes aux postes de responsabilité, aux lieux de décision, à la maîtrise de la représentation (Reine Prat, MCC, 2006 et 2009) : rapport qui a suscité les prises de conscience et la création des collectifs HF (mais musiques actuelles absentes en tant que telles) / mise à jour en 2009 

  •   Hommes et femmes dans le spectacle vivant, regard sur la parité dans l’emploi en 2013, CPNEFSV : données très générales, ex Audiens, Pôle Emploi, etc : les musiques actuelles sont incluses, mais impossible de distinguer les particularités éventuelles 

  •   Mission sur l’égalité femmes-hommes dans le spectacle vivant : constats et propositions d’action, rapport présenté à Mme Azoulay, ministre de la Culture et de la Communication, par Mme Cécile Hamon (juin2016) : 

    très peu de chiffres, mais des constats et des propositions. Tous les exemples, toutes les citations, tout le vocabulaire sont ceux, exclusivement, du théâtre et de la danse (mais on pourra s’inspirer de quelques propositions). 

  •   Où sont les femmes ? Toujours pas là, bilan 2012/2017 (SACD 2016) : principalement des données sur le champ de perception de la SACD (spectacle vivant hors musique), quelques données sur la musique en général et sur la musique classique et l’opéra, et sur l’audiovisuel 

  •   Observatoire de l’égalité entre femmes et hommes dans la culture et la communication (DEPS, 2016) : données très généralistes et institutionnels, musiques actuelles totalement absentes des données artistiques (prog, aides aux artistes...), mais cf 3 tableaux ci-dessous : 


Femmes artistes

... parmi les artistes du spectacle vivant 

  • 1 % de compositrices 

  • 4 % de cheffes d’orchestre 

  • 4 % d’instrumentistEs dans le jazz 

  • 8 % d’instrumentistEs dans les musiques populaires 

  • 15 % de metteuses en scène d’opéra 

  • 21 % de solistEs instrumentistes 

  • 24 % de autrices 

  • 28 % de metteuses en scène 

  • 35 % de chorégraphEs 

    Interview de Marie Buscatto, auteure de Femmes du jazz (CNRS éditions), interviewée par L’Humanité le 1er juin 2014 : « Non seulement les femmes musiciennes de jazz sont peu nombreuses – 8% environ. Mais surtout, même les plus reconnues sur le plan musical ne réussissent guère à en vivre et à se maintenir de manière pérenne dans la création musicale, comparativement à leurs collègues hommes. Cette situation est la même pour les chanteuses, très majoritaires dans leur activité (65% des chanteurs sont des femmes !) que pour les femmes instrumentistes (4% des instrumentistes sont des femmes). » 

    Musiciennes « Enquête sur les femmes dans la musique » Hyacinthe Ravet, Autrement, 2011 Il y a des chanteuses « Mais le statut à la fois valorisé (la « diva ») et mal apprécié des chanteuses (l’accent mis sur leur plastique, leur érotisme, leurs supposés « caprices », tout autant que l’impression qu’ « avoir une voix » ne 

demande pas de travail) a occulté leur professionnalisme. » p9 « les femmes sont présentes à 44% parmi les interprètes de musique savante, alors qu’elles représentent 17% des musiciens des musiques populaires. » p30 mais précision p31 : - 58% des chanteurs sont des femmes - 8% des musiciens sont des femmes « Les musiciennes de pop music et de jazz sont supposées être jeunes, belles, séduisantes. Elles-mêmes répondent à ces attendus –implicites ou explicites- en se parant, qui d’un décolleté, qui d’une robe brillante, en adoptant une démarche chaloupée ou une pose déhanchée, en se maquillant ostensiblement (...). De fait, les femmes sont en moyenne plus jeunes de trois ans que les hommes dans ces univers : 36 contre 39 ans (...). » p63 tableau en annexe : 

Philippe Coulangeon Les musiciens interprètes en France (La Documentation française, 2004) : Chiffres sur les « musiques populaires » : Guitares et assimilés 4% de femmes Percussions 5% de femmes 

Dans les studios de répétition 

10,2 % de femmes dans les studios de répétition (étude Fédurok 2009) J’ai interrogé plusieurs fois mes collègues sur la liste repetitition@. La plupart des lieux reccueillent des données sur les groupes et non sur les individus. Quasiment aucun ne comptabilise précisément le nombre de femmes. Voilà les seuls chiffres que j’ai pu obtenir : La Vapeur (2015) : 9% de musiciennes 109 (2015) : 12% de musiciennes 106 (selon les années) : entre 9 et 13% de musiciennes Chabada (2015) : estimation moins de 10% mais pas de chiffre précis Paloma (2015) 11,1% de musiciennes 

Cf données enquête FEDELIMA en cours sur les pratiques amateurs 


Si l’on observe l’âge médian des permanents au regard de leur sexe, les femmes (34 ans) sont plus jeunes que les hommes (39 ans). Concernant les comparaisons sexuées par tranche d’âge on observe en répartition que plus l’âge avance et moins on retrouve de femmes dans une même classe. S’agit-il de sortie prématurée ? Ces informations seraient à comparer avec des données nationales afin de voir si c’est une spécificité du secteur des musiques actuelles ou s’il s’agit d’une tendance nationale. 

Une hypothèse émise quant à l’interprétation de ces chiffres, serait que les femmes quittent à 40 ans ce secteur. 

Sur l’ensemble des 1 099 permanents musiques actuelles recensés, on observe une répartition de 59% d’hommes pour 41 % de femmes en 2014. Les derniers travaux réalisés par La Fédurok sur son réseau en 2002 indiquaient une répartition de 35% de femmes pour 65% d’hommes. Ces données avaient été mises à jour en 2005 avec une répartition constatée de 40% de femmes pour 60% d’hommes. 

La répartition sexuée des équipes permanentes des lieux ne semble donc pas avoir évoluée en 10 ans, puisque les résultats sont pratiquement équivalents. Il semble important de préciser cependant que les populations des structures étudiées sur ces différentes années ne sont pas les mêmes. Afin d’avoir une lecture réelle d’une évolution dans le temps il serait normalement et méthodologiquement nécessaire d’étudier cette évolution dans le temps en s’attachant à observer les mêmes structures à différents intervalles temporels. 

Concernant des tendances d’évolution sur la représentativité des femmes sur les postes de direction, un travail avait été effectué par La Fédurok en 2000. À l’époque sur les 35 structures adhérentes de la Fédurok, 3 structures étaient dirigées par des femmes, soit 10%. En 2014 sur les 144 structures adhérentes de la FEDELIMA, 15 structures sont dirigées par des femmes, soit 10% des structures. 

Ce chiffre ne semble pas avoir évolué en 15 ans, bien que nous soyons sur une population de structures différente et plus importante. Concernant l’accessibilité aux familles de métiers, et reprenant l’exemple des postes de direction, nous nous sommes livrés à un travail qualitatif afin de savoir si la présence importante des hommes sur ces postes était le fait d’une forme de reproduction stéréotypée de l’accès des hommes aux postes à responsabilité ou si cela n’était pas liée au fait, tout simplement, d’un maque de postulantes à ces mêmes postes. Pour cela, nous avons repris l’ensemble des dernières offres d’emploi à des postes de directions, et avons comptabilisé le nombre d’hommes et de femmes ayant candidaté sur ces mêmes postes afin d’en avoir une répartition sexuée. Le constat fût qu’en très grande majorité ce sont des hommes qui ont postulés à ces postes de direction, et que mécaniquement, on retrouve plus d’hommes que de femmes sur ce type de postes. 

Interview de Marie Buscatto, auteure de Femmes du jazz (CNRS éditions), interviewée par L’Humanité le 1er juin 2014 : « (...)la critique jazz est également un monde très « masculin ». Non seulement les femmes sont rares, en proportion, à signer des articles ou à réaliser des émissions de radio portant sur le jazz (moins de 10%), mais les femmes présentes y occupent également des positions marginalisées. » 

  • -  Concerts de musiques actuelles amplifiées en Yvelines : enquête sur les publics et la programmation (Le CRY pour la Musique, 2010), 

  • -  Etude auprès du public du Chabada d’Angers (GECE, 2014), 

  • -  Etude auprès des publics de Stéréolux (GECE, 2015), 

  • -  Etude sur les spectateurs des concerts organisés à Paloma (2016) 

Spectateurs des concerts 


Paloma 

Yvelines 

Chabada 

Stéréolux 

Femmes 

53,2% 

44,7% 

50% 

47% 

Hommes 

46,8% 

55,3% 

50% 

53% 

Image de la femme 

Etude canadienne sur les clips (je ne trouve pas ses références exactes, elle a été citée dans une des rencontres pros organisées par HF IDF)

  • -  66% des gestes des personnages féminins sont des gestes à connotation érotique 

  • -  85% des clips présentent une image négative de la femme, en situation d’extrême passivité ou d’hystérie 

  • -  toutes les relations hommes / femmes sont teintées soit de violence soit de soumission 



L’ACTION

1/ À L’ÉCHELLE D’UN RÉSEAU Intervention de Lucile Rivera, Opale 

En tant qu’organisme ressource, Opale / CRDLA Culture a participé à la Saison Egalité dans les musiques actuelles en Ile-de-France organisée par le réseau RIF et l’association HF Île- de-France (http://opale.asso.fr/article583.html).

En Île-de-France, les femmes représentent : • 10,2 % de la fréquentation des studios de répétition • 12 % des artistes accompagné.e.s par les réseaux de la région • 12,9 % de la programmation dans 15 lieux de musiques actuelles 

Le Labo est un dispositif expérimental composé de 9 structures, chacune représentée par deux personnes, dont une de la direction. Le dispositif a organisé 5 rencontres sur la saison pour développer des idées d’amélioration et des outils. Son approche est systémique avec un diagnostic à 360° (les publics, la com- munication, la programmation, les pratiques, la gouvernance, les équipes...) pour identi er au mieux, par l’observation et l’évaluation, les constats et les actions possibles. 

Parmi les leviers identi és : • Développer la formation • Avoir des supports pour libérer la parole (quizz...) • Mesurer le temps de parole dans les réunions • Encourager la mixité dans les pratiques en observant les obstacles (faire une marche 

exploratoire sensible en équipe analysant l’accueil, l’éclairage...) • Faire des appels clairs aux lles et aux femmes (par exemple par l’écriture inclusive)... 

Ce dispositif a concerné des personnes et des structures déjà sensibilisées. Il faut du temps pour infuser toutes ces pistes et ré exions plus largement, tout en prenant garde à sortir de la culpabilisation et de la crispation. Cette dynamique est intéressante mais lourde à porter car elle regroupe beaucoup de structures... 

Stéphanie Thomas 

Y a-t-il eu des améliorations sensibles dans les structures participantes ? 

Lucile Rivera 

Si le Labo permet les échanges et la rencontre, ainsi qu’une forte sensibilisation et prise de conscience en interne des équipes, les résultats visibles restent faibles (notamment dans la programmation). Cependant, on peut noter des changements de pratiques sur le recrutement (auquel les équipes ont régulièrement recours); la notion de « shortlist » paritaire est désormais un ré- exe; les équipes sont vigilantes sur les outils de communication, l’accueil des musiciennes et l’ambiance du lieu etc. 

si vous avez plusieurs heures devant vous... le MAMA a mis en ligne toutes les conférences sur la parité, voici les liens :

1- mercredi 17 octobre, présentation du programme de mentorat pour les femmes entrepreneuses, par la FELIN, et présentation de la charte « keychange » pour les festivals d’ici 2022, par PRS Fondation à écouter ici (45 minutes)

2- mercredi 16 octobre, « Que faire pour entendre et voir plus de femmes sur scène » par le SNAM-CGT avec la participation de Bénédicte Froidure de Fil7, le PRODISS et la FNEIJMA, à écouter là (1h30)
où il a notamment été question de rendre paritaire les commissions d’organismes de la culture tels que le CNV

3- jeudi 18 octobre, « La place des femmes dans le milieu professionnel » par le CNV, avec un chercheur, une sociologue, et une historienne à écouter là (1h45)
apparemment très instructif, où il a été question des différences neurologiques entre femmes et hommes mais qui ne justifient en aucun cas la différence de traitement professionnel

4- jeudi 18 octobre « déjeuner des femmes de la filière » avec une 10aine de prises de parole (dont la FELIN à la fin) à regarder par ici (1h45)
beaucoup de témoignages, inspiration de nos consoeurs et confrères du cinéma qui viennent d’acter des mesures spécifiques à la présence des femmes lors de leurs Assises. le Prodiss souhaite également organiser des Assises de la musique d’ici l’année prochaine. puis, présentation de quelques actions concrètes, comme la charte des orchestres par les Forces Musicales et toujours, le mentorat comme levier de développement

perso j’ai participé à la première et dernière et assisté à celle du SNAM. tout était intéressant même si parfois, on a l’impression d’enfoncer des portes ouvertes… mais le sujet est en débat et surtout, les hommes étaient au présents dans l'audience! rendez vous est donc donné l’année prochaine pour faire un autre point d'étape.

Maud Gari
Déléguée Générale


Fédération nationale des
 labels indépendants
12 place Victoire - 33000 Bordeaux
www.fede-felin.org - 05 57 59 15 85

Le 7 nov. 2018 à 13:06, lou musique < " class=""> > a écrit :

bonjour la rue
c’est la première fois que je vous écris alors que je me régale à vous lire depuis un bon bout de temps.
Je file un coup de main depuis quelques années pour la régie d’artistes sur un festival à côté de chez moi dans les Cévennes. Yavait déjà un truc qui m’inquiétait niveau programmation, mais cette année on est arrivé au nadir : sur 34 musiciens qui ont joué dehors le weekend dernier 1 seule femme. Vous imaginez une programmation inverse, avec 34 nanas et un seul mec ? on nous aurait demandé si on faisait un festival feministe. Côté spectacles de rue c’est un poil mieux, alors sur le festival entier on arrive à un total de 6 femmes sur 62 artistes programmés
Quand j’en parle avec les gens de la prog ils me répondent qu’ils ont du mal à trouver des groupes avec des femmes dedans - à part des chanteuses.
C’est vrai, et ça vaut pour les fanfares et groupes de rue comme pour les groupes de scène en salle.
C’est vrai, et ça commence en école de musique, où les petits garçons sont inscrits pour faire batterie, guitare, clavier, et les petites filles sont inscrites pour faire flute, piano, violon. Alors déjà quand ils sont ado à monter des groupes de rock, les filles sont pas nombreuses (et en général elles se collent au chant), et à partir de là celles qui s’accrochent pour faire métier sont aussi rares que des dents de poules.
Personellement, pour avoir souvent été la seule femme dans un prog de festival (pas en rue) ça me déçoit que cette situation ne semble pas évoluer. Combien de fois j’ai été accueilli en arrivant sur site avec mes copains-musiciens par “ah ! tu dois être la tourneuse” ou “ ah! et vous êtes la copine de …?”. Ou encore “ah ! tu dois être la chanteuse” alors que normalement ils savent quel genre de musique ils ont programmé et qu’il n’y a pas de chant … Je pense tout le temps aux petites filles qui regardent jouer les instrumentistes, et je voudrais qu’elles puissent rêver d’être grosse caissière ou soubassophoniste ou saxophoniste ou contrebassiste ou planche-à-laviste ou tromboniste ou instumentiste n’importe lequel, même trifouilleuse de boutons en électro. Et je veux que les petits gars puissent rêver tranquille de faire de la chanson française en jouant de l’accordéon (parce que pour le moment les programmateurs d’ici ne trouvent à peu près que ça comme proposition féminine)
Soyons clairs : je n’ai rien contre les chanteuses en générale et la chanson française en particulier, c’est juste qu’en tant que programmateurs je crois qu’il y a un devoir citoyen de montrer quelquechose plus représentative à tout point de vue.
Alors, chères sœurs, chers frères, aidez-moi; aidez-nous ? Je sais que vous existez, femmes-instrumentistes, parce que j’ai joué avec vous ou qu’on s’est parlé dans les loges ou au bar en fin de soirée, ou j’ai vu votre spectacle. Vous existez et j’aimerais bien qu’on vous entende par ici. Vous êtes musicienne en rue, que ce soit fanfare ou spectacle ? Une femme parmi des mecs ou une femme en bande de femmes, ou femme seule, peu importe. Ou musicienne plutôt de scène, amplifiée, d’accord pour jouer dehors en octobre ? Alors prenez contact et je vais bombarder les programmateurs avec vos coordonnées.
Si on arrivait l’année prochaine dans ce petit festival à ce que dans chaque groupe ou compagnie programmé il y a avait au moins une femme ce serait déjà un énorme progrès..
Merci d'avance
Louise







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