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Re: [rue] Le Gardien du temple à Toulouse. Une pièce de théâtre urbain mythico-épique, un puissant soporifique, un coup de communication, ou un spectacle totalitaire ?


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  • Subject: Re: [rue] Le Gardien du temple à Toulouse. Une pièce de théâtre urbain mythico-épique, un puissant soporifique, un coup de communication, ou un spectacle totalitaire ?
  • Date: Tue, 13 Nov 2018 11:48:28 +0000 (UTC)

Salut Philippe,
On voulait juste te dire au nom de toute l'équipe que ce que tu fais est mal.

Critiquer  un "critique", ca ne se fait pas.
Pourquoi ? 
Tout simplement parce que c'est pas agréable pour lui !

Enfin, et histoire d'apaiser votre différend :
Faut-il s'interroger sur la capacité du public à comprendre la rhétorique de monsieur Delfour,
ou sur sa capacité, à ce même public, à éventuellement s'en battre un peu les couilles ?
Voilà.



De : jean-jacques delfour < >
À :
Cc : rue < >
Envoyé le : Mardi 13 novembre 2018 11h34
Objet : Re: [rue] Le Gardien du temple à Toulouse. Une pièce de théâtre urbain mythico-épique, un puissant soporifique, un coup de communication, ou un spectacle totalitaire ?

Bonjour Philippe Violanti

Vous dites d'abord:

"Mais où est la part d'enfance dans cette analyse ? Elle ne compte pas ? Jamais ? Il ne sert à rien de la visiter de temps en temps ?"

Or je ne crois pas avoir oublié cet aspect d'enfance comme le démontrent ces quelques lignes prises dans l'article:

Cependant, la foule est tranquille, voire joyeuse. Des émotions d’enfance perlent aux yeux des spectateurs. Quelques enfants pleurent car l’araignée crache de bruyants jets d’eau. Beaucoup l’observent attentivement. C’est un monstre sympathique, affable, présenté dans une parade musicale, lente, apaisée. Ainsi l’on jouit de cette puissance scénique de la marionnette géante.(...) Toute cette armada de techniciens dont le sérieux et la compétence sont mis au service d’une rêverie quasi enfantine, voilà qui tranche, en apparence, sur l’utilitarisme général, sordidement intéressé, qui domine la production technique. Ce relâchement somptueux de l’empire totalitaire de la jouissance capitaliste est, probablement aussi, un bienfait tout à la fois social, thérapeutique, esthétique et politique.(...). Elles [les machines] sont des objets essentiellement festifs. Une revanche du médiéval sur la modernité. De l’art sur la technoscience.

Avant de critiquer une analyse, peut-être faut-il la lire...?
Et je trouve politiquement bien étrange, voire suspect, cet éloge de la retombée en enfance. Le théâtre de rue n'est-il pas contestataire? Mon style critique s'accorde me semble-t-il à ce trait caractéristique. Ou alors quoi? Vous posez comme principe des arts de la rue la régression infantile? Admettez donc qu'il peut y avoir d'autres visions, plus politiques...

Vous dites aussi:

"Chaque texte de JJDelfour reçu à lire sur le réseau Fédé dénonce ici les totalitaires, ou bien encore dernièrement le caractère  "réactionnaire" de la pièce "Tous des oiseaux" de Wadji Mouawad, grand et magnifique spectacle au contraire chaleureusement accueilli par le public la semaine passée à Rennes qui n'aura sans doute pas compris la rhétorique à mots choisis de JJDelfour."

Vous vous trompez: "chaque texte de JJD dénonce" x ou y; le texte sur Delices Dada ne dénonçait rien de spécial ni celui sur Steve Cohen.

Vous tenez Tous des oiseaux pour "un grand et magnifique spectacle". Fort bien. Je réponds: ce n'est pas un argument. Nul ne peut nier que j'argumente, que j'analyse; si vous voulez montrer que je me trompe, écrivez une argumentation.
Ou alors vous voulez dire que les applaudissements enclenchent l'interdiction ou l'inutilité de la critique?

Vous suggérez que le public est trop con pour comprendre ma rhétorique. Je ne partage pas votre mépris pour le public qui peut applaudir un spectacle et comprendre une critique qui propose un autre point de vue. Les spectateurs ont une vie spirituelle; ils cheminent, ils ne sont pas nécessairement toujours identiques à eux-mêmes et toujours du même avis.

J'imagine que, sous votre plume, l'accusation de rhétorique est disqualifiante; et peut-être est-ce la critique analytique que vous refusez. Comment appeler ça: dogmatisme? Autoritarisme? Ou bien vous considérez qu'il y a des monstres sacrés dont la critique est sacrilège?

Bien à vous

JJDelfour





Mais où est la part d'enfance dans cette analyse ? Elle ne compte pas ? Jamais ? Il ne sert à rien de la visiter de temps en temps ? De s'en offrir le luxe ?

Chaque texte de JJDelfour reçu à lire sur le réseau Fédé dénonce ici les totalitaires, ou bien encore dernièrement le caractère  "réactionnaire" de la pièce "Tous des oiseaux" de Wadji Mouawad, grand et magnifique spectacle au contraire chaleureusement accueilli par le public la semaine passée à Rennes qui n'aura sans doute pas compris la rhétorique à mots choisis de JJDelfour.

Sur le fond, c'est comme à la récré dans la cour d'école maternelle : "c'est celui qui dit qui y est".

Philippe Violanti

Acqua Viva Production





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