Salut Nico,
Je me disais bien que j’allais me faire engueuler, et après tout, tant mieux. C’est bien, comme dit Fabien Moretti, que ça discute ici sur ces sujets graves. C’est pas fréquent. Et excuse-moi de n’avoir pu répondre plus tôt.
Te dire que suis d’abord intervenu sur le réseau pour répondre à une personne qui se « réjouissait" de la casse de samedi dernier. Il m’a semblé normal d’émettre sur cet espace de professionnels de la culture un avis différent. Ne serait-ce que pour équilibrer. Puis j’ai lu la phrase « Vers où allons-nous comme ça, tous ensemble ? », importante mes yeux et que j’ai repris au bond, de François Mary qui toute les semaines nous fait une chronique sur les gilets jaunes. Puis François m’a dit à la suite que « Gouverner, c’est prévoir ». Alors, j’ai écrit un peu plus.
Tu n’es pas d’accord avec moi, et encore tu te retiens. Parce que toi, Nico que je ne connais pas plus, qui a donc les pieds bien sur terre, il faut cautionner la casse, c’est ça ? Ça nous fera une belle jambe. C’est quoi la suite ? C’est bien de ça qu’on parle, dont je parle.
Ah, les Corbières, Ruffin, et autre Clémentine Autain… Quelle joie d’imaginer partir un jour en vacances avec eux, tiens. Quand je les écoute. Quand je les regarde. Jamais un brin positif. Jamais une lumière qui passe, une once d’empathie, l’esquisse d’un sourire. Et je ne parle pas du sourire en coin avec la canine revancharde d’après mai 2017 qui pointe derrière. Tu veux que j’espère l’avenir avec eux ? Qu’est-ce que je peux en attendre, concrètement j’entends, le jour où ils seront aux manettes, les mains bien dans le cambouis, à se faire engueuler comme les autres et comme d’habitude ? Ils font quoi en Grèce, en Espagne, en Italie ? Chez nous, en 1 mois, tout sera réglé sans doute, avec des pieds autant sur terre. LA France insoumise et LE Peuple. Comme si j’étais du coup un soumis et hors du peuple. Non, mais franchement.
Note, que je leur nie pas de mouiller la chemise. Mais comme toujours, il y a la forme et le fond. Et la forme, c’est bien connu, c’est le fond qui remonte à la surface. Alors à un moment, ça peut poser problème à certains.
Oui, le verre a été pas mal rempli au cours des siècles, puisqu’on me parlait des combats de Shakespeare et Victor-Hugo. Oui, j’ai besoin de le remplir encore ce verre. Pas de le casser. Et pas l’extrême-droite à terme, car c’est ça qui nous pend au nez, mon vieux. Une extrême qui viendra de partout, et pas que de la droite. Tu le sais bien quand on voit le résultat du face à face Le Pen/ Mélenchon aux élections dans le Nord. Intéressant qu’il n’est pas été tentée la revanche. Le Peuple était ailleurs ?
On croit que c’est du passé tout ça, cette extrême droite à venir. Je pense vraiment le contraire. Et elle sera pire que ce qu’on en craint, parce qu’entrée peu à peu dans les veines. Et alors, pour l’en sortir, il faudra transpirer longtemps. Un exemple, insignifiant pourrait-on croire, comme d’autres qui font beaucoup à la fin : hier en fin d'après-midi, j’ai été voir un spectacle dans un festival aux choix artistiques de grande qualité. Comme d’habitude maintenant, et moi ça me plombe à chaque fois, on fouille nos sacs avant d’entrer. Nous sommes pourtant dans une salle de quartier, pas dans un haut lieu symbolique. Et bien, qui est devant l’entrée pour voir nos sacs ? Des enfants de 10 ans, adorables, tout naturellement contents de s’investir dans une mission réservée aux grands, avec une toute jeune adulte sur le côté en cas de besoin. Quand je leur demande à ces gamins ce qu’ils veulent, après avoir un court instant pensé qu’ils étaient là en tant que participant au spectacle, ils me disent tout fier de bien faire que je dois ouvrir mon sac à cause de Vigipirate. J’ai ouvert mon sac, fait part de mon ressenti à la jeune adulte, sans savoir si je devais en rire, en pleurer, m’en foutre ou partir. Evidemment, ces mômes répercuteront plus tard ce qu’ils ont appris hier, en l’amplifiant pour eux comme auprès de leurs propres progénitures. La suite c’est 1984, et ça ne va pas tarder si ça continue.
Je ne mélange pas tout, ici. Je dis qu'on vit une époque où un balancier malsain avance sans retenue en minant de plus en plus LA liberté, ses valeurs, notre démocratie. Il est temps qu’on inverse la tendance. Que je sache, nous avons des métiers qui sont là pour y contribuer. Non, je ne crois pas à l’intérêt de la violence, aujourd’hui en France. Toutes les colères sont légitimes, puisqu’elles sortent d’elles-mêmes comme un exutoire traduisant nécessairement quelque chose qui ne peut rester sans suite. Notre responsabilité est de les entendre, mais pas de les amplifier, de cautionner la casse qui ne vient que d’une minorité qui pour moi, comme je l’ai écrit, représente les fachos de demain, ou les moutons de Panurge. Parce qu’ils veulent avoir raison tout seul. Et tu auras remarqué que les gilets jaunes, plébiscités au début par les français selon les sondages, ne le sont nettement plus autant. La forme, quelque soit le fond affiché, finit par revenir en boomerang. Or, ce n’est pas ça qu’on veut, que tu veux, n’est-ce pas ?
En Algérie, où c’est pas très marrant là-bas, il ne l’utilise pas la violence après y avoir beaucoup goûté. Je comprendrais qu’à un moment, ça finisse par les chauffer sérieusement. Mais nous ne vivons pas les mêmes choses. Enfin, je dis ça, c’est du haut de mon balcon.
Dernier point, mec : n’use pas du mot bourgeois avec moi, je pense que c’est inutile.
Enfin, j’en profite pour répondre à la réponse que me fait Jean-Jacques Delfour, toute aussi effarante que sa chronique, à propos de la perversité du film de François Ozon « Grâce à Dieu ». Quand il m’écrit : « Son film relève de la marchandisation de l'intime, dernière conquête du capitalisme. Mais je reconnais que c'est très habilement fait: un esprit frivole ne peut pas le saisir tout de suite… », tu me conseilles quoi ? De me fendre la pipe comme jamais ? Oui, la bien-pensance existe et flingue, gentiment ou non, ce qui ne pense pas comme elle. Elle est dans tous les milieux, y compris dans celui de Delfour. Lesquels ont les pieds sur terre ? C’est une bonne question.
La bise frivole du printemps,
Philippe Violanti
Le 21 mars 2019 à 15:05, Nico <
" class="">
> a écrit :
Quelle bonne sou-soupe ton message, Philippe Violanti !
Quelle belle patience sereine de bourgeois tu nous demandes !
Gouverner, c'est prévoir : laissez leur le temps avant de râler,
vous allez voir, il leur faut le temps de se mettre en route. Non
mais je rêve ! Alors que le même jour, et malgré 18 semaines de
grogne, Macron-le-casseur est en train de nous piquer NOS
aéroports, NOTRE électricité et la pompe à fric nationale de
française des jeux en nous regardant droit dans les yeux et en
nous disant "du calme, les enfants...". Alors que Macron et
ses-potes-les-casseurs sont en train de destroyer a coup de barre
en fer la liberté d'_expression_, de circulation, l'acces gratuit
aux études, aux soins, le chômage, les syndicats... (je remets pas
tout, mais on s'est compris), tu regardes le verre à moitié plein
comme si ils étaient déjà bien bon de nous l'avoir rempli, à nous
qui ne payons même pas assez d'impôts ? MAIS ON BOSSE CHAQUE JOUR
DEPUIS MILLE ANS POUR FABRIQUER TOUT CA !!!
Méfie toi, collègue, tu regardes la "rue" d'un peu trop haut je
crois bien. Redescends-y un peu, c'est sur les ronds points et
dans les cortèges que s'invente le projet collectif, pas chez les
casseurs-de-projet-collectif ultraviolents qui nous chient dessus
et font tout "dégénérer".
Le feu au Fouquet's ? Mais ils sont en train de cramer la
planète, mec ! Bon allez, je me calme et vous propose de : lire macron
et son crépuscule de J. Branco, pour voir un peu ou sont
formés ces gens et quel est leur "projet",
Aller voir le film de Ruffin où on entend des choses qui donnent
juste envie de brûler le Fouquet's Ecouter Frédéric Lordon qui répond à l'invitation de Macron et
lui reproche de détruire le langage, en "présentant la loi sur la
fake news comme un progrès de la liberté de la presse, la loi
anti-casseur comme une protection du droit de manifester, ou
(...) la suppression de l’ISF comme
s’inscrivant dans une politique de justice sociale. Avant lui, big
brother disait aussi "LA GUERRE C'EST LA PAIX" (https://lundi.am/65-intellectuels-invites-a-debattre-a-l-Elysee)
Nico Burlaud/primitivi
Le 21/03/2019 à 11:58, Acqua Viva
Production a écrit :
" class="">
J’entends François, je veux bien, mais du temps de Shakespeare et
de Victor Hugo, la liberté d’_expression_, de circulation, l’accès
gratuits aux études, à la culture, aux soins, aux services
publics, le chômage dont l’intermittence, les aides diverses aux
personnes en difficultés, les retraites, les syndicats, les
partis, les urnes, le ministère de la justice, la laïcité, les
transports en commun, et que sais-en encore, n’existaient pas. Pas
plus Arte…Combien de pays dans le monde sur cette ligne ? Un
enfant scolarisé, c’est 120 000 euros jusqu’à 16 ans. Pour 2
enfants, c’est 240 000 euros. Qui pense avoir déjà payer ces
sommes en impôts ?
Ça a tout de même progressé depuis ces siècles où on
se faisait descendre en 2-3 mouvements dès qu’on l’ouvrait et
qu’on pensait de travers. Grâce effectivement à des gens comme
Victor Hugo et Shakespeare.
Gouverner, c’est prévoir. Prévoir, c’est avoir un
temps d’avance. Ce temps d’avance, il faut quand même bien
avoir le temps de l’avoir, et de le donner, avant d’appeler à
la démission et au lynchage par des voix qui tournent en
boucle.
Pour moi, nous vivons une crise existentielle, ça
arrive, mais qui hélas peut dégénérer. Ce n’est pas pareil.
Nous manquons d’un projet collectif qui donne envie, qui porte
les énergies dans le bon sens en leur donnant des raisons
d'être. Il est là le sujet. Nos dirigeants ont un train de
retard en n’ayant pas offert jusqu’ici une vraie et belle
vision d’avenir. Comme aura dit un ancien président paraît-il
: "après moi, il y aura des gestionnaires."
Gommer les inégalités, défendre le climat,
consolider l’Europe, inventer un espace méditerranéen pacifié
comme l’est devenu l’Europe, et je crois que ce sera le cas
dans les 20 ans qui viennent, il y a de quoi s’investir. Ça
demande plus d’efforts que la violence. Je n’ai pas de raison
de ne pas le vouloir et de ne pas y croire. Et je préfère voir
le verre à moitié plein plutôt que l'inverse.
Pendant que j’y suis, après lecture de la
chronique effarante il y a quelques temps sur le film Grâce à
Dieu, de François Ozon, je suis allé le voir, merci de m’en
avoir donné l’envie. C’est un film qui raconte simplement, tel
un reportage sur des faits, sans aucun voyeurisme. On nous
montre comment des gens vivent ce qu’ils ont subi, ont fini
par parler, comment ils se sont organisés ensuite, et je ne
crois pas que les vrais protagonistes victimes aient dénoncé
ce qui est montré d’eux. J’ai bien aimé que Benoît Jacquot le
défende à la radio ces derniers jours.
Philippe Violanti
Cher Phillipe,
Merci pour ton message et ta contribution
aux questionnements. La liste, la rue, l'assemblée
nationale, les médias sont les lieux du débat.
L'écoute, le dialogue, la représentation
politique, la justice sociale, l'équité fiscale
inspirent le respect. À l'inverse, l'arrogance, la
justice de classe, les inégalités économiques génèrent
la colère et la révolte.
Gouverner, c'est prévoir. Répondre aux
expressions du désespoir par la répression n'est pas la
solution à mon avis. Que ça soit dans les quartiers
populaires, sur les rond-points ou dans les
centre-villes.
Cette situation n'est pas réjouissante, bien
au contraire, et la manière dont elle est traitée l'est
encore moins.
L'issue sera une porte de sortie politique,
qui fait défaut, qui se cherche mais qui pour le moment
ne s'entrevoit pas. Y a-t-il seulelment une volonté ?
Et ci-dessous deux citations qui résonnent
avec l'époque, tout du moins dans ma tête.
Au plaisir d'échanger et de confronter nos
ressentis et réflexions.
Bien à toi, bonne journée,
François
Victor Hugo
« Ah ! vous y voilà ! 93 ! J’attendais ce mot-là. Un
nuage s’est formé pendant quinze cents ans. Au bout de
quinze siècles, il a crevé. Vous faites le procès au
coup de tonnerre. »
Les Misérables, 1862.
William Shakespeare
« Si nous vivons, nous vivons pour marcher sur la tête
des puissants… Car les puissants ne travaillent qu’à
marcher sur nos vies. »
Henry IV (entre 1596 et 1598).
-------- Message d'origine --------
Date : 21/03/2019 09:19 (GMT+01:00)
Objet : Re: [rue] L'armée dans la rue
Cher
François,
J’aime
bien ton « Vers où allons-nous comme ça… » et
ton « Tous ensemble ». Vers où nous mènent les
casseurs et cette dérive ? Que construisent-ils ? Que
construit-on ?
Valider
cette dérive, c'est valider celle qui nous tire
sérieusement vers le bas et et nous mène vers le
pire. Je ne me vois pas m’en réjouir, encore moins
avec le métier que nous exerçons. Et je n’imagine
pas être sur cette liste rue sans réagir à ce que
j’y lis. Un minimum de contre-chant s’impose. Ou
alors, autant la quitter.
Oui, les
violences ne sont pas les mêmes. Mais les casseurs
sont-ils là au nom des yeux crevés et mains
arrachées ? Je ne le crois pas pour une
majorité. J’ai vu les Black Blocs de près le 1er mai
dernier à Paris, avant que ça dégénère, pendant, et
après quand ils se fondaient dans la masse. Je les
découvrais là. Que veulent-ils ? L’avenir passe par
eux ? Je n’y ai pas vu beaucoup de visages burinés
par les fins de mois difficiles.
Je veux
bien qu’on distingue les gilets jaunes de ces
fascistes, qu’ils soient en herbe vue la gueule de
certains et certaines, ou en puissance pour ceux qui
l’ignorent s’ils ne le considèrent déjà. Car c’est
de cela qu’il s’agit : imposer par la violence en
ayant raison tout seul.
Et je veux
bien qu’on distingue aussi les personnes
porteuses d'un gilet jaune en novembre, nombreuses,
qui depuis un temps l’ont officiellement
et symboliquement retiré. A cause de ceux qui
veulent avoir raison tout seul.
En pièce
jointe, si ça peut aider, un poème de Bertold Brecht
sur des temps différents, nettement plus
inégalitaires et difficiles, qui finirent mal. Nous
lui succédons. Soyons à la hauteur. Que nos
dirigeants se doivent de l’être aussi, nous sommes
d’accord. Mais allons au fond des questionnements,
sans boucs émissaires exonérant la réflexion. Dans
le sens d'un projet fort et fédérateur qui
certes nous fait aujourd’hui cruellement défaut.
Qu’il s'agisse de notre pays, de l’Europe
et au-delà.
Philippe
Violanti
A ceux qui viendront après nousI Vraiment, je vis en de sombre temps !
Un langage sans malice est signe
De sottise, un front lisse
D’insensibilité. Celui qui rit
N’a pas encore reçu la terrible nouvelle. Que sont donc ces temps, où
Parler des arbres est presque un crime
Puisque c’est faire silence sur tant de forfaits !
Celui qui là-bas traverse tranquillement la rue
N’est-il donc plus accessible à ses amis
Qui sont dans la détresse ? C’est vrai : je gagne encore de quoi vivre.
Mais croyez-moi : c’est pur hasard. Manger à ma faim,
Rien de ce que je fais ne m’en donne le droit.
Par hasard je suis épargné. (Que ma chance me quitte
et je suis perdu.) On me dit : mange, toi, et bois ! Sois
heureux d’avoir ce que tu as !
Mais comment puis-je manger et boire, alors
Que j’enlève ce que je mange à l’affamé,
Que mon verre d’eau manque à celui qui meurt de soif ?
Et pourtant je mange et je bois. J’aimerais aussi être un sage.
Dans les livres anciens il est dit ce qu’est la
sagesse :
Se tenir à l’écart des querelles du monde
Et sans crainte passer son peu de temps sur terre.
Aller son chemin sans violence
Rendre le bien pour le mal
Ne pas satisfaire ses désirs mais les oublier
Est aussi tenu pour sage.
Tout cela m’est impossible :
Vraiment, je vis en de sombre temps ! II Je vins dans les villes au temps du désordre
Quand la famine y régnait.
Je vins parmi les hommes au temps de l’émeute
Et je m’insurgeai avec eux.
Ainsi se passa le temps
Qui me fut donné sur terre. Mon pain, je le mangeais entre les
batailles,
Pour dormir je m’étendais parmi les assassins.
L’amour, je m’y adonnais sans plus d’égards
Et devant la nature j’étais sans indulgence.
Ainsi se passa le temps
Qui me fut donné sur terre. De mon temps, les rues menaient au marécage.
Le langage me dénonçait au bourreau.
Je n’avais que peu de pouvoir. Mais celui des maîtres
Etait sans moi plus assuré, du moins je l’espérais.
Ainsi se passa le temps
Qui me fut donné sur terre. Les forces étaient limitées. Le but
Restait dans le lointain.
Nettement visible, bien que pour moi
Presque hors d’atteinte.
Ainsi se passa le temps
Qui me fut donné sur terre. III Vous, qui émergerez du flot
Où nous avons sombré
Pensez
Quand vous parlez de nos faiblesses
Au sombre temps aussi
Dont vous êtes saufs. Nous allions, changeant de pays plus souvent
que de souliers,
A travers les guerres de classes, désespérés
Là où il n’y avait qu’injustice et pas de révolte. Nous le savons :
La haine contre la bassesse, elle aussi
Tord les traits.
La colère contre l’injustice
Rend rauque la voix. Hélas, nous
Qui voulions préparer le terrain à l’amitié
Nous ne pouvions être nous-mêmes amicaux. Mais vous, quand le temps sera venu
Où l’homme aide l’homme,
Pensez à nous
Avec indulgence.
Les soldats de Sentinelle sont-ils
équipés et formés pour s’inscrire dans des
opérations de maintien de l’ordre ? L’armement
individuel dont disposent les militaires
comporte des fusils d’assaut Famas et HK-416,
ainsi que des pistolets. En outre, les soldats
ne sont pas équipés de tenue de maintien de
l’ordre qui leur assure une protection
individuelle contre des jets de pierre ou de
projectiles variés. Rien, donc, ne les destine à
une éventuelle confrontation avec des
manifestants qui voudraient s’approcher des
sites dont ils assureraient la protection.
Quelles seront leurs consignes en cas de
mouvements hostiles de la part de manifestants ?
« Ce qui m’inquiète, c’est la riposte en cas
d’attaque », s’est aussi interrogé pour sa part
Philippe Capon, secrétaire général du syndicat
Unsa-Police. Leur faudra-t-il se replier,
appeler des renforts ? On n’imagine à aucun
moment que des militaires puissent, même en état
de légitime défense, ouvrir le feu à l’arme de
guerre pour se dégager.
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