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[rue] We all live in a yellow submarine


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  • Subject: [rue] We all live in a yellow submarine
  • Date: Sat, 11 May 2019 12:24:59 +0200

Acte XXVI

 

Le mouvement psychanalystes gilets jaunes se joindra comme les derniers samedis au parcours proposé par Priscillia Ludosky (manifestation autorisée et pacifique). Il ne sera communiqué que plus tard dans la journée dans les mises à jour de ce site :
https://www.change.org/p/un-referendum-pour-le-ric-la-baisse-des-taxes-de-1%C3%A8re-n%C3%A9cessit%C3%A9-et-des-salaires-des-elus

 

https://gallery.mailchimp.com/19d64b1b288b7ee1adb232ea3/images/5cbcc276-5b62-49da-9f59-aaa7d4e5f219.jpg

 

Par Priscillia LUDOSKY

Une tribune signée par plusieurs personnalités pour soutenir le Mouvement

 

9 mai 2019

Le Collectif Yellow Submarine initie une Tribune parue dans Libération en vue de soutenir le mouvement des Gilets Jaunes et ci-après quelques informations sur le pourquoi de cette démarche par Emmanuel Leduc , scénariste:

"Bonsoir à toutes et à tous,
Je m'excuse par avance de la longueur de mon message mais il est important.
Je suis un de ceux qui a initié le collectif Yellow Submarines et l'appel des 1400 personnes des métiers de la culture que vous avez vu passer ce week end dans la presse. 
Vous ne me connaissez pas et c'est bien normal car je suis comme nombre des signataires de cette tribune, une petite main du secteur de la culture. Je suis scénariste, c'est à dire en bas de l'échelle du processus audiovisuel. En tant qu'auteur, je ne suis pas salarié, n'est pas droit au chômage ni aux congés payés. J'écris des histoires que tout le monde voit mais moi je suis invisible aux yeux du public. 
Ceux avec qui j'ai crée ce collectif sont comme moi, des gens qui bossent dans le secteur culturel sans être des vedettes.
Certains d'entre nous sont des GJ qui descendent depuis le 17 novembre.

Pourquoi avoir lancé cet appel ? Pourquoi maintenant ?

Une première réponse que je pourrais vous faire est de vous raconter comment moi j'ai vécu ces 6 derniers mois.

Dès le 17 novembre, j'ai été sidéré par la déterminations des GJ, fasciné et admiratif. J'avoue ensuite avoir eu la trouille de descendre en voyant la violence des flics dès les premières manifs. Mais j'ai bien compris ce qui se jouait et j'ai immédiatement et ouvertement soutenu le mouvement.
Mais je ne savais pas si je devais descendre. Je ne savais pas si j'étais un GJ. Étais-je légitime ? Donc j'ai continué à soutenir, à poster, à débattre à essayer de convaincre que les GJ nous rendaient le service du siècle sans aucun doute.

Ça n'est pas à vous que j'apprendrais ce que cela m'a valu en termes de moqueries, leçons, engueulades, ect... mais je n'ai jamais plié, convaincu que le combat des GJ était juste. J'ai continué à suivre les manifs, à m'informer et à informer autour de moi sur ce qu'il se passait mais le silence était glaçant, terrifiant, assourdissant. Je m'attendais à ce que des grands noms de mon secteur prennent la parole. Un grand réalisateur, une grande actrice... mais non, rien ! 
Puis il y a eu l'histoire de Christophe Dettinger. Là j'ai bondi en voyant que ce héros allait payer pour l'exemple. J'ai pris mon téléphone et commencé à remuer ciel et terre dans mes contacts afin de lancer un appel à tous les artistes, stars ou inconnus, à protester contre cette arrestation politique grossière. Mais nous sommes dans un métier difficile, où les gens craignent parfois d'être blacklistés et de ne plus jamais travailler s'il prennent des positions politiques trop marquées. 
Le temps passait et j'étais catastrophé de me dire que mon secteur professionnel, qui est censé réfléchir sur la vie, la société et la politique, qui se sert de ces choses comme matière, qui se sert de l'humain comme matière, était plongé dans la léthargie. J'avais honte, de moi et de mes confrères aussi. Où étaient donc passées nos belles idées et nos convictions ?
Puis il y a eu l'armée dans les rues. Là, c'est la première fois que j'ai décidé de descendre aussi, la coupe était pleine pour moi. Et depuis, je descend à chaque acte.

Certains comme moi, avaient le courage de s'exprimer, aussi j'ai trouvé un camarade pour m'aider, puis deux, puis trois et cela nous a pris beaucoup de temps. Trop de temps. Mais nous sommes quand même parvenus à regrouper un petit noyau de personnes et nous avons mis en commun nos savoirs et réseaux pour lancer cet appel le plus largement possible au sein de notre secteur et mobiliser les gens.
Notre démarche a été la suivante : rompre le silence du monde culturel sur ces évènements historiques que les GJ ont provoqués. Et aussi faire de la contre-propagande pour répondre aux mensonges et accusations ignobles du gouvernement et de ses sbires, éditorialistes et philosophes de caniveaux, à propos des GJ. 
Nous avons donc, volontairement, joué le jeu de leur société du spectacle pour les frapper de l'intérieur et démontrer ainsi que les accusations étaient de la manipulation. 
Qui penserait que des actrices césarisées, un compositeur oscarisé, des autrices qui ont reçu des prix Femina ou encore un chevalier des arts et des lettres détenteur de la légion d'honneur soutiennent des cannibales, mangeur d'enfants ou que sais-je encore ? 
Nous nous sommes dit que ça ferait réfléchir les endormis et que ça pourrait aussi réchauffer le coeur de ceux qui luttent dans des combats de rues de plus en plus violents chaque samedi depuis tous ces mois.

Quand nous lisons le fiel des articles des tabloïds ou quand nous analysons la façon dont la presse macronienne à présenté l'appel, en ne mentionnant que Juliette Binoche et Emmanuelle Béart en en occultant complètement la réalité des 1300 signataires qui sont de simple travailleurs anonymes, nous comprenons bien les réactions de certains GJ ou même celle de Michel Onfray, homme brillant par ailleurs, qui est tombé dans le piège tendu par les médias aux ordres. Ils se sont bien gardés de dire que Denis Robert, qui a risqué sa vie pour dénoncer des scandales financiers, signait aussi cet appel (des quatre mains selon ses termes). Ils ont tout fait pour le décrédibiliser.
Nous nous attendions à cette riposte évidente de la macronie.
Plutôt que de faire une conférence de presse pour nous en expliquer devant la presse gouvernementale, nous avons préféré venir parler avec les GJ ici et de répondre à vos questions et critiques ici. 
N'hésitez pas.
Sachez, en outre, que nos actions au sein du mouvement ne s'arrêteront pas à une simple déclaration d'intention, nous irons au bout et descendrons jusqu'à la victoire ou la défaite. Et nous utiliserons nos ressources, nos savoirs et nos talents pour soutenir les GJ, car nous sommes des GJ !

Fraternellement
Emmanuel Leduc pour le collectif Yellow Submarines"

Fin de Citation
 

Voici une pétition lancée par le collectif invitant d'autre personnalités à soutenir la démarche:
https://www.change.org/p/l-appel-des-artistes-cr%C3%A9ateurs-et-creatrices-nous-ne-sommes-pas-dupes

Un article de presse sur le sujet: 

http://www.leparisien.fr/politique/binoche-beart-cantet-ils-soutiennent-les-gilets-jaunes-et-denoncent-le-gouvernement-04-05-2019-8065548.php

 

https://gallery.mailchimp.com/19d64b1b288b7ee1adb232ea3/images/ce267ea3-a782-4d9d-8282-877024457182.png

 

 

Appel de 100 médecins contre le fichage des «gilets jaunes»
 

Plus de 100 médecins appellent à refuser le fichage des «gilets jaunes» blessés qui arrivent aux urgences. «Face à des demandes illégales, nous répondons donc par un devoir de "désobéissance éthique". Nous refusons d’obéir à l’Administration. Nous demandons l’ouverture d’une enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur l’utilisation dévoyée du logiciel SI-VIC».

 

Nous, médecins, rappelons notre attachement viscéral au secret professionnel. C’est pourquoi nous refusons le fichage des « gilets jaunes » blessés arrivant aux urgences. De même que nous nous opposons à tout autre fichage des patients sans leur consentement, visant à une transmission des données en dehors de l’hôpital à des fins autres que médicales.

Le secret professionnel, pilier ancestral de notre profession, a été institué dans l'intérêt des patients. Il couvre tout ce qui est porté à la connaissance du médecin dans l'exercice de sa profession. Il s’agit non seulement de ce qui lui a été confié, mais aussi de ce qu'il a vu, entendu ou compris. Il a l’interdiction de divulguer les informations dont il est dépositaire. L’article 4 (article R.4127-4 du code de la santé publique) de la loi relative aux droits des malades renforce ce secret puisque « toute personne prise en charge par un professionnel, un établissement, un réseau de santé ou tout autre organisme participant à la prévention et aux soins a droit au respect de sa vie privée et du secret des informations la concernant ». Le non-respect du secret professionnel est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende.

[ ...]

Selon la CNIL, cette base de données vise à établir « une liste unique des victimes d’attentats pour l’information de leurs proches par la cellule interministérielle d’aide aux victimes » et peut être étendue à des « situations sanitaires exceptionnelles ». Or, depuis cinq mois, ce dispositif est détourné par l’administration hospitalière et les agences régionales de santé (ARS), notamment l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et l’ARS Ile-de-France. Les autorités sanitaires enjoignent médecins et équipes soignantes à rentrer dans cette base de données les patients "gilets jaunes", à saisir leurs identités et données médicales mais aussi tout élément d’identification physique pour remonter des informations aux différentes autorités.

Pour nous, médecins, l’existence même d’un fichier parallèle renseigné après sélection de nos patients pour n’y entrer que les "gilets jaunes" est parfaitement antidéontologique. Aucune information n’est donnée aux patients sur ce fichage, aucun consentement n’est recueilli. La tenue en temps réel, comme demandée par les autorités, permet une identification et une localisation précise des patients.

 

Nous, médecins, faisons donc face à une injonction irréalisable au regard de notre éthique et de notre déontologie : la violation du secret professionnel au détriment des malades et ce, en dehors de toute dérogation légale. Nous sommes face à l’institutionnalisation d’une dérive inacceptable : le fichage de patients à des fins possibles d’exploitations politiques ou judiciaires. Cette dérive constitue une faute pénalement répréhensible. Les tentatives de communication, de justification et, finalement, de diversion de l’AP-HP et de l’ARS Ile-de-France sont autant d’aveux de culpabilité.

Pour fuir leurs responsabilités, les autorités sanitaires se défaussent sur nous, soignants. Nous sommes médecins, nous devons aux patients la garantie d’un exercice respectueux des malades, des lois de notre pays, du Code de la Santé Publique, du Code Pénal et la Déontologie de notre profession. Face à des demandes illégales, nous répondons donc par un devoir de « désobéissance éthique ». Nous refusons d’obéir à l’Administration. Nous demandons l’ouverture d’une enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur l’utilisation dévoyée du logiciel SI-VIC. Nous, médecins, appelons à un arrêt immédiat de l’utilisation du fichier SIVIC pour les mouvements sociaux. Comme l’histoire l’a montré maintes fois, face à l’indigne les médecins n’ont pas vocation à obéir, et ont su résister, parfois au péril de leur vie pour respecter le serment d’Hippocrate dans l’intérêt des patients et des citoyens.

Liste des signataires

 

 

GRANDE FÊTE CITOYENNE AU BOIS DE LIHUS
bbq au Palais de l’alizé
 
Dimanche 19 mai à partir de 11h
 
Venez partager un moment de fraternité !
 

Animations, musiques avec l’Atelier chanson/fanfare de la Cie Jolie Môme, projection de J’veux du soleil, prises de parole…
Auberge espagnole : chacun amène à manger et de la boisson   
                       

 



  • [rue] We all live in a yellow submarine, François Mary, 11/05/2019

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