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Re: [rue] Allo la Rue? C'est pour signaler un massacre...


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  • Subject: Re: [rue] Allo la Rue? C'est pour signaler un massacre...
  • Date: Thu, 4 Jul 2019 09:35:44 +0200
  • Importance: Normal

Bonjour à toutes et à tous,

Je ne sais pas si vous l'avez déjà lu, mais dans le cas contraire, je vous encourage vivement à lire attentivement ce décryptage clair et précis de Sam Churin de la réforme de l'Assurance Chômage qui vient d'être entérinée, réforme qui s'appliquera à partir de 2020. ..

Cathy

(CUIP45 )

Assurance chômage : une réforme tragique pour les précaires


Tribune. Le comédien Samuel Churin, membre de la Coordination des intermittents et précaires, décrypte les mesures d’économies annoncées par le gouvernement et leurs conséquences « sans équivalent dans l’histoire » pour les Français qui alternent petits boulots et périodes de chômage.

Mardi 18 juin 2019 a eu lieu un événement qui fera date dans l’histoire des droits sociaux.
Mardi 18 juin 2019, ce n’était pas un appel plein d’espoir, pour organiser la résistance, mais des annonces qui constituent, sans aucune contestation, la plus grave attaque contre les plus précaires. Vous ne trouverez pas d’équivalent dans l’histoire.
Mardi 18 juin 2019, le gouvernement de France par la voix d’Édouard Philippe et Muriel Pénicaud, a osé décrire par le menu et très tranquillement la manière dont ils allaient faire plus de 3 milliards d’euros d’économies en trois ans sur les plus pauvres à travers la réforme de l’assurance chômage.
Il faut dire les choses très clairement : pour tous les salariés à l’emploi discontinu (sauf pour les intermittents), cette réforme est tragique. Vous pensez peut-être que j’exagère, que je surjoue la pièce. Et pourtant !
Je vais essayer d’expliquer assez simplement l’ampleur des dégâts. Le dossier est technique et bon nombre de travailleurs pauvres mesureront l’étendue du massacre uniquement lorsque la réforme sera appliquée en 2020. Je ne retiendrai que trois points parmi beaucoup d’autres :
1) Les critères d’accès
Aujourd’hui, pour accéder à l’assurance chômage dans le régime général (hors annexes 8 et 10), il faut avoir travaillé, au minimum, 4 mois sur les 28 derniers mois. Avec la réforme, la période de travail minimum pour accéder à l’assurance chômage sera donc ramenée à 6 mois sur 24.
Cela peut paraître négligeable ces deux « petits mois » supplémentaires, mais quand vous êtes un salarié avec des pratiques discontinues, c’est beaucoup. Et les intermittents du spectacle en savent quelque chose. Ce changement de critères d’accès empêchera des centaines de milliers de travailleurs de bénéficier de l’assurance chômage.
2) Le massacre du montant de l’indemnité journalière
Ce point est passé presque inaperçu. Et pourtant, c’est de loin le plus terrible :
Les indemnités chômage seront désormais calculées sur le revenu mensuel moyen du travail, et non sur les seuls jours travaillés comme aujourd’hui.
Cette phrase résonne comme une sorte de banalité mais elle aura des conséquences tragiques. Pour bien comprendre, lisez attentivement ce qui suit :
Actuellement, quelqu’un qui travaille 1 jour sur 2 au smic jour voit son indemnité calculée sur la base du smic jour. Donc le jour où il a un mois entièrement chômé, son indemnisation mensuelle sera basée sur le smic. Et il en va de même s’il travaille 1 jour sur 3. Pour calculer l’indemnité journalière (IJ), on se base sur son prix de journée travaillée.
Dorénavant, avec la réforme, ce salarié à travail discontinu aura son indemnité calculée sur la base d’un demi-smic s’il travaille 1 jour sur 2, d’un tiers de smic s’il travaille 1 jour sur 3, etc.
Pour bien comprendre, si ce mode de calcul était mis en place pour les intermittents, l’immense majorité des indemnités journalières ne dépasserait pas 20 euros soit 600 euros par mois en cas de mois entièrement chômé !
3) Le malus pour les employeurs de salariés aux pratiques discontinues
Le bonus-malus fonctionnera de la manière suivante : plus le nombre de salariés qui s’inscrivent à Pôle emploi après avoir travaillé pour une entreprise est important par rapport à son effectif, plus une entreprise paiera de cotisations patronales à l’assurance chômage.
Cette façon de faire est en place aux États-Unis (merci Mathieu Grégoire pour l’info) et a des conséquences bien perverses à commencer par le non-recours aux droits. En clair, un deal est passé entre l’employeur et son salarié afin que ce dernier ne s’inscrive pas à Pôle emploi. Ainsi l’employeur ne paye pas de malus pour le salarié, en échange de quoi il lui promet de lui donner du travail. Si le salarié ne se plie pas à cette demande, il ne l’embauche plus. Le non-recours aux droits sera une « belle » manière, assez radicale, de faire des économies sur le dos des plus fragiles.
Vous l’aurez compris j’espère, cette réforme est la plus importante baisse de droits et de « pouvoir d’achat » jamais appliquée en France. Elle est ciblée principalement contre les plus fragiles des précaires.
Et pourtant : le chômage étant une telle honte, les chômeurs étant considérés comme des parias coupables d’être au chômage, cette attaque ne déclenchera aucune manifestation importante.
Nous, intermittents du spectacle, sommes épargnés. Nous savons, intimement, en quoi l’assurance chômage est essentielle pour nos vies. Nous pouvons, mieux que quiconque, mesurer le désarroi, la détresse, et l’extrême pauvreté dans laquelle nos collègues intermittents de l’emploi seront confrontés.
Nous avons été épargnés pour cette fois, mais nous ne resterons pas éternellement protégés dans notre réserve d’indiens, à l’écart de cette politique néolibérale qui exclut systématiquement les plus pauvres. L’assurance chômage nous concerne tous.
Faisons en sorte, au moins en diffusant l’information, que cette réforme soit dénoncée et que ce gouvernement réponde de ses actes.

par Samuel Churin
publié le 21 juin 2019

 
Merci Audrey pour ce rappel. Je suis d'accord avec ce point de vue. D'autant plus que la Macronie renvoie ce dossier aux partenaires sociaux en sachant que le Medef et la cfdt sont prêts à tailler dans le vif. Y a de quoi être sur le qui vive. Et surtout combatif pour tout les précaires. Il serait bien que nous puissions diffuser sur cette liste les actions et initiatives dans les régions. Ici au Pays Basque on est plutôt mobilisé sur le G7, mais y a moyen de faire des ponts.
                               Salut à tous   Michel
 
 
Le mer. 26 juin 2019 à 19:29, Korneil < > a écrit :

Qu'on se le dise!

 

Les annexes VIII et X ne sont pas touchées car nous entrons en période estivale!!

Donc, nous ne sommes pas ENCORE touché.e.s...

 

Alors, si on ne se bouge pas pour nous, bougeons nous pour elles et eux.

Pour nos gosses et les leurs ...

Avant de se plonger dans l'article, n'oublions pas que:

  • on peut comptabiliser 10 à 14 000 décès par an en France du au chômage.
  • Le rapport 2018 du CESE confirme ce chiffre et précise: 500 à 600 suicides directement liés au chômage.
  • La question du chômage est aussi une question de santé publique: les maladies, rechutes de cancer, dépressions augmentent avec le chômage. Le taux de mortalité s'aligne avec celui du tabagisme.

 

Et très vite, si vous êtes sages, un aperçu en mode Avant/Après de la nouvelle convention d'assurance chômage... on a fait une réu d'info lundi à Toulouse (Syndicats PE, MNCP & CIP) c'est à se tirer une balle... on est dessus, ça arrive...!

 

A très vite!

Audrey (Pôle Sud & CIP MP)

 

https://theconversation.com/assurance-chomage-les-discretes-manoeuvres-financieres-derriere-la-reforme-119239

Assurance-chômage, les discrètes manœuvres financières derrière la réforme

23 juin 2019, 22:19 CEST

La ministre du travail Muriel Penicaud (à gauche) et le premier ministre Édouard Philippe lors de l'annonce de la nouvelle réforme de l'assurance chômage, le 18 juin 2019. Lucas Barioulet/AFP
 

Sur le plateau de BFM TV, face à Jean‑Jacques Bourdin, la ministre du travail Muriel Pénicaud a déclaré le 19 juin : « Si on ne fait pas d’économies, dans 10 ans on n’aura plus de quoi indemniser les chômeurs ». Cette phrase-choc fait suite à plusieurs discours approximatifs qui ont pour objectif de légitimer un plan de réduction des droits des chômeurs (à hauteur de 3,4 milliards d’euros).

La réforme annoncée touche en effet en premier lieu les allocataires, alors que plus de la moitié des inscrits à Pôle emploi ne perçoivent déjà aucune indemnisation. Elle rehausse de 4 à 6 mois de la durée minimale d’activité requise pour être indemnisé, dans les 24 derniers mois au lieu des 28 derniers mois. Par exemple, une personne qui a occupé un emploi entre janvier et mai 2017 ne pourra plus prétendre être indemnisée, bien qu’elle ait cotisé à l’assurance-chômage. La reprise d’un emploi de courte durée durant la période de chômage ne permettra plus de prolonger la durée d’indemnisation, sauf si le contrat excède 6 mois.

Autre mesure prévue : les indemnités-chômage seront comptées d’une nouvelle façon. Au lieu de prendre les salaires journaliers en référence (multipliant les salaires perçus chaque jour de travail par le nombre de jours du mois, ce qui protège les personnes avec des contrats courts ou émiettés), le gouvernement entend prendre le salaire mensuel pour base (la moyenne des salaires par jour, en comptant les jours sans salaire).

Ainsi, une personne qui a travaillé 10 journées pour 500 euros, soit 50 euros quotidiens, est indemnisée sur la base des 50 euros multipliés par 30 jours dans le mois. Sa base fictive d’indemnisation est à 1 500 euros, pour une durée bien sûr très réduite. Désormais, elle touchera une allocation calculée à partir de 500 euros pour le mois entier, quel que soit le nombre de jours travaillés, c’est-à-dire divisée par trois.

Ces orientations sont rapportées par la ministre à un impératif budgétaire. Qu’en est-il vraiment ?

Un rapport de force bouleversé

Avant tout, qu’est-ce que l’assurance-chômage ? Il s’agit d’une institution qui récolte des fonds auprès d’actifs chaque mois, afin d’indemniser ceux qui ont perdu un emploi. À sa tête, l’Unédic assure la gestion quotidienne. L’assurance-chômage repose sur une logique de risque (chacun participe un peu au cas où il perdrait son emploi), de mutualisation (les secteurs en expansion aident les secteurs en difficulté), de contribution (le niveau d’indemnisation dépend des derniers salaires) et de redistribution (les faibles salaires sont mieux indemnisés que les hauts salaires).

L’allocation d’aide au retour à l’emploi n’est pas un secours payé par la collectivité aux chômeurs, mais un droit ouvert aux salariés une fois qu’ils ont mis une certaine somme au pot commun. En somme, c’est leur argent qui leur revient. Cependant, l’allocation médiane, c’est-à-dire que la moitié des chômeurs gagnent plus tandis que la moitié perçoivent moins, est de 950 euros.

Les versements effectués aux chômeurs dans ce cadre proviennent de deux sources : la cotisation des employeurs prélevée sur les salaires (4,05 % du salaire brut) ainsi qu’une partie de la CSG activité (1,47 point). Cette dernière a remplacé au 1er janvier 2019 les cotisations salariées – à part pour quelques catégories comme les intermittents du spectacle ou les salariés monégasques. Le régime d’assurance-chômage est donc composé de flux financiers différents. L’un regroupe les cotisations patronales, assises sur les salaires. L’autre est voté chaque année par le parlement, via la loi de financement de la sécurité sociale.

Cependant, le remplacement des cotisations salariées par la CSG a bouleversé le rapport de force : désormais, seuls les employeurs (qui acquittent les cotisations) et l’État (qui gère la CSG) ont leur mot à dire. Les représentants des salariés ont été placés en marge du processus. Le statut des chômeurs se joue donc désormais essentiellement entre les organisations patronales et le gouvernement. Cette réforme de l’assurance-chômage est d’ailleurs la première depuis 1982 à être intégralement décidée par l’État seul.

Manœuvres financières

L’Unédic est-elle donc en crise ? Pas du tout ! Sa situation financière est même plus qu’équilibrée, si l’on retient uniquement la tâche d’assurance. En effet, pour 2019, les bilans comptables prévoient 2 milliards d’euros de manque dans les caisses de l’Unédic. Mais précisons que cette dernière est contrainte de verser 10 % des cotisations recueillies à Pôle emploi pour des frais de fonctionnement. Cela représente plus de 3 milliards d’euros annuels, transférés de l’assurance-chômage à Pôle emploi (55 % des frais de fonctionnement de ce dernier – les salariés financent deux fois plus Pôle emploi que l’État).

Cela correspond aussi exactement au montant que le gouvernement entend faire supporter aux chômeurs. En conséquence, sans cette ponction discutable et indépendante des chômeurs, le budget est excédentaire d’1 milliard. Au bout du compte, l’ensemble des contributions d’actifs suffit à couvrir l’ensemble des indemnités versées aux chômeurs. Le régime contributif fonctionne et se finance seul. En cessant d’imputer le financement de Pôle emploi à l’assurance-chômage, il y aurait même assez de ressources pour verser une prime exceptionnelle de 150 euros à chacun des 6 millions d’inscrits.

L’amélioration du solde de l’Assurance chômage confirme que l’équilibre de moyen terme est assuré. Unédic

Cette situation structurelle s’ajoute à des manœuvres financières plus discrètes, comme la substitution décalée de la CSG et des cotisations-chômage. Ainsi, en 2018, la hausse de la CSG sur tous les revenus a été décrétée au mois de janvier, alors que les cotisations chômage n’ont été baissées d’un montant comparable qu’en octobre. Ces neuf mois d’intervalle ont permis de lever près de 6 milliards d’euros… qui ont été soustraits à l’Unédic pour financer le budget étatique. Cela représente près du double de la somme annuelle que veut récupérer le gouvernement avec sa réforme !

Dans l’état actuel de ses prérogatives, l’Unédic connaît un déficit depuis 2008. La grande récession économique, suscitée par la crise bancaire privée, a durablement bloqué le niveau des emplois et les salaires, amputant des ressources. L’assurance-chômage est en effet cyclique : lorsque la situation de l’emploi est favorable, elle provisionne des excédents, tandis qu’elle subit des pertes lorsque la situation de l’emploi est défavorable. Contrairement à une idée reçue, elle n’est pas spécialement généreuse par rapport autres pays européens. En Belgique, en Italie, au Portugal, au Luxembourg, en Suisse ou en Allemagne (avec enfant), le montant d’indemnisation-chômage à l’inscription est plus élevé qu’en France.

« Politique des caisses vides »

L’invitation à couper dans l’indemnité des chômeurs est toutefois contradictoire. D’un côté, le gouvernement annonce la diminution à 8 % du taux de chômage (au sens du BIT). Comment peut-il simultanément agiter le spectre d’une dégradation des comptes de l’assurance-chômage, malgré un surcroît d’emplois et, donc, de financement ? Ce paradoxe est renchéri par les prévisionnistes de l’Unédic, qui jugent probable un retour à l’excédent pour 2021. Où est l’urgence à rogner les droits des allocataires ? S’agirait-il plutôt de profiter du déficit maintenant pour comprimer les revenus des chômeurs, avant tout retour à l’équilibre ?

D’autant que plusieurs mesures politiques récentes ont accru les difficultés de financement de l’assurance-chômage. D’abord, une « politique des caisses vides » a largement réduit les cotisations disponibles, en jouant sur deux leviers. D’une part, la suppression des emplois aidés et l’explosion du nombre de travailleurs français en situation de détachement a réduit le nombre de cotisants, tandis que le recul de l’âge de la retraite a accru le nombre de chômeurs allocataires.


D’autre part, le gel des salaires dans la fonction publique (point d’indice) et le secteur privé (smic) ont bloqué le volume de cotisations. La facilitation du recours aux contrats hors CDI, via les ordonnances Pénicaud, est aussi venue renforcer les déséquilibres financiers de l’assurance-chômage. En 2015, les cotisations tirées d’emplois en CDI rapportaient 29 milliards d’euros, tandis que les chômeurs ayant perdu un CDI recevaient 19 milliards d’euros d’indemnisation. Le ratio s’inverse totalement pour les détenteurs de CDD ou d’intérim, qui reçoivent bien plus d’allocations qu’ils n’ont le temps d’en verser durant leurs emplois temporaires.

Dans ces conditions, la résilience de l’Unédic est plutôt flatteuse… et les mesures gouvernementales qui figurent dans la réforme pour tenter de juguler les contrats courts apparaissent non seulement contradictoires, mais légères. L’ajout d’une taxe de 10 euros sur les CDD d’usage ne représente jamais qu’une heure de smic brut en plus sur un contrat de plusieurs semaines… surtout avec l’exonération prévue de deux gros secteurs pourvoyeurs, le bâtiment et la santé.

Les profits du déficit

De plus, les 3,4 milliards d’économies sur les chômeurs feront sans doute l’objet de vases communicants. Une partie des individus exclus de l’assurance-chômage s’adresseront aux départements ou au régime d’assistance pour faire valoir leur éligibilité à des prestations de survie. Alors que le nombre de chômeurs représente plus de 20 fois le nombre d’emplois disponibles, l’inéligibilité aux indemnités-chômage va les conduire soit à la paupérisation, soit à l’assistance publique, soit aux deux.

Mais le débat achoppe aussi sur la notion de déficit. Un déficit désigne une situation où les dépenses d’argent excèdent les recettes. Or, les discours publics actuels focalisent uniquement sur le volet « dépenses » (trop élevées), en oubliant le volet « recettes ». Pourtant, les cotisations patronales n’ont presque pas évolué depuis 2003, fixées alors à 4 % du salaire brut. Elles pourraient même baisser encore bientôt, puisque la contribution patronale exceptionnelle de 0,05 % instaurée en octobre 2017, est censée expirer avant le 30 septembre 2020. Les chômeurs paient-ils aujourd’hui un futur cadeau fiscal offert à certains employeurs ?

Les déficits de l’Unédic sont-ils un problème pour tout le monde ? Non, bien sûr. Au lieu de passer par la dette publique, l’Unédic a émis ses propres titres financiers afin de lever les fonds nécessaires dans les années de pénurie. Un montant de 35 milliards d’euros s’est ainsi accumulé, au terme de plusieurs années de crise de l’emploi. Forte de ce fonds, l’Unédic est entrée sur les marchés financiers. Dans ce système opaque, le directeur de l’Unédic lui-même explique ignorer « qui sont les vendeurs et les acheteurs » des produits financiers.

Au bilan, certains ménages ou sociétés ont acheté de la dette Unédic et se sont enrichis par l’argent des cotisations sociales ou de la CSG, à hauteur de 400 millions d’euros annuels d’intérêts. C’est le cas de Sicav-Fis, fonds luxembourgeois qui détient environ 8 millions d’euros en titres de l’Unédic… et pratique l’optimisation fiscale dans son pays d’origine. L’assurance-chômage est donc aussi devenue un terrain d’investissement lucratif. Ce que les employeurs ne versent pas en cotisation est donc payé, au prix fort, sous forme de taux d’intérêt.

Auteur

  1.   Hadrien Clouet

    Chercheur postdoctorant, CENTRE DE SOCIOLOGIE DES ORGANISATIONS, associé au LABORATOIRE INTERDISCIPLINAIRE POUR LA SOCIOLOGIE ECONOMIQUE, Sciences Po – USPC

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  • Re: [rue] Allo la Rue? C'est pour signaler un massacre..., Cathy, 04/07/2019

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