Il me faudrait une assistante nom propre  comme pour le président de la République,  qui me soufflerait à l’oreille

Là c’est Jean Claude Tisserand de la fédé

Palmira Archier, Archier j’ai un doute, mais c’est Palmira de l’Ardèche

Elle,  je suis sûr de la connaître,  mais d’où….

Redis- le moi ton nom : Julia Berrocal, mais oui, Amiens,  et t’es venue chez nous

Mais oui putain de merdre de pétards et de mégots

 Pendant une semaine vous avez frappé  des bidons,

Vous vous jetiez à terre par moments.

On avait trouvé ça lamentable  mais c’était de la recherche disiez vous

La  pastille 59 c’est la pire, les Alouettes,  tout là haut, c’est là que vous jouez,  petites garces aux jambes galbées.

Pour nous,  première génération d’Aurillac,  la 59 , c’est mortel,

40 étages comme le château de Saint Etienne

Faut trouver un bus ou je ne  sais pas quoi.

Magali me demande :  donne -nous un coup de pouce sur FB  si ça t’ a plu comme tu nous l’as dit.

Ah ça non,   je rétorque : pas de sélection Télérama : à voir, ou à éviter.

J’ai fait ça une fois il y a longtemps,  les programmateurs se ruaient sur mon blog, je condamnais à mort sans le vouloir des compagnies.

T’imagines :   ceux là ,  mention assez bien, eux très bien, et voici la liste des médiocres.  Non, pas de ça chez moi.

En fait les barrières d’entrée, cela devient positif,  on passe une douane,  on rentre dans un pays à part, unique au monde.
Ça ressemble à rien d’autre,  ce n’est pas la fête de l’huma,  là on est en pleine ville,

Ce n’est pas Avignon

Ce n’est pas les Eurockeennes

Ce n’est pas la place Djema el afna de Marrackech avec les 3 charmeurs de serpents 

Peut être ça ressemblerait à une Dionysie en Grèce d’il y a 2500 ans

La bière la bière partout,  un nuage de grande ivresse

Des cercles se forment,  autour de vagues chanteurs, des magiciens, des raconteurs et puis ça devient plus sophistiqué des désenvoûteurs de la finance, la messe de la sainte Eglise de l’argent,  des spectacles pour sauver la planète, Gaïa partout.   

Et des groupes de recherche de formes  sophistiquées qui ont moins de monde bien sûr.

C’est la fin des vacances

Des milliers de camping cars sont alignés le long des routes

Des milliers de marcheurs rejoignent à 1 H 30 du matin leur camping

Et voilà, c’est gratuit, tout est gratuit

Tu t’en fous In et Off.

 C’est unique cette année les vendeurs de parapluie font faillite

On frôle les 27 °C

Un débat pour refaire le monde.  Des gilets jaunes, on parle de l’illégalité des camps  de rétention en France, une femme  en gilet s’exclame : les français d’abord, on a assez de pauvres  qui dorment dans la rue…

Un  autre gilet jaune : méfiance Madame, méfiez vous de cette allégation, un homme est une homme quel que soit sa nationalité…

Je prends la parole :   le socialisme est rejeté partout dans le monde,  les gens veulent de la trempe, du Trump.   

Répondons à cette dame qui représente des millions  de français. 

Personne ne peut la convaincre , elle dit : je suis du parti de  l’humain, les français d’abord repète t-elle en boucle. On boit du jus de pomme.

Mon arthrose gravit les 40 étages de la pastille 59.

Julia est contente de me voir.

Je ne vais voir que les groupes qui sont passés à l’Unité.

Chez nous ce n’est pas du prêt de salle ou d’un séjour au château que l’on offre.

C’est la rencontre, des repas animés, des échanges,  souvent on fait des retours du haut de nos 50 ans  d’expérience.

On nous écoute on non.

Pas de sélection, on n’ouvre jamais le moindre dossier.

On sait trop bien qu’un joli dossier avec de bonnes intentions  n’est souvent que de la frime. La vérité,  c’est le plateau

21 H 25.   Je cours en rond avec  tous les autres, une sorte de Koteba, cérémonie africaine   pour soigner les fous.  Les quatre filles nous ont fait la danse du pétrole, barbare,  sauvage,  hyper réglée,  le fœtus a bien grandi,   les bidons sont toujours là.  Je pense au sacre du printemps. Cendrars résonne dans ma tête. « nous sommes un orage sous le crâne d’un sourd ».

Les artistes nous redonnent la force de vivre. 

Pastille 18.  Incroyable. Magique. Le décor, l’atmosphère.

 Vous faites comment tout cet aménagement ? C’est géré comment ?

Lucile :  7500 € , c’est la bière qui va payer.

Théodore sert au bar, il me dit qu’il jouait Apocalypse tout à l‘heure en plein soleil. Je ne le crois pas.  Je ne le reconnais pas.

Juste derrière, la Traque,  le projet D  ils sont en train de jouer.  Eux aussi ils sont passés chez nous.  Lucie Amoros, Marie Godefroy, le beau Simon, etc  ils sont presque 10, ils sont à Salins à la Cartonnerie, des as de la marionnette taille humaine. J’ai assisté à la naissance du spectacle.  Ils sortent de Charleville.

Sébastien Denigues tout nu sous la stroboscopie.  

Sexe, drogue etc.   Brice a écrit, c’est son histoire, Il a toujours l’œil anxieux, j’aime ceux qui sont tristes. 

Je me souviens, je leur avais dit : la poésie,  on est vite en overdose, aère, distille., fais des pauses.

Ils ont tenu compte de mon avis, on sert à quelque chose.

Maroussia a dix neuf ans, elle dit  oui c’est trash, ça m’a plu,

Gradins, pas gradins

Cour fermée, cour ouverte,

Ce qui compte c’est que cela soit du théâtre.

Ce qui est beau, c’est l’abnégation, le sacerdoce, on ne court pas après l’argent.

Ici à Aurillac on essaye de retrouver la fête perdue il y a  très longtemps,   on transforme le désespoir en poésie.