Bonjour à tous Selon l'information donnée par Jacques Livchine, la SACD supprimerait le poste d'administrateur pour le théâtre de rue. En ma qualité d'ancien administrateur des Arts de la rue à la SACD, je suis ahuri d'une telle nouvelle , dont je dénonce le caractère absurde, aux antipodes de la réalité de l'évolution du théâtre et d'un effort pour retrouver un véritable théâtre populaire. Comment se fait il que Fred Michelet ne nous ai rien annoncé ? Pourquoi la SACD ne s'exprime t-t-elle pas à ce sujet ? J'avais, dans ma grande naïveté, proposé au Président Fansten la création d'un poste d'administrateur pour la marionnette, pris sur le nombre important d'administrateur pour le théâtre. Et le refus, ajouté à la nouvelle du jour, me fait apparaître que le théâtre défendu par la SACD est passéiste, élitiste, antipopulaire, et que les deux grands courants novateurs ne sont absolument pas pris en considération. Que faire ? A mon avis, se retirer du répertoire de la SACD, je ne vois pas d'autre solution. Et avant tout avoir un débat sur le fond avec le Conseil d'Administration, pour qu'il revienne sur sa décision (si c'est une décision prise par le CA) Le théâtre de rue et la marionnette sont l'art premier du théâtre. Il est utile de questionner les origines d’un art pour en
percevoir l’identité et la spécificité. Dans le cas des arts de la rue, l’origine est double.
Origine religieuse dans les Dionysies, Processions accompagnées de chants et de musique, choeurs de
satyres et de bacchantes, en l’honneur de Dionysos en Grèce, Bacchus chez les Romains. L’autre origine, peut-être plus éclairante en ce qui
concerne l’écriture, est liée à la création des villes, dans l’Antiquité ou au Moyen –Âge. Peu de villes
sont issues d’une volonté précise, d’un marquage au sol comme la Rome de Romulus et
Remus. Les villes sont nées, pour leur grande majorité, du
carrefour et de la foire. Au croisement des grands axes de circulation, les commerçants itinérants
créaient des rendez-vous réguliers, et instauraient des foires, des lieux de commerce dans le sens
premier du terme, et petit à petit, autour de ces carrefours, des villes se sont bâties. Ces
lieux de rencontre étaient très naturellement des lieux de jeu, de spectacle, de musique.
L'art de la rue est l’art premier des villes en devenir. Et tout naturellement, de ces deux
origines, religieuse et commerce entre les hommes, découlent l’identité et la spécificité des arts de
la rue. Dès l’origine, toutes les disciplines artistiques sont
convoquées, parole, danse, musique, art plastique, mime, masque, art du mouvement et de la
performance physique, harangue… Dès l’origine cet art est fondé sur la rencontre plus ou
moins fortuite avec le public. Dès l’origine, la nécessité d’attirer, de convaincre, et
d’échanger, a été privilégiée. Surtout pas l’art pour l’art, mais l’art pour la rencontre, le dialogue,
l’émotion. Dès l’origine, au moins dans la partie laïque de ces
origines, la rue fut le lieu d’une _expression_ politique. Notre grand ancêtre c’est le colporteur, qui
utilisait tous les moyens artistiques à sa disposition pour vendre objets, livres ou images, mais aussi
pour transmettre et diffuser les idées politiques, les colporter. On sait le rôle qu’il a
joué dans l’élaboration des cahiers de doléances, ferment de la Révolution Française. L’art de la rue est donc constitutif de l’écriture de la ville, de ses rapports humains, sociaux et politiques. Jusqu’au jour où le pouvoir s’installe et capte la parole
libre, l’enferme dans des règles et des contraintes. L’espace public est de plus en plus confisqué par les
tutelles, les arts de la rue n’ont droit de cité qu’à temps fixe, en lieu fixe, en rendez vous organisés
et annoncés. Et ils perdent ainsi leur saveur, leur spontanéité, leur raison d’être. e théâtre de rue devient ainsi l'_expression_ de la démocratie, une vision poétique de la politique Le théâtre de rue est né du religieux, mais le religieux
s'est enfermé dans les églises, les temples, les mosquées et les synagogues. Le théâtre de rue est né de l'échange et du commerce, mais
l'échange et le commerce se sont enfermés dans les grandes surfaces Le théâtre a été enfermé par le pouvoir et la classe possédante
dans les théâtres. Est-ce théâtre là que la SACD veut défendre ? Mais en sortant dans la rue il est l'_expression_ d'une
nouvelle démocratie, d'une liberté de création, s'adressant directement au
citoyen sans la barrière de l'institution. La marionnette joue un rôle important dans le théâtre de
rue. Voilà pourquoi il faut accorder une importance grandissante à cet art de la démocratie culturelle Dominique Houdart, 3, passage du Marché 30700 UZÈS PORTABLE 06 11 87 62 77 SITE https://sites.google.com/site/compagniehoudartheuclin/ De : Perrine Anger-Michelet <
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> Répondre à : Perrine Anger-Michelet < "> > Date : lundi 3 février 2020 12:15 À : < "> > Cc : < "> >, Fédération arts de la rue < "> >, Liste Liste rue < "> > Objet : Re: [rue] lettre au président de la sacd et à sophie deschamps Scandaleux !!!!! Moi aussi je suis triste du renoncement de la SACD à porter pleinement notre secteur, après tant d’années… pftttttttt, tristesse, mais aissi déception, amertume et colère !!!! Pétition ? Perrine Anger-Michelet Responsable artistique et pédagogique La NiaK Cie / Costumotek 06 88 56 24 87 141, square Jupiter - Rue de Saragosse 34080 Montpellier (Mosson) laniakcie.com www.facebook.com/La-NiaK-Cie
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