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Bonjour à tous,

Ces jours-ci, besoin d'écrire
Pour dire...

Voilà, pour le plaisir et aussi le besoin de partage.
Voili, voilou,
La bise à toutes et tous,

Noémie Sanson
Conteuse sur les routes

***
Poème révolte du 30 mars 2020


Je ne t'oublierai jamais
Toi que j'ai vu comme mort
Un jour de soleil d'été
Sur le trottoir en bas de ma chambrée

Toi que j'ai laissé-là
Toi que nous avons laissé-là
Toi que vous avez laissé-là
Comme mort ce jour-là
Depuis, sur les trottoirs des morts
Il y en a eu, il y en a, et il y en aura encore.

Je ne t'oublierai pas toi
Toi le Paysan en pleurs
Qui hurle sa douleur
Qui hurle la mort des siens,
Seul au sein de la nuit,
Et se meurt de voir une terre qui pourrit.

Je ne t'oublierai pas toi
Toi l'Urgentiste en colère
Car tu travailles trop dans la misère
Toi qui cries le désespoir du soignant
Qui ne peut plus soigner les gens.

Je ne t'oublierai pas toi
Toi Femme battue, femme baffouée
Que le silence tue.

Je ne t'oublierai pas non plus toi
Toi l'Exilé,
Qui doit s'enfuir pour ne pas mourir
Puis fuir en permanence la trac de l'ordre Policier
Tel un gibier que l'on cherche à effacer.


Comment se fait-il que vous Reines et Rois de ce Monde
N'entendiez-vous pas tous ces cris ?
Que vous faut-il pour réveiller vos cœurs endormis ?

C'est dommage.

La maladie n'a pas de frontière
Un jour, vous ne pourrez plus revenir en arrière.
Au chevet d'un des vôtres, vous devrez peut-être un jour vous courber
Vous aurez beau pleurer, vos cris ne pourront alors que venir en écho
Aux cris des peuples de la Terre
Qui dénoncent aujourd'hui cette misère.

Sans doute, ne vous êtes vous jamais assis
Sur n'importe quel petit banc de n'importe quelle petite rue
Un jour de soleil d'été à midi
Là où seulement tu peux entendre la sagesse de l'Inconnu
Sagesse de la Rue.

Sans doute, ne vous-êtes vous jamais assis
Autour d'un feu de camp, le soir à minuit
Les fesses dans l'herbe, les pieds dans la terre
A écouter la musique des étoiles
Et des cœurs qui battent à l'unisson

Sans doute n'avez-vous jamais été touchés
Par la musique jaillissante sous les doigts
D'un pianiste Rock cheveux longs
Qui joue avec folie avec passion
Dans une gare au hasard
Sans chercher à rien prouver.
A rien démontrer, à rien gagner.

Si vous étiez aller vous asseoir à côté de lui
Pour chanter portés par ses notes enflammées,
Vous sauriez que la Joie de Vivre est souvent Fulgurance.
Une fulgurance d'or et d'argent que rien n'achètera.

Non, je ne vous oublierai jamais vous
Vous les Reines et les Rois qui gouvernent
Qui depuis que je suis née
Font plier nos dos sous vos lois
Font crier, font pleurer.
Vous avez perdu depuis longtemps
Le sens du mot Communauté.
Communauté d'êtres rassemblés dans leur singularité.

Dommage pour vous.
Parce que le monde sous vos pieds
Bouge, et qu'un jour il vous fera peut-être tomber.

Ouvrez donc vos cœurs
Au cris de l'humanité.
Au cris de la Terre sans frontière
S'il vous plaît.
Pour que vive la Paix.

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• [rue] Changement d'ère, francoismary, 29/03/2020
  • Re: [rue] Changement d'ère, Raymond GABRIEL, 29/03/2020
  • Re: [rue] Changement d'ère, cie albedo, 29/03/2020
    • Re: [rue] Changement d'ère, barthelemy.bompard, 29/03/2020
      • [rue] annie ernaux, frederike.e, 30/03/2020
        • [rue] Echo de la terre : Poème-Révolte, noemie sanson, 30/03/2020
        • RE: [rue] Annie Ernaux, La France, Macron, francoismary, 30/03/2020
  • Re: [rue] Changement d'ère, Txus Marpey, 29/03/2020

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