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Re: [rue] carotte et bâton


Chronologique Discussions 
  • From: "Franck HALIMI" ( via rue Mailing List) < >
  • To:
  • Cc: , "barthelemy.bompard" < >, , , Jacques < >
  • Subject: Re: [rue] carotte et bâton
  • Date: Fri, 24 Apr 2020 00:31:35 +0200

Salut, c’est Franck de Bourgogne.

Je réponds sur cette discussion-là de la Liste Rue, car il me semble que, d’une certaine façon, la proposition d’action que nous faisons, avec Samuel Churin et d’autres copains interluttants des Coordinations des Intermittents et Précaires (CIP), répond à quelques-unes des aspirations évoquées ici par quelques chevronnés de la Rue.

Voili donc ci-dessous une proposition d’action ayant l’ambition de réunir un maximum d’intermittents de l’emploi, pour défendre l’idée d’une assurance chômage couvrant correctement 2,5 millions de personnes (auxquels on peut ajouter les 6,3 millions de chômeurs courte ou longue durée, ce qui finit par faire du monde).

Nous travaillons donc sur une stratégie en 3 points, pour amortir la crise économique et sociale qui débouchera de la crise sanitaire.

Les 2 premières sont des mesures d’urgence et la 3ème une utopie à construire ensemble à moyen-long terme :
1) obtenir une couverture sociale décente pour les intermittents du spectacle ;
2) élargir cette protection sociale spécifique à tous les intermittents de l’emploi (ce qui constitue la raison d’être de ce courriel-là) ;
3) monter un Conseil National de la Résistance #2 (voir l’appel lancé il y a une dizaine de jours et relayé par mes soins -sans retour aucun- sur cette même liste), dont l’une des principales raisons d’être serait de refonder des droits sociaux élargis attachés à la personne.

Voili donc notre proposition d’action confinée pour le 1er mai...

..................................

[ Proposition ACTION / #LPPM / Luttons Pour ne Pas Mourir / mesures d'urgence / ON A BESOIN DE VOUS / envoyez votre photo sur le mail : ]

Nous sommes salariés en activité réduite, en CDD dans la restauration, le tourisme, l'hôtellerie, saisonniers, intérimaires, intermittents du spectacle, etc...

Nous avons tous un point commun, celui de ne pas savoir si nous allons survivre financièrement à la crise liée au covid-19. Aucune mesure concrète.
Si nous avons survécus au COVID, survivrons nous au RSA?
Et pourtant, nous sommes des millions.

DEVENONS VISIBLES.
Nous vous proposons une action : prenez-vous en photo avec votre visage visible en tenant un panneau (feuille A4 horizontale), sur lequel vous écrivez à la main (au feutre noir par exemple) :

- prénom
- profession
- une phrase de votre choix : revendication ou constat de votre situation ou un coup de gueule
- Et "#LPPM"

Envoyez-la par mail à l'adresse

Toutes les photos reçues AVANT le 27 avril 23h59 feront parties d'un montage vidéo percutant qui sera publié le 1er mai 2020 sur une page Facebook spécialement créée pour l'occasion.

La page Luttons Pour ne Pas Mourir ne sera visible qu'à partir du 1er mai.

****************

ACTION 1er MAI

LUTTONS POUR NE PAS MOURIR
#LPPM

QUI SOMMES NOUS ?

Nous sommes un collectif spontané.
Nous avons eu l'idée d'une action collective.
Pour rendre visible tous les intermittents de l’emploi, toutes celles et ceux qui doivent bénéficier au plus vite de mesures d’urgence.

En effet, les chômeurs, précaires, intermittents, tous salariés à "activité réduite" sont les grands oubliés de cette crise. Pour la plupart, le chômage partiel est impossible, puisque les contrats ne sont pas signés à l’avance.
Les travailleurs précaires, les intermittents du spectacle, les intermittents de la restauration et de nombreux autres ne savent pas quand ils vont pouvoir travailler de nouveau.

Contre la misère qui s'annonce, nous devons donc exiger un véritable régime de chômage, en mesure de couvrir tout le monde.

Il est urgent et vital pour nous de dire qu’il y a urgence !

***************

LE PROJET VIDÉO

Il s'agit d'un montage dynamique de toute la série de photos.
les premières photos resteront assez longtemps pour être lisibles.
Et puis, au fur et à mesure, les photos suivantes apparaitront dans un tempo plus rapide, pour remplir la page façon kaleïdoscope.

Une fois toutes les photos accumulées, on bascule sur un panneau avec les revendications suivantes :

RENOUVELLEMENT SYSTÉMATIQUE DES DROITS ASSURANCE CHÔMAGE, INDEMNISATION POUR TOUS

ANNULATION DU DÉCRET DU 1er SEPTEMBRE CONCERNANT LE RÉGIME GÉNÉRAL DE L’ASSURANCE CHOMÂGE

NOUS SOMMES DES MILLIONS, NOUS L’EXIGEONS

on bascule ensuite sur le panneau final :

#LPPM
LUTTONS POUR NE PAS MOURIR

Attention, la deadline pour envoyer votre photo à l'adresse est lundi 27 avril à 23H59.

Les photos seront sur une page Facebook à partir du 1er mai, elles pourront alors toutes être vues et les messages lus en dehors du montage décrit ci-dessus.

Nous proposerons à toutes et à tous dans les jours qui suivront le 1er mai de continuer à nous envoyer leur photo et leur message afin de compléter la page.

Plus nous serons nombreux, plus cela fera sens.

..............................................

Voili.

Ami calmant.

@+ Franck de B.

---------------------------------

Le 23 avr. 2020 à 23:42, a écrit :



Oui, sortir du maquis, pour aller où ? Eternel débat. Institutionnalisation, cahier des charges, mission de service public, vivre ensemble, territoires, évaluation, jauge, âge, durée, tableau excel, sécurité, autorisation, vauban, rue balise, vigipirate, état d’urgence, gestes barrière, distanciation sociale, résilience, auto-dérogation de sortie… nous ne sommes pas au bout…

 

Cnar ou pas cnar, les organisateurs sont soumis aux mêmes contraintes. Les obligations et interdictions viennent plus des préfectures que des services culturels. Au nom de la prétendue sécurité, la liberté est encagée. A qui profite le crime ?

 

Vous allez voir que Disneyland va ré-ouvrir avant nous nous puissions organiser une fête de village.

 

Bien à vous,

François

 

<image002.jpg>

 

Aparté :

Pascal, pourras-tu applaudir Josy et vos voisins motivés pour Le Chant des Partisans*

 

  • Le Chant des partisans ou Chant de la libération est l’hymne de la Résistance française durant l’occupation par l’Allemagne nazie, pendant la Seconde Guerre mondiale. La musique, initialement composée en 1941 sur un texte russe, est due à la Française Anna Marly, ancienne émigrée russe qui en 1940 avait quitté la France pour Londres. Les paroles originales en français ont ensuite été écrites en 1943 par Joseph Kessel, également d’origine russe, et son neveu Maurice Druon qui venaient tous deux de rejoindre les Forces françaises libres.

 

Toi qui est passionné de musique, je viens de découvrir Les Homards Violets, l’histoire d’un groupe de rock dans la région de Lyon dans les années 60.

Existentialisme des années 66😉. Une de mes découvertes de l‘enfermement. Ne me dis pas que tu as ce 45 tours !

 

 

 

<image004.jpg>

 

 

De : < > De la part de Pascal Larderet ( via rue Mailing List)
Envoyé : jeudi 23 avril 2020 19:18
À : barthelemy.bompard < >
Cc : ; Jacques < >; Liste Liste rue < >
Objet : Re: [rue] L'avenir est derrière nous

 

Merci Barth ,

Ton texte synthèse analyse brosse absolument parfaitement ce qu'est le Theatre de rue aujourd'hui devenu.
Pas faute pour ma part d'avoir tirer les sonnettes depuis des décennies dans le vide sidéral des officines institutionnelles.

Il manque des solutions comme le souligne Fab en effet mais il y en a -t-il des solutions ? 

Dominique Houdart proposait il y a quelques jours de se consacrer a des projets locaux comme les maraichers bio ou raisonnés travaillant en circuit court autour de soi dans son quartier sa ville son canton. 

Personne n'a jugé utile de commenter cette proposition du moins je n'en ai pas vu , nous Cacahuete travaillons sur notre rue à Sete on y fait plein de choses spectacles vegetalisation bibliotheque de rue Fetes street art  puces et autres etc... pendant que j'écris Josy chante sur le balcon avec les voisins le chant des partisans des Motivés. Certes nous n'avons plus besoin de faire nos heures c'est plus facile mais la reconcentration autour de son espace de travail me semble une tres bonne option.

A vous à nous de jouer il n'y a plus qu'à inventer du neuf et scier la branche pourrie dans laquelle l'institution nous a installée pour nous detruire evidement c'est son role de prendre le controle de tous les mouvements qui naissent spontanement en dehors de son dictat idem pour les arts urbains . Barth rappelle que les arts de la rue se sont créés en opposition du systeme des scenes nationales, cac de l'epoque et autres centres dramatiques et choregraphiques, Il est l'heure de fuir les carcans institutionnels et de mettre des bombes symboliques dans les cnars .

Amitiés du trottoir .
Pascal Larderet 

 

 

Le jeu. 23 avr. 2020 à 16:57, barthelemy.bompard < "> > a écrit :

   Salut Salut tout le monde 

 Bon et bien me voilà la grande gueule, pas de panique je prends ça avec humour .je ne suis pas une grande gueule. Je suis en colère contre ce monde que nous avons fabriquer et comme toi à ce que nous allons laisser à nos enfants, je ne parle même pas de théâtre de rue

 J’en parle quand même !

 Ce que dis Jacques est vrai sur le calcul prix du spectacle divisé par la jauge égale trop cher et y en a pas mal qui compte comme ça. (La qualité du travail ils s’en foutent)

Le problème c’est qu’il a plein d’administrateurs qui administrent le théâtre de rue, avec une vision d’administrateur. Je vous arrête tout de suite « je ne parle pas des administrateurs de compagnie » ouf tout le monde ne m’est pas tombé dessus.

Je parle des administrateurs qui n’ont qu’une vision financière et comptable de la culture et qui ont du mal à imaginer c’est quoi de faire un spectacle ? le risque de se planter.  Les risques financier et humain que nous prenons à chaque a fois ? le risque de planter une équipe et de ne pas avoir assez de cachets pour son statut. A chaque fois nous rebattons les cartes et recommençons ect…… Les artistes ont le droit d’expérimenter et de pas être dans l’excellence à chaque fois. Cela fait partie de notre boulot. Quand il y a des ratés ça nous coutent très cher.

 Quand nous retrouvons à Chalon ou Aurillac avec des pouces qui se lèvent ou se baissent comme aux jeux du cirque, avec des je suis déçu, point. Avec dès ce n’est pas pour mon public (c’est le public il est con) ? C’est trop cher par rapport à la jauge. Ah je suis désolé mais mon thème cette année c’est rouge et toi ton spectacle pas de cul il est blanc. Pas possible ce n’est pas pour un public familial. C’est trop engagé pour mon public …………. Et tout ça je l’ai vécu.

 Et comme le disait très bien notre amis tchou de qualités street dans une belle histoire. Cette histoire dit que Nous ne serons jamais riches, que nous mourons jeunes car notre vie est stressante et notre cœur sensible. Ceux qui comptabilisent, surveillent et qui décident gagnerons mieux leurs vies et auront une confortable retraite.

En ce moment, Quoi qu’il arrive pour la suite des évènements (2020 2021) c’est qui qui va continuer à toucher son salaire ?

 Ce qui est intéressant c’est qu’il y a trente ans nous avons envoyé tout péter pour faire du théâtre gratos pour les gens dans la rue car nous pensions que la culture devait être pour tous et il y avait des artistes qui pensaient ça, des organisateurs, et toute sorte de gens qui se sont investi dans cette utopie de partage de rencontre, et d’invention.

 Bien vivre ensemble, bien faire la fête ensemble., bien jouer ensemble. Pas d’autorisation, pas d’institution la liberté de jouer et de vivre. La liberté d’être le miroir de notre monde. Sans censure !

 Une belle utopie et nous avons vécu de belles années de théâtre et de vie. Nous voulions Récupérer l’espace public car nous considérions que cette espace était à nous public et pas au politique ou au commerce. Cette espace devait être un espace de partage de rencontre de culture

. Raté ! cette espace est gérée est policé par les Politiques, ils mettent des bites partout, ils enlèvent les bancs (pour virer les clochards et les vieux qui trainent, sur les places) et là où nous pouvons jouer ils mettent des Fontaines. Ils nous donnent des autorisations ou pas.

Exemple énorme, Aurillac festival international de théâtre de rue la seule place qui pouvais prendre des gros spectacles, là où il y a les cinémas maintenant, ils ont mis un sol en pente. C’est fait exprès ou quoi ?

 Mais l’institutionnalisation était là a roder, a roder autour de ce mouvement, autour de nous. Nous avions aussi besoin d’argent public pour faire nos créations, nous l’avons revendiqué à haute voix puis il a fallu des gestionnaires pour gérer tout ça et puis y a eu des festivals avec des programmateurs et des cnar ou cnarep ( je sais plus ) avec des directeurs et tout ça avec  la bonne intention de développer le secteur.

Petit à petit : Nous avons Super bien réussi à recréer ce que nous avons envoyé chiez des années avant et que nous ne voulions pas.

 Quand Michel Crespin a fait la passation de lieux public, nous avons a plusieurs créer un collectif (Délice , Ilotopie ,Generik , les Metalos, ici même Paris , Claudine Dussolier et Kumulus ).Nous avons déposé une candidature avec un projet en revendiquant que nous voulions gérer ça en collège pour casser ce pouvoir pyramidales de nos institutions. Et que le gout et les choix d’une personnes ne soit pas la règle. Et bien nous avons été vite remercier pour que tout cela reste dans l’architecture du pouvoir dictée par l ‘état. Un Homme une vision.

 Et voilà la bonne vieille hiérarchie Française qui re-pointe son nez pour gérer tout ça. Le fameux programmateur qui décide de programmer lui et pas lui ou de coproduire lui ou pas lui en gros à qui l’argent est distribué. Dun coté les artistes et de l’autre ceux qui décident alors que normalement nous œuvrons tous pour la même chose et la même Utopie. Ne somme nous pas partenaire ? Nous artiste nous grattons aux portes pour être programmer, pour qu’on nous réponde au téléphone, pour avoir un peu d’argent.  Pour proposer des projets qui font marcher la machine. Nous avons perdu notre liberté, nous survivons. La matière première c’est nous !

 Nous en sommes arrivés au ZOO du théâtre de rue encagé à Aurillac, Pour se protéger soi-disant entre onze heures du matin et 1 heure du matin contre les terroristes. Pour passer les armes c’est après une heure du matin Songy c’est battu comme un fou contre ça, et maintenant c’est la norme. La liberté dans un Zoo sans débordement à l’extérieur. Surveillé par des chiens. Bientôt nous serons pucé, évaluée, puni, géré par un algorithme aux mains du pouvoir.

 A Chalon sur Saône eux ils ont fait très fort, ils ont un super festival ou le in et off sont sélectionné et mis dans le même programme avec presque rien comme différence, alors qu’il y’a une énorme différence entre le In et le off le Pognon ! 

Et les compagnies du off sont obligé signer un contrat comme quoi ils s’engagent à payer leur comédiens (quand tu dis que c’est normal on te répond « mais si toutes les compagnies du off payent leurs comédiens et de toute façon c’est la lois » Le festival donne à la compagnie 30 euros de droit d’auteur et a mangé, c’est tout bénef Non ? et sans risque comptable et administratif.

 Et là je viens de voir la lettre des cnar oui merci les cnar de votre soutien.

Mais votre soutien serait peut-être de remettre les cartes sur tables, de penser et rêver le futur et pas entre vous mais avec des artistes, avec des compagnies. Comment inventer le futur ? Comment fonctionner entre nous ? Comment redevenir des vrais inventeurs ensemble ?

Nous espérons tous que les hommes politique vont proposer un autre modèle de monde après ce COVID, de partage, de ralentissement du capitalisme, un autre modèle d’écologie, de décision participative, une vraie démocratie, une autre manière de consommer, de vivre. Arrêter avec notre fonctionnement de ma gueule ma gueule et après ma gueule. Du pognon du pognon et du pognon.

Que fait le gouvernement en ce moment, le seul objectif qu’il a c’est de relancer l’économie, donc le capitalisme quitte à mettre de côté tous les engagements écologiques en relation avec le réchauffement (c’est déjà fait avec les préfets, ils ont cartes blanches pour relancer le capitalisme) que nous avons pris et que nous ne tenons pas ;

Arrêtons de croire leurs promesses. Le pouvoir c’est faire peur aux gens et leurs mentir

 Et nous artistes, compagnies, cnar , festival  et tout autre inventeur .Miroir de notre monde, visionnaire d’un autre monde, empêcheur de tourné en rond ,révolté, penseur, intellectuel ,chercheur …….

Que proposons nous ensemble ? pour casser cette vision capitaliste et comptable de notre monde hiérarchique.

Inventons une nouvelle manière de fonctionner entre nous.

Inventons une nouvelle manier de faire du théâtre dans la rue.

Soyons une force d’exemple et montrons que nos utopies peuvent marcher dans un monde solidaire

Putain ne nous laissons plus faire. Inventons, parlons, réfléchissons, remettons-nous en cause, descendons de nos trônes

Et retravaillons à inventer la suite ensemble.

Tous. Les vieux visionnaires » les dinosaures » comme on dit et les tous jeunes visionnaires du futur.

 Pour les susceptibles Je n’en veux à personne, je rêve le futur. De notre future

 

 Bon je pense que mon correcteur de faute à pas mal marché.

Bonne journée bon confinement et a très bientôt pour inventer notre vie et notre théâtre ensemble

Barthelemy

 

Très cher et précieux Jacques,

 

 

Parles-tu pour toi seulement, Jacques, quand tu dis que l’avenir est derrière nous !? Qui nous !?

 

Toi qui te fais un devoir et surtout un bonheur de transmettre, depuis des décennies, d'accompagner tant et tant d’émergences avec une générosité sans égal !?

 

Défenseur de la culture comme un des Piliers de la démocratie ! Pourfendeur des égos mal chevauchés !

 

Tu lâches la rampe !? Mais quel constat !? Quelle fin de non recevoir !? Quelle démission !? Quelle retraite sans flambeau !?

 

Ton bilan personnel avant fermeture définitive pour cessation d’activité culturelle !? Encéphalogramme plat !?

 

Et les jeunes !? Nos successeurs, la relève, de ceux qui guettent le moindre signe des vieux grigous. Ceux à qui tu as, entre autres, transmis le virus de la créativité, l’envie de jouer, de raconter l’espèce humaine dans ses splendeurs et ses travers !?

 

Tu fais le bilan de tes « idioties monumentales » et après toi le déluge ???

 

Mais non !!! 

 

Y’a encore quelqu’un à la Rue !?

 

Il est où Pascal Larderet ? Ha oui, à la retraite avec Josy ! Mais t’es où Monsieur le Président de la Fédé ? Et ton grand frère ? Et Barth ? Et vous toutes et tous, les grandes gueules, les fabuleux talents qui avez fait la richesse de « l’Exception Culturelle » , le foisonnement de la créativité du théâtre de Rue à la française all over the world  ? La fine fleur !!!

 

Allez s’il vous plait, les dinosaures, les canaux historiques, les fins de carrières bien remplies, donnez à nos enfants quelques billes, histoire que le futur leur reflète un peu d’avenir !!!

 

Donnez du sens à cette liste, à ce qui nous reste d’humanité, à nos métiers, à l’espoir d’un après privation de nos libertés fondamentales.

 

Vous n’avez pas le temps en ce moment !? Trop occupés à sauver votre statut, vos points retraite !?

 

Allez ! Pourrissez-moi, mais donnez aux gamins ce qui est légitime et primordial avant de vous éclipser sur la pointe des pieds si tel est votre destiné…

 

 

Nikola Martin

 

 

PS : ben oui j’ai les boules ! Il fera jour demain ? Combien je dois à nos enfants !?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

<blocage transsiberien.jpeg>

   le blocage du Transsibérien en 1985, on n’en menait pas large , c’était l’URSS . 

 

 

Prenons la pire des hypothèses, 

celle que j’ai prise au vol tout à l’heure  et qui concerne le football

 Tant que le vaccin ne sera pas trouvé,

Les festivals  resteront interdits.

 Faut compter au moins  un an, dans le meilleur des cas.

 Eté  2021

 Faut  donc se préparer psychologiquement, car les théâtres seront les derniers à reprendre.

 Sous Shakespeare, les théâtres ont été fermés pendant deux ans à cause de la peste à Londres.

 C’est là que William aurait écrit ses sonnets qui lui auraient permis de survivre.

 Je me suis souvenu ce matin des débuts du théâtre de rue…

On cherchait juste à avoir assez de monde pour former un demi -cercle ou un cercle.

 C’était humain, pas de micro, du théâtre à mains nues

Et puis la suite tu la connais, même dans le théâtre de rue on te demande de faire du chiffre.

Excuse -moi chère Michèle Bosseur jadis au Fourneau, c’était il y a longtemps, j’avais été traumatisé par ton calcul qui n‘était pas que le tien, mais celui de tous les directeurs ou presque ( pas Jean Marie Songy ,faut le dire )

On te proposait Macbeth  en forêt je crois bien,

Une douzaine de comédiens, donc 8000 € ++  prix de vente, jauge 180 maximum.

Tu n’as même pas pris une calculette, tu as dit :  Refusé, ça ferait la place à 40 €, impossible

 Or nous n’aimions que la  non - rentabilité :  On a souvent joué à 15 pour une seule personne

 Et parfois sans aucun public, sachant  que derrière une fenêtre il y avait toujours une personne qui scrutait l’action.

 C’est la fiction de Chtou qui va devenir réalité

 L’avenir est si compromis, que je me penche sur le passé, en essayant de me souvenir  de toutes les idioties monumentales que nous avons commises en 50 ans.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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