Ambiance extrêmement bizarre, ou les organisateurs et trices des festivals annulés regardent, déprimé.e.s, les rues vidées d'artistes ; certain.e.s ont même fui leur ville pour ne pas sombrer.
Sale ambiance due aux décisions erratiques, injustes, de gouvernants plus préoccupés par le tout économique néolibéral que par l'associativisme et le bien-être commun.
Ambiance exécrable d'un système qui ne tient plus qu'en restreignant un peu plus les libertés jour après jour.
Nous ne baissons pas les bras. Résister. Ne pas se laisser faire. Faire, c'est oser.
Après Besançon, La Rochelle, Hendaye, Aurillac, Brest, ...., Paris avec une centaine de personnes concernée par les arts en espace public. Les tournées sont annulées, et puis soudainement, le téléphone sonne à nouveau. Des projets se font jour ça et là, regroupements de compagnies... Les solidarités doivent jouer à plein.
"Le joyeux Bol d'R" a besoin de relais, de partenaires pour la logistique, l'accueil, suivez leurs aventures et soutenez les.
Il est question aussi d'un rendez-vous festif et de l'Après pendant la dernière quinzaine d'août pour célébrer les 40 ans de la falaise des fous.
Des festivals d'août s'adaptent en allongeant leur temps de festival sur 10 jours parfois.
Période difficile pour tout le monde et chacun.e, mais les résidences sont aussi reparties. Pas de fatalité.
Ne pas être présents cet été dans l'espace public, dans les rues et sur les places, pour nous tous et toutes artistes du dehors, seraient un très mauvais présage pour l'avenir de nos arts pluridisciplinaires et pluriels regroupés sous plusieurs appellations dont les arts de rue.
Les deux nouveaux documents publiés sur les sites des Fédérations nationale et régionales des arts de la rue sont les fruits d'un travail collaboratif entre des militants, un directeur et une directrice techniques pour l'un et une asso " les Moë-Kan " pour l'autre. Ils ont la vertu de croire en l'intelligence collective et personnelle, de donner des outils pour trouver des solutions en commun, de proposer une méthodologie non-figée dans le marbre mais qui prête à interpréter les textes, de façon à permettre aux spectacles de se jouer dans l'espace public. Totalement dans le cheminement de ce que sont les Droits Culturels et l'Esprit d'un Louis Joinet (qui se faisait une joie d'interpréter les textes de loi dans le sens du plus d'humanité possible), ces deux documents s'adressent aux équipes artistiques, aux organisateurs, mais aussi aux élu.e.s et passionné.e.s qui croient encore que nous pouvons faire culture et faire société dès maintenant...
