Merci Georges pour cette bonne nouvelle à Cuers. Nous sommes nombreux à nous souvenir de la polémique et des tentatives de censure de la performance "Miss Kristin" de Caroline Amoros alias Princesses Peluches.

http://www.carolinea-artist.com/?page_id=17

Vous trouverez ci-dessous la parole portée hier par Yannis Jean, délégué général du SCC, Syndicat des Cirques et Compagnies de Création et coordinateur FSICPA lors de la rencontre avec la ministre de la culture et la premier ministre de monsieur Macron rue de Valois.

Et l'article du Figaro compte-rendu des échanges avec les acteurs du spectacle vivant.

https://amp.lefigaro.fr/culture/jean-castex-accorde-220-millions-d-aides-au-spectacle-vivant-20200827

Je ne sais pas ce qui a été attribué aux arts de la rue.

A suivre, bonne journée,

François

Bonsoir, 

les mesures du Plan de relance pour la culture seront à détailler prochainement. 

Vous trouverez ci dessous ma prise de parole (nous étions limités à 2 mn) :

Madame la Ministre de la Culture,

Notre objectif est que les oeuvres puissent être présentées au public et que nos entreprises et nos salariés puissent vivre de leur métier.

Nous avons largement demandé que pour les artistes au plateau, la distanciation physique ne soit pas exigée, si les artistes en sont d'accord. Pour le moment, la seule possibilité que nous ayons obtenu est l'unité épidémiologique. 

Nous sollicitons à nouveau qu'au plateau la distanciation physique ne soit plus exigée, en contrepartie des mesures de protection que nous avons d'ores et déjà mis en place : accord des salariés, tests avant chaque rassemblement des équipes artistiques, annulation en cas de test positif. Des mesures semblables à ce qui est pratiqué dans le sport de haut niveau.

Nous représentons majoritairement des producteurs du cirque de création et sans cette mesure, nous sommes dans l’incapacité de travailler.

Et croyez nous que si un trapèziste n’entre pas en contact direct avec un autre artiste, il va avoir un problème d’une autre nature que le Covid. 

Au titre de la filière du cirque de création, avec l’ensemble des organisations qui la constitue, nous avons fait des propositions que nous vous remettons une nouvelle fois ce jour.

Nous nous devons d’exposer un problème : la compensation de la billetterie sera dans tous les cas notablement insuffisante. Aujourd’hui, les lieux et les collectivités n’achètent tout simplement pas nos spectacles. 

Nous avons absolument besoin que nos artistes maintiennent un niveau physique et artistique de très haut niveau. 

Aujourd’hui nous sommes confrontés à 2 problèmes : 

• les lieux et collectivités ne confirment pas l’achat de nos spectacles ;

• les artistes ne peuvent pas vivre uniquement avec les allocations chômage. 

Il est indispensable de mettre en place un dispositif, par exemple en s’appuyant sur le Fonpeps, pour que nous puissions payer régulièrement les artistes afin de pouvoir répondre sans délai à toute opportunité.

Avec nos collègues du Synavi ici présent, nous avons proposé plusieurs mesures chiffrées pour un Plan de relance pour la création dans le spectacle vivant.

J’attire votre attention sur l’une d’entre elles : il existe en France des capacités de diffusion sous-exploitées, la plupart du temps en milieu péri-urbain ou rural : les lieux dit intermédiaires. Nous avons également des chapiteaux, salles de spectacles itinérantes prêtes à être déployées sur tous les territoires.

Ces outils, globalement peu soutenus, ont des capacités à être utilisés pour l’Après. Face à des saisons institutionnelles saturées, penser autrement la diffusion est indispensable.

Via des outils comme des garanties au déficit, des soutiens à la diffusion et/ou à la résidence, il est possible de développer des saisons et événements culturels au plus près des habitants.

Enfin, nous souhaitons attirer votre attention sur l’avenir. Nous voyons avec cette crise sans précédent les limites de la politique culturelle. Nous devrons ensemble, dans les mois qui viennent travailler à établir un nouveau cadre pour l’avenir. 

Parce qu’ils sont chaque jour en dialogue avec nous, nous souhaitons souligner le travail réalisé par la DGCA, les délégations sectorielles et les services déconcentrés en DRAC.

Nous souhaitons que soit poursuivis les concertations entre représentants des professionnels (salariés et employeurs) et le ministère et si possible les collectivités territoriales pour construire des réponses adaptées.