Introduction
très rapide de Roselyne Bachelot qui félicite Jean Castex d'être le
premier des Premiers ministres à venir rue de Valois.
Ce
dernier ne s'attendait pas à cette nouvelle, et se dit flatté et fier !
Il précise que le plan de relance économique est prêt et qu'il est là
pour écouter...avant que de le dévoiler.
La ministre joue l'animatrice distributrice de la parole, précisant que pour parler 2', on doit enlever son masque.
Chaque
intervenant.e joue sa partition, lisant consciencieusement la liste de
ses demandes, avec plus ou moins de facilité selon la personne,
ou même avec une certaine obséquiosité parfois ou remerciements appuyés de faire partie des invité.e.s.
Combien sommes-nous ? une bonne quarantaine... Tout y passe dans la demande économique et rien n'est laissé au hasard.
On se fait un petit peu chier parce que c'est méga lissé et ça coule régulièrement d'un robinet qui fuirait.
Je
débarque complètement, dans un truc auquel j'ai assisté une fois en tant
que spectateur, avec mon tee shirt L'Art est Public et je dois prendre
la parole.
C'est passé de 3' de temps de parole en théorie à 2' en pratique. Et tu ne sais pas à l'avance quand tu passeras.
Pour préparer, j'avais appelé quelques personnes,
participé à une réunion zoom pour l'Ufisc, pris des notes, mal dormi,
gratté 6 ou 7 pages.
Au bout d'une
heure et demi, tu vois bien que toutes les personnes qui causent les
un.e.s après les autres sont des technicien.ne.s prêchant pour leur
secteur,
qu'il n'est
question que de grisbi. Il n'y a aucune passion, que du calcul lié aux
conséquences de la pandémie. Tout est correct et justifié mais à
l'évidence, tout est déjà plié.
Les répartitions générales sont faites et il faudra distinguer pour chacun.e là ou il pourra émarger.
Alors comme
Pierrette et le pot au lait, adieu vache, cochon, couvée, notes et plan
structurée, j'ai causé en artiste félicitant toute la tablée d'avoir
propulsé l'espace public en scène d'été N°1,
les
félicitant d'avoir essayé de jouer dehors, en précisant qu'ainsi ils
avaient pu se rendre compte que jouer en extérieur est un vrai métier.
J'ai dit
notre grande détresse des annulations et que comme d'autres, nous étions
sinistré.e.s, et qu'il fallait nous aider, notamment les très petites
structures et les plus fragiles, mais que nous avions tout fait pour ne
pas laisser tomber.
J'ai parlé de
nos directeurs et directrices techniques de haut niveau qui s'étaient déjà
fadé.e.s les mesures restrictives sécuritaires, des négociations d'avec
les préfets,
des fiches
pratiques que nous avions bossé tou.te.s ensemble dont le Document
Unique et les propositions pour l'établissement des protocoles de
diffusion d'événements artistiques
dans l'espace
public dans le contexte sanitaire 2020. J'ai dit que ça avait servi à
plein de monde, hors nos secteurs arts de la rue.
J'ai parlé
des relations maires, conseils municipaux, organisateurs et trices,
artistes, publics et préfet.e.s, précisant que personne n'était
suicidaire, et que les choses pouvaient se faire quand les
interlocuteurs étaient combattifs et pugnaces, donc que les préfets
accompagnent intelligemment au lieu d'interdire. Que la concertation est
nécessaire et à encourager.
Qu'on nous
laisse faire, que nous savons gérer les publics, que nous étions
responsables ensemble et chacun.e et j'ai terminé sur le fait que ce que
nous demandions, c'était de nous donner la possibilité de jouer, de
jouer, et jouer.
J'en avais
des chiffres pourtant, et bien rien ne m'est venu, mais le premier
ministre a très bien suivi mon court speech et s'en est servi plus tard
hardi petit, précisant qu'il avait maintenu son festival lui aussi dans
sa ville. Qu'il avait osé et qu'il fallait oser. Il a donc poussé dans
ce sens, à la reprise, à l'accompagnement plutôt qu'à l'atrophie.
Après il a commencé d'énumérer les dispositifs, comme l'activité partielle jusqu'à fin décembre, précisant "on verra après"
Il a insisté
en précisant que l'Etat ne laisserait pas tomber les champ culturel
parce qu'elle touche au champ structurel de la société, et qu'elle est
un lien sociétal de premier ordre.
Pour terminer, il dit : "Si la France sacrifie sa Culture, il n'y aura plus de France".
Aujourd'hui, il reste tout à faire
JLuc (président de la fédé)
PS : il y a un mot qui n'a pas été prononcé enfin.... et c'est tant mieux... c'est le mot "excellence"