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[rue] 6 mois après la chevauchée fantastique...


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  • Subject: [rue] 6 mois après la chevauchée fantastique...
  • Date: Tue, 13 Oct 2020 22:55:48 +0200
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faut bien dire que rien n'a vraiment bougé... déjà pour les artistes et les techniciens, coincés à la maison, mais quand à l'institution

ça pour faire des consultations et des colloques...

la seule chose qui vaille le coup c'est le budget 2021 du ministère et il se suffit à lui même. On devrait peut être prendre le coup de n'attendre que ça comme parole.

Depuis le temps qu'on justifie tous nos actes artistiques à coup de chiffres, pourquoi on ne fait pas la même avec la ministre ?

Rien que les 20 millions d'euros de rallonge pour le Pass Culture se suffisent pour démontrer l'ineptie du plan de relance à la « culture »


mais bon !

Continuons, et chevauchons. Et à l'occasion de l'AG de la fédé nationale, qui hélas ne peut accueillir que 30 personnes, profitons en pour en appeler à une belle remontada du secteur

et pour une fois renversons la norme.


Bah oui ! Ça fait des mois qu'on se fait consulter, questionner, enquêter, auditer, pour savoir comment tout ça voudra bien vers moi ruisseler...

je m'en vais te les ruisseler eux pour une fois...


En gros la dynamique actuelle, c'est renforcer l'existant, la fuite en avant. On a donné, c'est bon ! Tant pis pour les intermittents de l'emploi, tant pis pour la création !

Année blanche et tout schuss vers l'éducation, les PACT, les EAC, l'action culturelle...

la création elle, est devenue has been. La diffusion n'en parlons pas, c'est so 1980..

une dynamique droits culturels friendly qui rend à ce point ringard nos envies de jouer devant un public, en plus aidé par une pandémie, qu'il s'agit désormais d'envoyer l'artiste éduquer les jeunes, les quartiers les banlieues, les écoles, et surtout pas développer sa pratique...


nous ne sommes plus au temps des arts de la rue..

voyons, au temps des droits culturels, quelle idée de sectoriser les arts !

Théâtre, danse, musique, cirque, espace public : tous ensemble pour la culture, tous interchangeables dans l'art.


Pas d'accord ? Mais pas de soucis... pratiquez pratiquez.. mais.. sans fonds, sans subventions. Sans aide. Sans politique publique, en privé.

car c'est ainsi que se définissent les plans de relance, les nouvelles directions politiques les envies de renouveau de la culture ! Sans les arts.

Passez, y a plus rien à voir.

Et tant pis si la moitié du secteur en crève. Tant qu'on a un artiste dans un quartier, quel besoin à t'il (ou plus souvent elle) d'un régisseur, de comédien, auteur, chorégraphe et va savoir quoi ?

Récolte la parole, fait jouer les habitants, c'est bon ! Ils seront contents. (et amateurs non payés s’il en est)

Et leurs droits culturels seront respectés.


On a rien compris aux droits culturels.

C'est pas qu'on essaie pas, c'est pas que ça nous plait pas, c'est juste que ça concerne pas que nous, artistes (au sens ministere des arts) mais juste, tout le monde.

Alors comment on fait pour faire des droits culturels, quand l'état censé les appliquer nous donne à nous seuls la responsabilité de leur réalité ?

Faut dire qu'on l'a cherché, vu comment on a applaudi une loi qu'on avait pas demandé....

et que maintenant qu'il faut l'appliquer alors qu'on sait toujours pas ce que c'est, pas étonnant que ce soit les dominants qui nous dictent comment...



et voilà comment cette hiérachie que l'on subit, notre propre concurrence, notre entretien consenti de nos propres servitudes, se voit droite ligne de notre future.

DGCA / DRAC / Région / Cnarep / lieux conventionnés / lieux subventionnés / compagnies conventionnées / compagnie subventionnées / compagnies autres / autres acteurs culturels.

La hiérachie des normes pour une bonne pratique artistique dans un monde qui bouge...


on essaie autre chose ?


Et si au lieu de les mettre au dessus, comme des Graal dont on ne sait plus comment s'en servir, on mettait ces labels au dessous ? Juste comme des outils, à notre service :


Proposition de rédéfinition des éléments constitutif de notre écosysteme


Pour une transition des labels du spectacle vivant vers un unique label :


Les centres d'expérimentation aux droits culturels


l'écosysteme du spectacle vivant, en tant que secteur professionnel, regroupe des structures juridiques de natures très différentes et variées et implique des agents aux profils variés, par les professions exercées et les profils sociaux croisés.


Ainsi,

afin de soutenir un ensemble global favorisant la soutenabilité du secteur spectacle vivant, il est proposé de regroupé les labels existants : CDN, CNAREP, CCN, POLES CIRQUES, SMAC... au sein d'un même label intitulé

CEDC Centre d'expérimentation aux droits culturels

les missions de ces structures sous tutelle des agglomération, départements, région et DRAC en lien avec le secteur, ont pour missions obligatoires :

> la pratique des arts

la diffusion des œuvres artistiques

l’accueil en résidence pour la création des œuvres artistiques

> l'enseignement des arts

le développement de la pratique artistique amateur sur le territoire

la formation (initiale et continue) à la pratique des arts

> l'exercice des droits culturels

l'expérimentation des nouvelles collaborations citoyennes autour de la pratique artistique

le soutien aux actions liées aux enjeux de société par l'implication des pratiques artistique au service des initiatives extérieures

la mise en réseaux des acteurs de l'éducation populaire pour croiser arts et société

Chaque structure labellisé, par essence généraliste, en concertation avec le territoire local, départemental et régional, au vu des équipements existants et actions entreprises par le secteur, a la possibilité d'être missionnée sur un secteur artistique spécifique (théâtre, arts de la rue, cirque, danse, marionnette, musiques actuelles...)

Au sein de sa direction collégiale traduite par la structuration en SCOP, la structure définit ainsi des expérimentations liées aux pratiques artistiques afin d'en aider l'émergence de nouvelles pratiques et modalités de fonctionnement.

ces expérimentations donneront lieu après soumission des propositions et analyses de celles ci au secteur professionnel représenté par les politiques publiques institutionnelles et les organisations représentatives du secteur éventuellement à la mise en place de nouveaux dispositifs de financements publiques du secteur artistique.

Les structures CEDC sont admises comme centre de recherche et d'expérimentations, ouvertes aux autres structures du spectacle vivant (compagnies, lieux de diffusion, festivals, lieux de résidences, collectifs artistiques...) qui par le biais des organisations représentatives participent à la direction de la structure CEDC.

L'écosysteme du spectacle vivant compte ainsi des structures référencées et soutenues par la puissance public afin de disposer d'un espace de recherche et de concertation libre, et non soumise à résultat, pour tenter, expérimenter, et tester des nouvelles formes d'actions artistiques et le développement, l'amélioration de la compréhension, et les initiatives citoyennes en lien avec les droits culturels.

Les propositions ainsi validées après expérimentations au sein de ces CEDC sont alors traduites en dispositifs de financements publiques, concernés par l'échelon institutionnel concerné ou en multipartenariat, à la disposition des structures du spectacle vivant en activité dans le secteur professionnel et qui en font l'activité régulière, activité soutenue de manière constante par la puissance publique sur ses trois aspects indissociables  :

création

diffusion

action culturelle

Les CEDC sont des outils au service du secteur professionnel et n'ont aucun rôle de structuration du secteur. Ils servent d'espaces de recherche, d'expérimentation, et de ressources pour le secteur seul représentant de la pratique de son art. Ils sont les espaces de liberté pour tout tenter, sans recherche de résultat, sans contrainte sur l’artiste, sans être moteur de politique publique.. juste des outils artistiques pour toutes nos utopies.


ça se tente non?


et pourquoi pas?

david cherpin


  • [rue] 6 mois après la chevauchée fantastique..., , 13/10/2020

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