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Re: [rue] DLA


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  • From: Fabienne Quéméneur ( via rue Mailing List) < >
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  • Subject: Re: [rue] DLA
  • Date: Wed, 9 Dec 2020 22:47:18 +0100
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Ah ah, je suis fan de ce DLA! Mais trop crevée pour expliquer pourquoi, …D’ailleurs je viens de voir une émission qui parlait à la fois de l’histoire de la fatigue et de l’histoire féminine de la France et il semblerait que la fatigue féminine ait souvent été zappée au profit de la fatigue du guerrier…Mais je m’égare..
Bravo Chtou.
Bonne nuit !

———————————————
Fabienne Quéméneur 

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Bonjour, je m'appelle Emmanuel Pichot, et je suis le directeur de DLA, le cabinet de dénouage de l'animosité dans le monde culturel et associatif.
Notre organisme est mandaté par l'association des CNAREP pour proposer à tout réseau associatif qui rencontre des problèmes relationnels, un panel de solutions allant de colloques sur la Communication Non Violente, à l'Analyse Objective des Correspondances.

C'est dans ce dernier cadre, puisqu'il semble porter à débat, que je voudrai vous proposer une analyse du mail de Dominique Houdart.

Nous allons procéder avec la méthodologie suivante:
- 1) Analyse chronologique de l'écrit en 4 points sourcés
- 2) Mise en perspective

1) Analyse chronologique de l'écrit
Source 1:
"Dans tous les domaines, les lanceurs d'alertes sont indispensables, y compris dans le domaine culturel, qu'il soit dans ou hors les murs, dans l'institution ou dans la rue. J'apprécie beaucoup les alertes de Pascal Larderet ((Compagnie KKhuete) et Jacques Livchine (Théâtre de l'Unité). Tous les deux ne cessent d'attirer notre attention sur le ronronnement ambiant, le manque d'imagination  et d'ambition, l'incapacité à changer de cap, à choisir une nouvelle voie. était dans un ghetto constitué "    
Analyse 1:
Pascal Larderet n'est pas un lanceur d'alerte, c'est un fouteur de merde. 
On peut trouver une fonction positive au foutage de merde, mais en soi, il est totalement erroné de le confondre avec le lanceur d'alerte.
Un lanceur d'alerte cherche à attirer, à propos d'un danger, une mobilisation collective, en faveur du bien commun. 
Pascal Larderet, lui, cherche à attirer, à propos d'un avis personnel, l'attention sur sa conception autocentrée de l'histoire des arts de la rue.
Jacques Livchine, bien plus malin, a l'élégance de ne pas être d'accord avec lui-même, grâce lui soit rendue.

      Source 2:
"Quod vitae sectabor iter ? écrivait Descartes, quel chemin suivre ?"
Analyse 2:
Il est certain que les jeunes, à qui ce message s'adresse, ne manqueront de citer Descartes à présent, et particulièrement Quod vitae sectabor iter. Un point pour Dominique Hourdart.

      Source 3:
"Reprendre comme avant le Covid ? Pas question ! Il nous faut profiter de ce moment difficile pour transformer notre vision des choses, notre pratique.
J'ai le sentiment que le théâtre de rue était dans un ghetto constitué par les "festivals de rue", activité principale pour de nombreuses Compagnies, et enfermement dans un système où le rapport au public tourne à la consommation et au zapping.
 Ce ghetto est la seule survie possible pour les Compagnies qui y trouvent l'occasion d'être repérées par... un autre festival ! Mais cela nous éloigne d'une vie culturelle profonde, assumée, régulière."

Analyse 3:
Prenons l'exemple des musiques actuelles: les festivals de musique n'empêchent pas les concerts chez l'habitant, la musique impromptue ou les programmations uniques dans les villages. Il n'y a pas moins de musiciens qui jouent aujourd'hui qu'hier, avant la floraison des festivals. Il y en a plus.
De la même manière, les festivals de rue ne font absolument pas disparaître les arts de la rue, bien au contraire. 
Ils les multiplient, facilitent l'accès du public à ce mouvement, lui en donnent le goût, sont parfois des vecteurs irremplaçables de développement de politiques culturelles territoriales ambitieuses, quand ils ne sont pas de véritables soutiens à la vitalité de ce milieu. Les festivals contribuent à une vie culturelle assumée et régulière.
Pour être juste, aucune "forme d'autrefois" n'a d'ailleurs disparu (même s’il faudra bien l'admettre, autrefois a disparu).
Les formes qui s'adaptent le moins à un public festivalier sont simplement moins nombreuses, moins visibles, car les formes festivalières se sont mieux développées. Les formes moins festivalières sont par ailleurs aujourd'hui très majoritairement programmées par ceux qui en ont les ambitions artistiques: les festivals.

      Source 4:
"Il ne s'agit pas d'en sortir pour entrer dans le système et l'institution, mais de reconsidérer les clivages, professionnels, de combler les fossés, de revaloriser l'activité des Compagnies qui jouent dans l'espace public.
ans la rue
L'essoufflement est général, autant dans la rue que dans les salles, la démocratisation culturelle est un échec.
C'est  là que les Compagnies de rue peuvent jouer un rôle fondamental. Non pas en étant parquées dans les festivals, mais en devenant le parvis de la vie culturelle. Le parvis, référence au théâtre du Moyen-âge, parvis vient de l'ancien français pareïs, qui veut dire paradis, parvis dans l'espace public ouvert à tous, mais parvis de ces lieux culturels que le large public n'ose pas aborder. J'ai en mémoire la parade des comédiens/mimes dans les "Enfants du Paradis", le parvis était en lien avec le théâtre, l'intérieur, mais était également un spectacle à part entière.
J'imagine tous les lieux culturels français, Théâtres Nationaux, Centres Dramatiques Nationaux, Théâtres conventionnés, Scènes Nationales, Opéras, ayant sur leur parvis une Compagnie "de rue" ,ouverture dans l'espace public et lien avec l'intérieur.
 La nouvelle société, indispensable après la crise de civilisation que nous vivons, passe par la création de liens que peuvent offrir la culture et l'éducation. Cela doit procéder d'un effort commun entre artistes et éducateurs"

Analyse 4:
S'il faut que les arts de la rue aient à présent lieu sur le parvis des Théâtres nationaux, je doute que l'on y programme beaucoup Cacahuète. 
Je ne pense donc pas que le problème serait résolu par rapport à aujourd'hui, vu que c'est déjà le cas.

Quant au rapprochement entre artistes et éducateurs, il va inquiéter non seulement les très bons artistes qui sont de très mauvais éducateurs, que les très bons éducateurs, qui savent que pour faire leur boulot, ils n'ont jamais eu besoin d'être artistes...

2) Mise en perspective

Quelques anciens semblent se gargariser sur cette liste d'être des anciens, et tentent d'imposer leur point de vue à toute une profession par des positions offensives et parfois méprisantes.
Je ne pense bien entendu pas ici à Dominique Houdart, qui donne son point de vue avec finesse, grâce lui soit, à lui aussi, rendue.
Je pense plus clairement à Pascal Larderet, qui donne envie, c'est sûr, de boxer les murs tellement il nous tape sur les nerfs avec ses avis à la con régulièrement.
D'ailleurs il me ferait presque oublier la CNV, bordel de chiotte.
Quoi qu'il en soit ne soyez pas surpris, les vieux, qu'avec des révélations comme celles-ci, tout le mouvement ne se remette pas soudain en cause profondément.
On n'est pas des autruches, c'est juste que ce n'est pas un débat, votre truc.
Le monde d'après se construira avec les solutions de ceux qui y vivront. Et ça, c'est nous.
Vive les festivals.
Vive les arts de la rue.
Vive les jeunes.
Et oui, on vous emmerde.

(surtout Pascal, les autres, on les aime bien)





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  • [rue] DLA, Chtou Gildas puget, 09/12/2020
    • Re: [rue] DLA, via rue Mailing List, 09/12/2020
    • Re: [rue] DLA, cie albedo, 10/12/2020
    • <Suite(s) possible(s)>
    • [rue] DLA, Dominique Houdart, 10/12/2020

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