C'est
la figure du Grand-Père. N°5 dans la roue du Tarot, il est passé
par le stade de l'Empereur, la figure du Père, l'homme d'action, assis, implanté, dirigeant, maître.
Mais le Pape a évolué, tiré des leçons de
son expérience dans le monde qu'il transmet dès lors à des moins
expérimentés : près de lui, disciples, apprentis, élèves, petits-enfants, jeunes....
Le Pape du Tarot a l'art de savoir véritablement communiquer : dire et entendre, écouter pour répondre, dire oui et dire non. On compare souvent cette figure pleine de sagesse à un arbre : car il est réceptif par le haut, par le houppier, et transmet par les racines. Entre le ciel et la terre, il est celui qui fait circuler.
Voici
une série de réflexions sur la question de la transmission et de
l'héritage à partir de cette carte du Pape, tirées d'un texte que j'ai
écrit pour le village de Luxey (Tarot de Luxey)
"Le Pape montre qu'on peut appartenir à la même lignée d'esprit. On est d'une famille qu'on choisit et on peut hériter sans être le fils ou la fille de. On est alors fait du même bois (lignum en latin)
Le tarot conseille d'échanger le terme d'héritage, par celui de « passation » : quelque chose s'ouvre !
La passation, c'est un passage de relais dans la course du temps.
C'est donc un processus, qui inclut un temps
d'apprentissage.
Ce qui nous interpelle sur le Pape comme MAÎTRE au sens D'INITIATEUR.
Quelles sont alors les meilleures manières d'apprendre et de faire apprendre ?
Dans le tarot, l’initiateur guide ses apprentis dans la construction de leur maquette. L'élève ne boit pas les paroles du maître, il les met en pratique et les questionne.
Ainsi, il se les réapproprie.
A
la fin, l'élève peut avoir dépassé le maître. Ou l'avoir lui-même
éduqué. Elève
et Maître s'enseignent mutuellement.
Qu'est ce qu'on donne ?
Qu'est ce qu'on garde ?
Qu'est ce qu'on laisse ?
Qu'est ce qu'on accepte de perdre ?
Qu'est ce qu'on ne lâchera jamais ?
Qu'est ce qui se met en partage ?
Qu'est ce qui traverse ?
Qu'est ce qui meurt?
Qu'est ce qui se transforme ?
Une bonne reprise de flambeau passe par le dialogue ! C'est toute la question de l'intergénérationnel . Les jeunes apprennent des vieux qui peuvent apprendre des jeunes.
C'est donc
le village tout entier qui peut transmettre.
C'est
depuis le village tout entier que vous pouvez transmettre.
J'entends
déjà les vieux rétorquer : Aussi faut-il que les jeunes s'y
mettent!
Et les jeunes : les anciens, ils croient tout savoir.
Finalement, c'est dans la cohabitation et le dialogue des générations que se consolide la mémoire.
Il est bon de renouveler la tradition, d'accepter que les us, les coutumes, les savoirs soient transformés par l'esprit du temps présent !
Mais il est bon de connaître son passé, de ne pas en faire table rase.
Alors seulement, l'héritage
devient un échange et pas seulement la mort de quelque
chose.
Et c'est ainsi que les Pères restent, même quand ils partent."
Salut Emilie,Pas du tout merdique ton idée est fort bonne .
Si vous le faites et que vous souhaitez ma présence j'en serai.
BisousPascalLe ven. 11 déc. 2020 à 11:51, émilie olivier < " target="_blank"> > a écrit :Tout est dans le titre.Suite aux nombreuses "discussions" sur cette liste sur le rapport jeunes / vieux / futurs vieux / très vieux dans les arts de la rue, si on en faisait un sujet d'UB ?Ca remettrait peut-être des choses au clair.Ce serait une bonne mise à jour pour tous ceux qui pensent que nous, les jeunes ou futurs vieux, on n'en branle pas une et qu'on n'a pas de couilles, surtout les meufs.Et puis comme l'UB se fera au Pays Basque, pays de traditions, ce serait raccord non ?Mais bon, mon idée est sûrement merdique, hein Pascal !Bien à vousEmilie
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