Chevauchée poétique pour tous terrains. Imaginons un nouveau paysage publique où explorer nos possibles,repousser nos limites.Faisons sauter les verrous des interdits. Nous, artistes ,conquérants d'un nouvel espace publique,nouveaux techniciens de surfaces,de profondeurs ,horizontales verticales,avec Maurice Baquet,violoncellons au sommet du Mont Blanc. Avec Philippe Cassard pianistons dans les cours de fermes, les canards adorent. Avec Rostropovitch,plantons nos pics,sur les décombres du vieux monde, que nos archets fassent chanter les murs les faisant frissonner de plaisir. Ce n'est pas Ernest Pignon Ernest qui vous en empêchera, il nous tiendra par le bout du coeur du pinceau. Frères contemporains des bâtisseurs de cathédrales, à voie nue, mains nues pieds nus, faisons corps à corps accord à pierre,bois métal, atout. Alors que les autres nous même,au sol, autour, chair de poule frémiront de rêves poëtiques,faisant s'épouser Nadyr et Zénith. En lumière, à l'ombre des églises,des batiments publiques,aussi, murmurons,bruissements d'ailes poétiques,crions, s'il le faut,la douleur et l'espoir. A l'ombre plus sombre encore des prisons,des parloirs,cours,détenus devenus acteurs, ou l'inverse ,insinuons la liberté,la chaleur humaine,faisons suinter l'humour ,chuchoter l'amour,la transcendance de l'émotion. Dans les hopitaux, avec tact ,distance,les lieux psychiatriques ,les foyers de travailleurs,semons joie et questions. Les fleurs,pissenlits du theâtre de rue ont fait exploser les verrous des postes ,des banques, des prisons,des sous sols. J'ai vu des bleuets pousser dans un ascenseur. Lovons la solidarité,l'amour en détournant le sordide ,l'indiférence ,tout est splendeur. Dans les étables,aux cimes des arbres,sur les bateaux ,la rue aussi a fait lit. Emigrés volontaires aussi, hurlons la poësie. Et puis, la rue a pris le tram, les bus, le métro,le train,les vélos, les patinettes. Etonnants voyageurs de la déconne ,de l'humour,détournant tout, chamboulant tout le monde ,déroutants,drôlatiques,respectueux toujours,impertinents souvent,doucement irrespectueux. La rue a bu dans les caves à vin,comédiens troglodytes,bachus ravis ,vers dits, verres bus,monnaie d'échange. Les exquis jardins publiques, potagers,serres exotiques,cabanes bambou,ont sécrèté ,chuchoté,sifflé,oiseaux de passage,des joueurs de rues ont gazouillé, bousculé les haies.Nénuphars rieurs,poètes orties. Avec Emmaüs ,la rue a pelleriné ,indicibles, irracontables dialogues de splendeur et de déchéance,tout dit,dit tout. Dans les usines, comités d'entreprises,restos chicos,cuisines de palaces, cantines bouibouis,les poètes de rue ont trempé leurs doigts de poësie,gâté toutes les sauces, goûté tous les mets. La rue n'hésite pas ;elle s'insinue. Allons y avancons masqués merveilleux,chuchotons,distanciation brechtienne de rigueur. Allez y, moi, j'y suis, j'y reste,couronnée de virus ,tournée de tonus. JEANNE HEUCLIN "> 10 blv. de la Magnaneraie 30400 Villeneuve les Avign
Dominique Houdart
10 boulevard de la Magnaneraie
30400 Villeneuve les Avignon
Tél : 06 11 87 62 77
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