Mais oui, dès qu'il y a du positif pour l'un ou l'une d'entre nous, réjouissons-nous, au moins pour eux.
Bien sûr, que c'est de la caresse de pompes et du tape à l'oeil, et alors ?
Il faudrait exiger de nos pairs qu'ils soient horrifié.e.s d'être honorer ?
Il y a quand même des sujets qui méritent plus notre ire et notre mobilisation.
Quant à la Ministre, bin non, c'est pas la pire...
Comme on dit, elle fait de la figuration intelligente ou elle a un petit rôle, mais elle écoute, elle se bouge, en vain certes, mais qui a t elle en face ?
Darmanin, Bruno le Maire, et Macron ? Bonjour les loustics...
Elle a fait en sorte d'avoir du blé comme jamais pour la Culture dans son ensemble... Ne lui demandons pas ce qu'elle ne peut pas donner.
Oui, elle perd presque tous les arbitrages possibles et inimaginables,
mais avant elle, qui étaient là : Riester ? Genre pâle comme un lavabo...
Et l'autre ministre avant (j'ai déjà oublié son nom), nommée en remerciement des services rendus par son père ?
Ne nous trompons pas de combat !
Notre ennemi (pour paraphraser qui vous savez) ce sont le système pyramidal et hiérarchique au Ministère et ailleurs, et la Culture de l'économie de la Culture !
Et le pire, c'est que presque tous les acteurs de la culture veulent revenir à ce qui prévalaient avant la pandémie.
Nous avons un système culturel totalement mortifère, sclérosé, hiérarchisé, ou l'excellence prédomine pour une raison principale, faut pas déconner, le bankable.
Tiens, pour faire mon important, hier, nous déjeunions avec des représentants d'une scène nationale.
Le discours sur les arts de la rue rejoignait celui de la ministre quand elle nous reçoit :
"Votre problème, c'est la gratuité. Nous, nous sommes arque-boutés sur la billetterie... Quand tu vas au ministère et que tu dis, Machin, il fait tant d'entrées et voilà les billets,
le ministère ne peut qu'opiner du chef. Vous, en arts de la rue, vos interlocutrices sont les collectivités locales. Le ministère ne se sent pas "engagé" avec vous, ou si peu. Et la preuve de votre succès est méprisée parce qu'elle est confondue avec de l'événementiel... forcément méprisable. Au moins le Cirque a de la billetterie. Le marqueur culturel, c'est la billetterie. "
(Pour votre information, le ministère de la culture donne juste ce qu'il faut... genre 10 millions et encore, il faut y mettre tous les Cnarep, Artcenaz, les 29 conventionnés, et la Fédé.... toujours dans le souci d'avoir le contrôle sur les différentes tendances et secteurs.)
Je me rappelle que Jean-Marie Songy avait soulevé ce point de la gratuité dans ce qu'elle nous pénalisait dans le combat d'alors sur la reconnaissance des arts de la rue.
Vaste sujet qui a créé du malaise et du débat, mais nous continuons de défendre les arts de la rue comme un service public en arguant l'égalité dans la rue et dans l'espace public.
Notre problème de "bisounours" est que nous avons des valeurs et que nous combattons pour elles... les doux dingues... mais ....
"Dans la rue, nos spectacles sont aussi bien pour les tongs que pour les chaussures en croco"
Dans la variable d'ajustement du ministère, si c'est pas du mépris, ça y ressemble pas mal....
Mais nous ne lâchons rien !
Nous avons raison de nous battre pour défendre des spectacles non rentables, non bankables, des Ovni dans un monde culturel à bout de souffle et surtout confisqué par des personnes sous dialyse hiérarchique. Nous sommes 26 au C.A. et encore d'autres au Groupe de Travail Covid , Nous nous tapons, genre 5 à 7 visio par semaine... Nous ne lâchons rien du tout. Il y a des commissions, des porosités avec d'autres fédé ou syndicats. Nous sommes tout le temps et sans jamais cédé, forces de propositions, que ce soit dans les fédés régionales qu'à la fédé nationale.
En ce moment, c'est la bagarre sur les textes des décrets et des arrêtés. Nous voulons que "l'espace public" soit inscrit dans les textes avec toutes ses spécificités et son langage spécifique... Les ERP, ras le bol . La réunion, que nous avons exigée aura lieu le 19 février prochain. C'est un peu la dernière occaz.
Une proposition a été faite aussi d'organiser une visio avec toutes les fédés régionales et nationale et les Drac pour faire connaitre nos secteurs arts de la rue.
Si l'on se fout encore une fois de nous... il faudra se mobiliser !!
Nous sommes au taquet... Sur le Off de Charleville, nous avons rdv avec Themaa (fédé ou syndicat des marionnettistes) pour aller au charbon à la mairie et à la nouvelle direction.
Sur ce sujet du Off, arrêtons de cracher dans la soupe. Il y a des règles, personne n'est obligée de les respecter. Chalon n'avait pas de critère de sélection, jusqu'à ce que le Maire d'alors trouve un peu too much le déferlement de compagnies; Pour contourner les interdits qui auraient pu tomber, la direction d'alors a proposé de limiter le nombre de compagnies mais de mieux les recevoir... Le Ministère, pour votre info, aimerait beaucoup qu'il n'y ait plus de Off du tout, et à Chalon, et à Aurillac.... Arrêtez de vous faire avoir par la fameuse phrase "Non mais tu sais, il y aura des programmateurs"...C'est de votre choix que de vous faire avoir comme des bleu.e.s. Il faut encore et toujours revendiquer notre liberté de jouer ou pas... Le confort n'est pas un objectif !
Pour le quatorzième Cnarep, nous attendons la fin complète du précédent pour lancer avec les institutionnel.le.s et les partenaires des projets expérimentaux, en se basant sur une gouvernance différente et sur l'un des points du Plan de revitalisation de la Culture, que nous portons avec l'Ufisc. La difficulté étant l'opacité dans le choix des nominations... Depuis Aurillac, ça craint !! De plus, il faut avouer que le ministère n'avoue jamais qu'il s'est planté... C'est d'un pénible et signifie que le système est totalement figé et bloqué.
Notre antienne, depuis le début, est de combattre les annulations et de militer pour que nous puissions jouer. A cette fin, nous aurons aussi à nous déplacer à Sotteville pour expliquer notre cheminement... Nous avons des super directeurs et trices techniques qui sont au faît des textes et de leurs interprétations. Notre professionnalisme quant à la gestion des publics (aucun accident majeur en 40 ans) nous le portons haut. Et nous continuons et continuerons.
La Fédération des arts de la rue, qu'elle soit régionale ou nationale est constituée de bénévoles qui vont au charbon tous les jours. Nous sommes connus pour être combattif et force de proposition. Au CNPS, nous siégeons parfois, quand cette foutue hiérarchie de m... ne nous place pas dans les derniers strapontins. Nos relations avec les Cnarep sont plutôt bonnes, l'association étant quand même un puzzle totalement abstrait, mais dans nos combats nous allons dans le même sens... Et nous n'avons pas les moyens, ni l'envie, ni l'énergie de nous foutre sur la gueule, bien au contraire !
Il y a une OPP en cours... qu'il faut absolument remplir dans les plus brefs délais. Le problème des institutionnels est qu'ils veulent des dossiers, des chiffres... Ils en bouffent quotidiennement et comme dit précédemment, via les représentants d'une scène nationale, c'est l'économie qui prime. Nous travaillons sur le monde de l'Après, mais peu se sentent concernés sur les champs culturels. Il y a des pré carrés et des avantages que d'aucun(s) ne veulent pas perdre. Donc, cet OPP (Observation Participative et Partagée.) a pour fonction d’outiller les réseaux et groupements afin
de favoriser la gestion et l’animation de leur démarche d’observation
(pérenne ou ponctuelle) et d'études (état des lieux, enquêtes flash,
études, formulaires dématérialisés divers, etc.). Elle est à
destination des groupements de types :
- Organisations professionnelles (fédérations, syndicats, etc. )
- Réseaux structurés d'opérateurs de terrain (réseaux territoriaux)
- Collectivités publiques (services administratifs)
Cette O.P.P permet de montrer des chiffres à la direction du travail. L'objectif étant d'être suffisamment nombreux pour que nous siégions dans des instances paritaires ou ne nous sommes pas représentés. M'en demander pas plus, déjà je suis aux fraises. Bref, nous sommes nombreux, mais il faut le prouver. Oui, c'est aller sur le terrain ou sont les syndicats mais avec nos propres spécificités. Personne ne parlera de nous en dehors de nous. C'est la force de ces Fédérations nationale et régionales qui font des envieux. Toujours est il que ce sont les structures adhérentes qui doivent y répondre, et ça Uuuurge ! Bernadette et Laurence sont sur le coup et vous recevez un mail par semaine... Aidez les... ou appelez les !
Mot plus perso de président :
Clivant et grande gueule comme j'étais, j'avais juste proposé de faire l'intérim pendant trois mois. Bientôt trois ans. J'ai appris à mordre mon chapeau, à avaler des couleuvres, à endosser un rôle pour ne plus être moi quand j'écris ou parle. J'ai compris l'importance que ce soit un artiste qui soit porte parole de la Fédé le 27 août 2020 à la réunion du CNPS, ou sur une cinquantaine de représentant.e.s du spectacle, t'es le seul artiste avec une parole de praticien. J'ai fait ce que j'ai pu, avec une équipe et un bureau formidable avec lequel nous avons bossé comme des taré.e.s. Non, je ne serais pas chevalier... cavalier, c'est bien déjà. Je n'ai pas de jouissance particulière à avoir présidé... Même en frais de bouche, j'ai été le moins dépensier. J'aimerai un binôme pour la prochaine présidence, voire plus... Un duo, trio... pour cela il faut bien s'entendre. Je n'avais pas de plan de carrière en vue... je suis vachement moins énervé qu'avant... mais pas moins pugnace et combattif. Il y a plein de gens nouveaux et magnifiques à la Fédé et ils sont à fond. Nous ne lâchons rien et nous avons raison. Les fédés régionales se battent aussi pied à pied.... il n'y pas un ou une, il y a du monde, et il ne faut pas non plus minimiser vos apports aux un.e.s et aux autres. Les Fédés sont de merveilleux outils sous dotées mais super militantes. Ce sont les seules à se battre spécifiquement en région et au national de manière bénévole et militante pour Nos secteurs des Arts de la rue. Faites un peu plus que soutenir du bout de la langue, Adhérez et militez là ou vous pouvez. Nous n'avons rien à perdre et c'est nous qui avons raison sur le long terme. Les Liens culturels, nous en sommes les pratiquants et les porteurs.
JLuc (encore un peu président de la fédé)