Digression journalière à propos de l'avenir du festival d'Aurillac:
Hier, j'ai lu, à propos du festival d'Aurillac, « très élitiste ».
Pour petit rappel, ce festival a la politique suivante concernant les Compagnies de passages :
Proposer un lieu, un horaire, un branchement électrique et une ligne dans un programme pendant 4 jours, gratuitement, sur simple envoi d'un dossier. Cette politique d'accueil s'applique à toutes compagnies se revendiquant des arts de la rue.
C'est le seul festival que je connaisse qui permette à quiconque une visibilité sur toute la durée de la manifestation et donc de pouvoir y présenter ou diffuser son art.
Il y a deux jours, la direction du festival envoyait sa projection pour l'été 2021 : « certainement limiter et contenir l’accès des compagnies et des spectateurs ».
Il est tout à fait logique, aux vues des tendances sanitaires actuelles ainsi que des déboires d'annulations de l'année dernière, que la direction du festival réfléchisse à une édition 2021 qui pourra avoir lieu.
Pour autant, cette lettre m'amène à une réflexion pour la suite :
L'art dans l'espace public peut-il rester contraint ¿
Rappelons-nous que depuis les attentats de Nice, certaines restrictions coûteuses ont été imposées aux manifestations extérieures à la charge des structures organisatrices, et ont amenées certains choix discutables, notamment le filtrage du public à l'entrée des centres villes.
Il y a quelques années, lors de la passation de poste de direction du festival de « Chalon dans la rue », il me semble que Jacques Livchine, qui avait été sollicité pour cette tâche, proposait que ce soit les arts de la rue eux même qui reprennent cette direction.
Une sorte de quorum des arts de la rue à ce que j'en avais compris.
L'idée était belle et résonne encore comme une vision horizontale et logique d'un des plus importants rendez-vous des arts de la rue.
Pourquoi ne pas en reparler à propos d'Aurillac ¿
Pourquoi ne pas aider le festival off d'Aurillac 2022 à revenir plus fort qu'il ne l'a jamais été ¿
Pourquoi ne pas devenir le plus gros festival des arts de la rue, autogéré par la profession qui l'a engendrée ¿
Il est important de ne pas lâcher les initiatives les plus équitables qui s'opèrent depuis de nombreuses années.
Il est important de rester vigilant à un futur incertain qui se dessine en gardant des fonctionnement qui permettent l'opportunité à toutes les compagnies de pouvoir jouer sans critère aucun à part celui de créer pour la rue.
Qui de mieux que les compagnies elles même pour diriger le plus gros festival des arts de la rue offrant cette possibilité.
Quoi de mieux que de se saisir des outils de productions pour mener les actions et gérer au mieux les problématiques afférentes aux actrices et acteurs d'une profession.
Étant, à mon sens, une des parties les plus adaptables du spectacle vivant (de par son essence même à toujours jouer dans des conditions différentes et de par la multiplicité de ses disciplines), il n'est pas si difficile pour « les arts de la rue » de se projeter dans une telle aventure.
Qui, quoi, comment ¿
C'est aux compagnies intéressées d'y réfléchir et de proposer leurs idées pendant l'édition 2021.
Une discussion par jour, des collectages sur la durée du festival, des diffusions de propositions par une radio festival, un défouloir à idées au balcon de l’hôtel de ville... etc, etc,...toutes les idées sont bonnes à imaginer.
En espérant vous revoir toujours aussi fortes.ts et motivées.és pour continuer l'aventure humaine.
Bien à vous
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