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Re: [rue] Le bien commun


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  • Subject: Re: [rue] Le bien commun
  • Date: Fri, 23 Jul 2021 16:53:14 +0200
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Moi aussi j’ai honte de jouer et de vivre j’ai honte qu’il n’y ai pas plus de révolte contre le pass sanitaire et l’obligation de se faire vacciner .
Ce matin j’ai été a la piscine municipal de Nyons ,devant gendarmerie ,police municipal pour verifier les QR code et des familles entière qui ne pouvaient pas rentré car le pere ou la mere
n avait pas ce fameux QR code de merde .Je suis rentré car il faut que je fasse du sport et a l’intérieur je me suis dis que j’étais dans le getho des QR code , j avais honte d’être la .
bientôt il faudra le QR code cousu sur ça veste .J ai deja vu ça quelque part dans l’histoire . il va ya avoir deux mondes ceux qui peuvent, les responsables, ceux qui peuvent aller au théâtre a un concert a l’hôpital pourquoi pas ,pour aller a l’école a la médiathèque etc …… et les autres les pestiféré les irresponsables qui ne pourront plus vivre normalement .Oui j’ai honte de ce nouveau monde qui glisse sur nous le plus simplement du monde .

Le QRcode c’est une merde ,du flicage de la surveillance des peuples a quand la puce sous la peau ???????? barth
 ,
Le 23 juil. 2021 à 11:24, patrick de valette < " class=""> > a écrit :

Il me semble qu’on vaccine d’office les femmes enceintes 

Cordialement 

Patrick de Valette

Le 23 juil. 2021 à 10:52, Chtou Gildas puget < " class=""> > a écrit :


Le jeune homme s’avance sous le soleil impitoyable dans la petite cour où nous avons monté le spectacle. Il rejoint la table de pique-nique où nous nous reposons, avec l’équipe.
— Excusez-moi, je voulais savoir, c’est bien ici le spectacle de rue de ce soir ?
— Oui oui c’est là monsieur, c’est à 20 h 30.
— Super, je voulais savoir, vous allez le faire, le pass sanitaire ?
— Oui, monsieur, c’est obligatoire.
— Parce qu’on voulait venir comme tous les ans avec ma femme, mais elle est enceinte, alors elle ne peut pas avoir de pass.
— Ha désolé, mais on ne pourra pas la faire rentrer.
Il est interloqué. Nico, qui ne fait après tout que son boulot, est à l’évidence mal à l’aise, et nous pas moins. Peu convaincu, il rajoute :
— Mais sinon, elle peut présenter un test…
Le type rit jaune et nous remercie quand même poliment, avant de faire demi-tour.
— Ça commence, lâche Virginie.

Je vous demande pardon, monsieur, rétrospectivement, je vous demande pardon pour ce moment. 
Le vaccin peut indisposer au point de vomir pendant trois jours, et si elle allaite, combien de temps sera-t-elle privée de vie sociale ?
Je n’en reviens pas, on s’était habitué aux barrières, au filtrage, il nous paraissait insupportable au début, mais on avait fini par trouver ça banal.
Hier soir, ils étaient deux, je voyais le public au loin derrière les grilles fermées, c’était interminable, l’application ne fonctionnait pas, cela prenait un temps fou.
Un monsieur en colère a jeté son vélo contre un arbre, hors de lui, en gueulant « vous commencez à nous faire chier ! », et est reparti, fumasse…
J’ai joué.
Une dame à l’entrée a dit « je suis venue sans le pass, juste pour leur montrer à ceux qui sont dedans, qu’il y aura des gens dehors, et les mettre mal à l’aise ! J’aurais préféré qu’il y ait moins de gens dedans, et plus de gens dehors… »
Ce n’était pas le cas. On s’attendait à ce que la jauge peine à se remplir. Pas du tout.
Le gradin s’est bien garni, et des loges, j’observai ce public. Mon public.
Un public bien docile. La crème des citoyens, ceux qui obéissent, qui sont du bon côté de la barrière.
Et plus loin, les mains sur les hauts barreaux, il y avait quelques parias, qui s’étaient vu refuser l’entrée, et qui les regardaient.
Et moi, je suis monté sur scène, j’ai fait mes appels à la liberté, exhorté à la révolte… 
Le théâtre de rue perd tout son sens, mon spectacle perd tout son sens, nos valeurs sont piétinées.

Les gens étaient sympas. Normaux. Quand à la fin du spectacle je leur ai exprimé ma gêne, ils semblaient tous d’accord.

Avec l’équipe, dans la nuit, on est retourné sur la table de pique-nique, pour boire une bière, le démontage terminé.
Nico, une seule injection, m’a expliqué qu’il partait en vacance avec sa gamine de 8 ans faire le tour de la Bretagne, en T4. Ils iront au camping, mais elle n’aura pas le droit d’aller au bar du camping, au resto du camping, elle devra manger sa glace à emporter, loin des autres enfants attablés, elle n’aura pas le droit d’aller à la piscine. Il est dégouté.
Virginie, pass en poche, qui refusait du monde ce soir, n’ira nulle part où on lui demanderait son pass, elle préfère ne rien vivre de collectif que de cautionner cela.
Mais là, comme nous, elle bosse. Elle a une famille à nourrir. Elle ne peut simplement pas ne pas bosser, on la tient par la nécessité.
Jusqu’à où peut-on être complice de l’injustice pour des raisons de confort ?
Je te demande pardon, mon si bravache, si impétueux théâtre de rue, mon si merveilleux, mon si noble métier.
Toute ma vie, je t’ai porté comme un honneur au nom du bien commun.

Aujourd’hui, j’ai honte de jouer.




Chtou
Capitaine de l'espace artistique de Qualité Street

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