Triste nouvelle que cet adieu à Jean Georges Tartar(e) Du costume lamé gris des années 90 au corps émacié volontaire des années qui ont suivi, Tartar(e) est un poète, un amuseur roublard et un puits ouvert de connaissances sur le théâtre, sous toutes ses formes. Préférant tourner en camping car plutôt que devoir se priver de clopes à l’hôtel. Transmettant, sans jamais prendre de haut, ses bons et beaux mots. Je lui dois d’avoir compris l’humilité nécessaire de l’interprète qui joue dehors. A peu de choses près « le gars avec la mobylette qui couvre tes mots en faisant vrombir sa pétoire, tu peux t’en démerder. Par contre, celui qui s’installe dans ton dos et qui passe la représentation à se fourrer le doigt dans le nez, celui-là il va te faire perdre l’attention du public ». CQFD De son Grand Fictionnaire du Théâtre de la Rue et des boniments contemporains, j’ai choisi : LIBERTÉ : Evidence passée des mains de La Palice à celle de la police FANTAISIE : « Jeter l’argent par les fenêtres est le mieux que nous puissions faire pour soutenir le théâtre de rue » (Le ministre de la fantaisie) Merci Jean Georges pour tous ces mots et ces sourires derrière la barbe Olivier Blouin PS : Le livre a l’air d’être toujours disponible (https://www.entretemps.org/carnets-de-rue/118-grand-fictionnaire-du-theatre-de-la-rue-et-des-boniments-contemporains.html) En ces temps multi perturbés, la sagesse et l’irrévérence de Tartar(e) sont plus que réconfortants |
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