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Re: [rue] La commission Égalité ne peut rester silencieuse


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  • From: "Marc Prevost" ( via rue Mailing List) < >
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  • Cc: Emmanuelle Sindraye < >, François Mary < >, Liste Rue < >
  • Subject: Re: [rue] La commission Égalité ne peut rester silencieuse
  • Date: Wed, 7 Sep 2022 15:47:26 +0200
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Cela fait longtemps que je suis cette liste rue.
J adore ses accrocs, ces à-coups, ses coups.
Ces méchants qui n en sont pas.
Ces marquages de territoires qui sont des appels à l échange de blessés chroniques de mal-reconnaissance, ces réactions épidermiques entre hérissons en mousse...
(Ce n est dévalorisant envers personne cette _expression_, c est que je pense connaître pas mal des personnes à échanges qui sont vite montés en température).

Bien sûr le contexte général de notre époque est violent, de plus en plus symboliquement violent,  nous le subissons tous...
Et bien sûr, les mises au jour récentes de violences transmises et de soumissions acquises, nous demandent à tous de reprendre nos mots, nos pensées, remettent en cause nos raccourcis d _expression_.
Ce qui était indiscutable/indiscuté le redevient foncièrement et c est tant mieux.
Enfin...

Et c est souvent lorsqu on se découvre avoir dit quelque chose qui est en fait fondamentalement une horreur, lorsqu on se prend le pied dans le tapis, qu on comprend vraiment.

Nous, les vieux mâles blancs (faut bien que je reconnaisse à mon tour que finalement j en suis), excusez nous d avoir été tout autant victime que surtout courroie de transmission de tout cela.
Pardonnez nous d être aussi le produit de cela.
Ne quittez pas la liste, restez au contraire pour agiter notre mauvaise conscience.
Ne partez pas contaminés d une aigreur ou d une connerie qui n est pas l essence de la liste rue.
Avoir raison tout seul, c est avoir tord et c est valable pour ceux qui partent et ceux qui restent.
Je ne vous ai pas écrit tout cela en inclusif, mais mon propos l est.

J ai plusieurs fois parlé de famille à propos de la liste rue.
C en est une.



Le mar. 6 sept. 2022 à 09:37, Pascal Larderet < "> > a écrit :
Chere Emmanuelle,
Nous sommes bien d'accord sur presque tout en premier lieu je n'ai pas du tout mis en cause le fait que vous ayez écrit ce mail , votre parole est aussi libre que la mienne et j'aime le débat.
J'ai réagi à l'attaque contre Jacques que j'apprécie beaucoup vous l'aurez compris car j'ai trouvé la cible pas très bien choisie je l'ai dit, un autre m'aurait moins géné . Je suis un réactif révolté comme vous .
Je vous sais gré d'avoir ouvert 2 débats importants celui de l'égalité F/H et celui de la diversité même si le premier est associé aussi à un conflit de génération selon beaucoup que je qualifie personnellement de conflit d'époque, conflit qui se reproduit à chaque nouvelle génération il est vrai vous l'avez signalé.
Notre époque les années 80 celle du tout possible de l'utopie de la liberté absolue est révolue certes nous en avons conscience. C'était mieux avant oui tres certainement mais qui en est le responsable, nous ?
c'est possible ? En avons nous trop user et profiter ? aussi. Mais je penche plutôt sur une évolution de la société de plus en plus controlée, aseptisée , sécurisée, normée et individualisée.
La lutte contre le machisme, la mysoginie et le patriarcat est une priorité évidente.
Et je pense que le débat sur le wokisme forcément utile participe à cette évolution mais n'est pas tomber du ciel par hasard, il contribue à la tribalisation de nos sociétés en oeuvre depuis 3 décennies et donc à la division à la perte de bienveillance, d'affection et de compréhension entre tous jeunes vieux hétéros homos blancs metis ect... Les réactions ont été particulièrement violentes.
J'invite cette génération à être vigilante à toutes formes de manipulations et de récupérations .
Quand à ma justification j'ai hésité mais face au flot de mots haineux que j'ai reçu en retour, remettre un peu les pendules à l'heure m'a semblé opportun parce qu'il est relativement injuste qu'un des pionniers de la parité H/F dans la profession soit cloué au pilori vous en conviendrez pendant que les autres pas clean sourient du débat devant leurs ordis. Et j'affirme être assez fier voire précurseur d'avoir présenté un bilan d'accueil de résidence à la quasi parité pendant 7 années ne vous en déplaise.
Je vous souhaite une bonne saison à L'Atelier à Spectacles salle créé par un vieil ami décédé Papillon il y a 40 ans comme quoi les vieux cela a aussi du bon.
Au plaisir d'échanger en direct.
Pascal


Le mar. 6 sept. 2022 à 00:41, Emmanuelle Sindraye < " target="_blank" rel="noreferrer"> > a écrit :
Cher Pascal,
Pourquoi n'assumez-vous pas de dire mon nom ? Il y a un côté fichée S dans votre façon de me désigner... Emmanuelle SINDRAYE, c'est ainsi que je m'appelle... Justement, j'assume totalement le mail qui a suivi celui de Jacques. Je n'ai pas de problèmes personnels avec ce monsieur si ce n'est sa façon de s'exprimer et de penser. Je ne le connaissais pas personnellement (je l'ai pourtant programmé tout comme vous, ou Chtou c'est dire au départ ma neutralité...) mais nous sommes en démocratie. Par conséquent, je dis ce que je pense, je réagis à ce qui est dit. Inutile de me bâillonner, de m'associer à des groupes, des listes, des mouvements féministes, une commission de réflexion, à des chiennes de garde, à des femmes en cuisine, à des femens. Je parle en mon nom, en tant qu'être humain, individu. point. Tout le monde a retenu un manifeste féministe, mais tout le monde a oublié la question de la diversité. Or, les propos étaient terribles. 'ces fameuses toilettes dont ne voudraient pas le tiers-monde'. Étonnant, personne n'a réagi à ça... 
Nous travaillons dans l'artistique. Que faire alors de l'affect, de la sensibilité, de la révolte (je crois que c'est votre forme également de discours), de l'engagement à vouloir un autre monde ? Vous avez assez dénoncé et mis au pilori vos pères et bien ne nous en voulez pas de faire de même. Et encore, je trouve nos méthodes plus nuancées...
De plus, vous déformez mes propos. Je n'ai pas utilisé les termes que vous désignez. 
J'ai longtemps cité en modèles les arts de la rue dans leur modernité, le côté visionnaire, la façon il y a quelques années de défendre les droits culturels. Quelle belle intelligence collective ! J'étais ravie d'y avoir participé et tous les jours, cela imprègne mon travail. J'ai soutenu et continuerai de soutenir les arts de la rue pour leur créativité, leur poésie dans l'espace public, leurs engagements à dénoncer le vieux monde et à participer à en reconstruire un nouveau. Par conséquent et il n'y a pas d'amalgame, mais il y a urgence à participer certes à la transition écologique mais également à une transition sociétale faisant fi de valeurs d'un passé (le patriarcat quoique vous puissiez en dire), qui je l'espère est bien révolu. 
Cher Pascal, cessez de vous penser 'révolutionnaire' et précurseur d'avoir employé des femmes il y a 15 ans. Vous pourriez avoir la classe de le faire sans avoir besoin ni de le dire, et encore moins de le justifier.
Emmanuelle fichée S. 



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