Après la manifestation de samedi 5 novembre, sur le terrain de la Cantine, au Relecq-Kerhuon, suivie par 150 personnes, nouvelle action des défenseurs de l’environnement, ce lundi soir, à Brest. Profitant de l’ouverture de la COP Brest Métropole, aux Capucins, les militants réunis sous les bannières du collectif « Au pied du mur » et des « Amoureuses et amoureux de la rade de Brest », ont mené une opération flash, à 18 h 18, dans la salle des machines.
Brandissant en silence des panneaux sans slogan, mais symboliquement ornés d’un dessin du bosquet du Moulin Blanc, tronçonné le 24 octobre dernier, la quarantaine de manifestants (*) ?a déambulé in petto pendant 15’, sous l’aile du député Horizon Jean-Charles Larsonneur, venu en ami, et des élus de la Métropole prêts à lancer officiellement la Cop locale faisant écho à Charm-El-Cheikh.
Une manière de pression pacifique « pour dire l’urgence de s’engager pleinement dans la transition écologique et solidaire », résument les-initiateurs du rendez-vous qui, communiqué en main, ajoutent qu’« il n’est plus supportable de rester au stade des intentions, aussi bonnes soient-elles. Nous sommes donc en accord avec les organisateurs de la COP Brest métropole quand ils disent que « Le temps est à l’action ». Mais engager la transition écologique et solidaire, c’est agir ensemble, avec des citoyens présents dans les débats et associés aux décisions », développe le porte-parole pas raccord sur toute la ligne.
Il est indispensable de renoncer aux pratiques d’un autre temps : celles des décisions dans l‘ entre-soi qui ont pour effet d’éroder la biodiversité et de défigurer notre territoire
« Il est indispensable de renoncer aux pratiques d’un autre temps : celles des décisions dans l‘entre-soi qui ont pour effet d’éroder la biodiversité et de défigurer notre territoire à l’instar du projet insoutenable de la Cantine du Moulin Blanc et des nombreux autres projets portés par les mêmes promoteurs motivés par leur seul profit », poursuivent ils.
Annonçant qu’ils souhaitent « vivement la réussite de cette COP » à laquelle ils comptent bien prendre leur part, les manifestants n’entendent pas en rester là. Ils donnent rendez-vous pour un nouveau happening contestataire vendredi 11 novembre à 11 h 11 « dans un lieu qui sera prochainement confirmé ». La pétition lancée par ailleurs a dépassé les 3 200 signataires. Un signe, selon ses rédacteurs, que leurs revendications sont tout sauf confidentielles.
* Des Kerhorres opposés au projet urbanistique de La Cantine, des Brestois membres de Save Stangalar ou du Collectif de l’Adoration, ou encore des Plougastel de « Plougastel-Lauberlac’h vert et bleu ».
...................................................................................................................................................................
Penser global, agir local. Lors de son lancement de campagne électorale en décembre 2019, le candidat François Cuillandre avait pointé l’urgence climatique comme enjeu fort du mandat à venir. « Nous ne découvrons pas, mais nous devons aller plus vite et plus fort », avait-il reconnu, avant d’évoquer son projet de proposer une vaste mobilisation territoriale de transition écologique, associant l’ensemble des acteurs. Bientôt trois ans plus tard, nous y sommes. La Cop Brest Métropole est sur les rails, et a connu son premier temps fort ce lundi 7 novembre 2022, avec une table ronde dans l’auditorium des Capucins.
Extension du réseau de chaleur urbain, rénovation énergétique des bâtiments publics, ou encore développement du réseau de transport en commun… « Notre collectivité a lancé de nombreux chantiers, mais seule, son impact est limité. La réponse au changement climatique doit être collective. La bataille est mondiale, nationale, mais aussi locale, et c’est dans cet esprit que je vois cette Cop », a introduit le président de la métropole. En insistant sur un point : la dimension sociale et solidaire « qui doit être un invariant de toutes nos politiques environnementales ».
Mais à quoi peut bien servir une Cop locale, quand 30 ans de sommets internationaux n’ont pas permis d’infléchir la courbe du réchauffement climatique ? Autour de la table, chacun s’accorde à dire que ces rendez-vous annuels ont surtout charrié de la déception. « On voit que si les Etats tiennent leurs engagements, le réchauffement pourrait atteindre 2,7 degrés à la fin du siècle, loin des objectifs. Mais sans les Cop, ce serait pire », tente de positiver Anne Bringault, coordinatrice des programmes du réseau Action Climat, une ONG qui sert de mouche du coche face aux États. « C’est très frustrant, car on sent une inertie terrible. Mais il ne faut pas oublier d’où on est partis. En 1992, il n’y avait pas de consensus scientifique », se souvient aussi Glen Dissaux, vice-président de la métropole en charge du Plan Climat.
Pour l’élu brestois, « un territoire comme celui de Brest Métropole est une échelle pertinente pour mener des actions concrètes. Ces quinze jours de travaux doivent être un temps de réflexion le plus concret possible. Il s’agit de mettre le territoire en mouvement, et d’embarquer tout le monde, pour accélérer nos politiques climatiques ».
Ce lundi, soir, seules 50 personnes avaient répondu présentes. Dont un bon tiers d’élus. L’entraînement reste encore timide. Mais pas de panique : il reste quinze jours et une soixantaine de rendez-vous répartis dans les quartiers et les communes pour entraîner toutes les catégories sociales. Des plus précaires au monde économique.
A votre écoute, Claude Morizur (+33)607900713 56 Bd Léopold Maissin 29480 Le Relecq Kerhuon https://www.facebook.com/Claude.Morizur ~ https://twitter.com/MorizurC Pour recevoir chaque dimanche dans votre boîte à lettres électronique, "La Revue de la Z’maine" du Blog PrendreParti.com, laissez vos coordonnées par ici : http://www.prendreparti.com/sabonner/
Archives gérées par MHonArc 2.6.19+.