Smooz
est mort et le monde de la rue est, à juste titre, endeuillé. Et
aurait envie de hurler comme une vieille bête blessée.
C'est
brutal. C'est injuste. Parce que, si on regarde bien, on est une
palanquée de plus vieux que lui qui avons passé ce cap que lui
n'a pas franchi.
Maintenant qu'il est de l'autre côté, il fait partie pour l'éternité de nos personnalités tutélaires. C'est réjouissant ces chagrins qui s'érigent pour lui qui n'était pas artiste ni programmateur mais qui fut longtemps et surtout ce complice essentiel: régisseur. Fondateur du off de Chalon, certes, la belle affaire, mais bouffeur de vache enragée beaucoup et surtout.
C'était un des plus connus de nos "tékos", une éminence emblématique de toutes celles et ceux qui nous permettent bon an mal an, par leur savoir et leur disponibilité, de mener nos projets, dérouler nos productions, investir nos rues, jamais en haut de l'affiche mais toujours à nos côtés. On ne les connaît pas toujours, on ne les reconnaît pas souvent et rares sont ceux qui ont consacré comme Smooz quasi toute leur vie à notre secteur. Mais il y en a. Cette disparition subite et douloureuse de notre ami, c'est aussi une occasion pour penser à eux et les célébrer de leur vivant.
Merci à eux et une gratitude éternelle (tu vas avoir le temps d'en profiter) à toi, Smooz, notre frangin des rues.
Pierre
P.
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