Fichée S, déportée en Nouvelle-Calédonie après s'être rendue pour faire libérer sa mère, l'institutrice Louise Michèle réhabilitée en statue éphémère dans l'officiel hommage à l'histoire de France aux JO de Paris 2024.

Oui, c'était un show conçu pour la télévision , un pot-pourri, un côté kitsh, le plus grand cabaret du monde. Le fait qu'il fasse débat et soit détesté par l'extrême-droite est un critère satisfaisant sur la justesse du parti pris. Certes les cérémonies de Jean-Paul Goude et de Philippe Découflé pour le bicentenaire de la Révolution française et les Jeux d'Albertville étaient plus proche des arts de la rue. Mais à l'époque des réseaux sociaux sous contrôle, de l'ordre moral, de l'empire médiatique de Bolloré et son idéologie, de la censure, des paroles et des actes des Trump, Poutine, Erdogan, des talibans, des évêques de France, des Le Pen-Ciotti ; l'audace, la liberté d'expressions artistiques, la transgression des tabous et des interdits à travers des scènes diffusées à l'échelle planétaire arrivent comme une soupape salutaire à la chape qui pèse sur l'humanité. Que vivent la création artistique, l'exception culturelle, le service public et les annexes 8 et 10 de l'assurance chômage.

Trente ans de cérémonies d'ouverture à la française, entre éloge et critique

Bien à vous,

François