Gilles Defacque, clown, ancien directeur de Prato, poète et comédien est décédé.
A toi Gilles,
Non ! Non ! 3 fois non, 3 fois non égale = andouille !
Non, les clowns ne meurent pas !
Est ce que Grock est mort ?, non que je sache !
Je ne connais aucun clown qui ne soit pas bel et bien vivant. Non ! Les clowns partent, c’est tout, un point c’est tout, c’est tout. Ils partent sans se retourner, comme dit l’autre, sans se retourner, ils partent, c’est tout. On ne sait jamais trop où d’ailleurs. Ils partent vers des horizons toujours renouvelés, là où le rire et la puissante naïveté sont une nécessité, réparer les âmes et mourir de rire, sans filtre.
Toi, le clown, la figure immortelle, le prolétaire du rire, le poète du pet, tu nous postillonnes les vérités du monde. Tu nous manques déjà Gilles, comme tous ceux déjà partis avant toi.
Quand tu auras fini avec l’au-delà, reviens-nous, reviens-nous vite, pas de blagues ! Ouvre le rideau, et raconte-nous. Raconte-nous tout ! Tout ce qu’on n’a pas bien compris !
Non, les clowns ne meurent pas, ils siestent, assis sous les gradins d’un cirque, comme Diogène dans un coin, un coin de l’univers !
Salut l’artiste, et merci pour tout ce que tu as entrepris pour nous, nous les pauvres mortels.
Un rire vient de s’arrêter de vivre !
Jérôme Thomas