Salut Hélène,
Plusieurs éléments de réponse, mais avant toute chose je veux te rassurer, tu n'es pas la seule à t'être éventuellement faite avoir! Tout d'abord, si tu es adhérente au FNAS, c'est que tu es obligatoirement soumise à la convention collective du spectacle vivant public (la CCNEAC). Les deux sont liés. Dommage que cela ne soit pas mieux explicité, ça éviterait pas mal de problèmes ou de risques aux structures concernées. Par exemple, ne marque pas que tu es "hors convention collective" sur ton dossier de renouvellement de licence, il y a des chances qu'il soit recalé: Les syndicats salariés sont particulièrement chatouilleux sur la soumission aux conventions collectives ces temps-ci! Deuxième élément, l'accord inter branches ne dit pas du tout "subvention=spectacle vivant public=FNAS" (ce que les zélateurs du FNAS "oublient" parfois). La notion retenue est celle d'indépendance ou non vis-à-vis des pouvoirs publics. Tu peux être subventionnée tout en restant indépendante si ta subvention n'entraîne aucune contrepartie en terme de production ou de diffusion, ta structure reste alors dans le secteur privé du spectacle vivant. Troisièmement, une compagnie "hors convention collective", ça n'existe pas! Le seul cas où il est possible de rester hors convention collective était celui du producteur de chanson, jazz et musique actuelle (seule convention collective du spectacle vivant qui n'était pas étendue). Ce ne sera plus vrai après publication de l'arrêté d'extension de la nouvelle convention collective qui englobera tout le spectacle vivant privé (cf. annexe 2). Quatrièmement, se retirer du FNAS quand tu y as adhéré me semble compliqué, car le FNAS a possibilité de bloquer le dossier de licence pour non paiement des cotisations. La seule solution est de démontrer que tu relèves du spectacle privé et d'appliquer la nouvelle convention collective. Tu dois faire une démarche pour justifier ce choix, peut-être même à la fois une démarche auprès de la DIRRECTE (ça faut toujours un peu peur de les contacter mais ils sont souvent de très bon conseil) et auprès de la DRAC. D'autres membres de la liste pourraient sans doute témoigner sur ce point. En tout cas, je sais qu'il est inutile d'appeler le FNAS pour cette question! C'est dommage... Le FNAS est un organisme similaire à un CE qui permet aux salariés de bénéficier d'avantages parfois intéressants (réductions, vacances...) car il dispose d'un budget conséquent. Pourquoi faut-il que l'attitude de certains de ses gestionnaires crée une défiance vis-à-vis de cet organisme? Pourquoi a-t-il fallu que ces c... de négociateurs de la convention collective du privé (celle qui sera bientôt étendue) aient décidé de créer un nouvel organisme (le CASC-SVP) plutôt que de faire adhérer public et privé au FNAS, ce qui aurait été dans le sens du renforcement des droits des salariés. De nombreux intermittents ont des employeurs à la fois dans le secteur public et le secteur privé. A croire que les signataires avaient d'autres intérêts en vue que la défense des droits des salariés... Dommage aussi que la Fédé ait loupé le coche sur cette question vitale les conventions collectives pour les compagnies de Rue relevant du secteur privé. Même sans avoir été dans les négociations (nous ne sommes pas paritaires), il était possible d'intervenir auprès du ministère en avril et mai dernier quand ont commencé les consultations sur l'extension (l'avis a été publié au JORF du 24 avril 2012) afin d'en limiter l'impact. Faute de cela, de nombreuses compagnies d'Arts de la Rue vont sérieusement morfler où se mettre dans l'illégalité quand il faudra appliquer des clauses qui ne sont pas taillées pour elles. Car nous sommes dans un secteur plus fragile et précaires que d'autres qui eux étaient présents sur la négociation. Combien peuvent supporter les salaires imposés pour les équipes de permanents, pour ne prendre que cet exemple? La réponse des syndicats, qui veulent contrôler entièrement le secteur par les conventions collectives (y compris le droit de contracter des CCDU), est toute trouvée: comme pour le cinéma, où un producteur qui n'a pas les moyens d'appliquer la CC du cinéma (en passe d'extension elle aussi) "ne sait pas bâtir correctement sa production"(1), une compagnie qui ne peut pas se plier à la nouvelle convention collective n'a pas les moyens d'exister et doit disparaître! Tout cela me dégoute profondément, car je suis avant tout militant et syndicaliste. Voir un texte sensé améliorer les relations entre employeurs et salariés au bénéfice de ces derniers devenir un tel enjeu politique me révolte! @+ Thierry (1) entendu dans l'émission "comme on nous parle" sur France Inter (02 avril 2013) qui traitait du conflit autour de l'extension de la cc du cinéma. Le 15/04/13 13:50, LN a écrit : " type="cite"> |
Archives gérées par MHonArc 2.6.19+.